Chapitre 11

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C'est depuis le début du repas que je mange dans le silence pendant que les autres discutent

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C'est depuis le début du repas que je mange dans le silence pendant que les autres discutent.

Finalement je n'aurais pas été là, ça n'aurait rien changé et je crois même que j'aurais préféré manger au Block.

Mon silence est provoqué par plusieurs chose.

Premièrement, mon envie d'être partout sauf ici, secondement ma faim qui me pousse à avaler tout ce qui me passe sous le nez et troisièment le comportement de Cécilia.

5 jours sont passés depuis ma petite virée dans la cave et la voilà en train de rire et parler avec eux comme si c'était normal, comme si ce n'était pas une bande de mafieu.

«Eh bien tu as une grande faim » me dit Rizzio qui nous a rejoint.

Si j'étais gêné de me servir au début maintenant il en est plus rien, ma faim passe avant tout.

«Oui, il n'y avait pas de buffet à volonté dans la cave de torture ».

Premier silence autour de la table depuis le début de repas et mon regard croise celui de Cécilia qui se trouve en face de moi.

«Tu peux t'en prendre qu'à toi même la maîtresse ».

Je lâche un rictus amusé à Tony et je continue de manger sans me soucier des autres.

«Et toi Cécilia tu as fait quoi de beau durant ces 5 jours ? » je demande alors qu'elle me fixe.

«Il y a un problème ? ».

«Je ne sais à toi de me le dire ? ».

Elle me fixe de ses grands yeux noirs alors que je continue de manger en la regardant.

«On va calmer les tensions je crois que personne n'a bien dormi cette nuit » dit Rizzio.

«Il n'y a pas de ten...».

Je me fais couper par Joshua qui lâche une mini bombe.

«En même temps, certains font trop de bruit la nuit ».

Je le regarde alors qu'il fixe d'abord Dario, puis Cécilia avec un air qui veut tout dire.

Je repose mon regard sur ma collègue en secouant la tête.

«Tu couches avec lui ? » je demande alors qu'elle me fixe.

«Qu'est-ce que ça peut te faire ? ».

«Pas grand chose en effet » dis-je «Mais ça me rappelle juste que toi aussi tu n'as pas d'âme ».

Cécilia lâche un rictus et me regarde.

«Je préfère ne pas avoir d'âme que d'être une coincée comme toi ».

Je lâche mes couverts et je la fixe.

«Tout le monde le pense au resto » me dit-elle «Ça faisait quoi deux semaines que tu bossais avec nous et on a tout de suite tous remarqué que ta vie était misérable ».

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