Quitter la France pour retourner sur la terre de mes racines, j'en rêvais depuis longtemps.
Retrouver le soleil de l'Italie et les souvenirs de mon enfance j'en rêvais depuis mes 10 ans.
Revenir ici en tant qu'institutrice et emménager dans la ville...
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«Respire Alma, on a fait le plus dur ».
Je rigole sarcastiquement.
«Oui, il est vrai que passer les portes du manoir après avoir donné nos faux noms sur la liste n'est rien comparé à ce que je drague un homme qui a l'air affreux sur une durée indéterminée ».
«Je ferais au plus vite, maintenant ferme là et souris ».
Je ne dis rien et contente d'obéir à ses dires puisque nous rentrons dans le hall du manoir pour être conduit vers une salle de bal.
Une énorme salle de bal, mais qui possède ce genre de salle chez lui ?
Et en une fraction de seconde, je me sens immédiatement mal à l'aise, toutes les femmes présentes, je dis bien toutes sont en robes.
Je laisse Tony nous conduire dans les allées formés par les personnes présentes et je me contente de sourire comme je peux.
Je remarque une estrade avec des musiciens qui jouent de la musique classique.
Loin d'être étonnant, c'est tout à fait l'idée que je me faisais des soirées mondaines.
Les musiciens ont l'air ravi d'être là et je ne parle pas du pianiste qui a l'air de s'endormir sur son tabouret.
«Tiens » me dit Tony en me sortant de ma contemplation.
Je récupère la flûte de champagne qu'il me tend alors qu'un couple se dirige vers nous.
«Bonsoir » nous dit la femme alors que je suis à deux doigts de perdre mes moyens.
«Bonsoir » répond Tony.
«Quelle charmante soirée » dis-je alors que je me traite d'idiote à l'instant même.
«Oui, Francesco sait toujours comment bien acceuilir ses invités » s'exclame l'homme qui vient discuter avec Tony de je ne sais quoi pendant que je fixe la femme qui regarde ses ongles.
Je finis par poser mon regard sur mes escarpins ne sachant pas trop quoi faire et en voyant que Tony s'en sort très bien tout seul, c'est un bon menteur.
«Oh mon Dieu » s'exclame la femme ce qui me fait relever la tête «Ne serait-ce pas... »
«C'est en effet lui » répond son homme.
«Qui ça ? » demande Tony.
«Si vous êtes invités à cette soirée c'est que vous aussi vous trempés dans l'inégalité » nous dit-il «Mais voyez-vous là-bas, ce trouve le parrain de la mafia, nommé Angelo ».
«Il ne fait pas si peur que ça ».
Si elle savait.
«Je le pensais plus grand » répond Tony alors que je croise le regard du concerné.
