Quitter la France pour retourner sur la terre de mes racines, j'en rêvais depuis longtemps.
Retrouver le soleil de l'Italie et les souvenirs de mon enfance j'en rêvais depuis mes 10 ans.
Revenir ici en tant qu'institutrice et emménager dans la ville...
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Voilà maintenant 3 jours que j'ai l'impression d'être devenu un vampire.
Je dors le jour pour vivre la nuit et quand je parle de vivre la nuit, ça se résume juste à descendre en bas pour manger sinon je remonte dans ma chambre.
Plusieurs d'entre eux ont essayé de me faire ouvrir la porte, même César, mais je suis resté cloîtré ici parce que je ne veux plus les croiser.
C'est pourquoi je suis en train de faire mes valises.
Enfin faire mes valises, mais sans valise, j'ai seulement piqué des sacs de course pour ranger les affaires que j'ai accumulé ici.
Bien évidemment, il fait nuit et il ne doit pas être loin de 4 heures du matin.
Je prends les deux sacs cabas avec moi qui sont remplis de fringues et de produit de toilette et je sors de ma chambre à pas de loup.
Une fois en bas, je prends la direction de mon ancienne chambre, c'est à dire celle que j'avais au Block de surveillance.
Au moins là-bas j'aurais la paix et je pourrais enfin retrouver un rythme de vie à la normale, même si je ne compte pas sortir beaucoup.
J'espère qu'il éprouvera un minimum de pitié quand il me verra seul et qu'il finira par me rendre ma liberté ou bien me tuer parce que je compte bien le rendre fou.
J'ouvre la porte du block et je me retrouve dans la grande pièce commune.
Je pose mes affaires sur le plan de travail et je me dirige vers le frigo qui est vide, pas étonnant.
J'allume la petite lumière du salon et j'admire la vue panoramique qui donne sur le jardin et le ciel encore endormi.
Je viens vider mon sac de vêtements sur le plan de travail de la cuisine alors qu'un petit bruit métallique ce fait entendre.
Je finis par récupérer la petite clé de la salle de musique et je viens la fixer tout en me questionnant.
Pourquoi m'avoir donné l'accès de sa pièce soit disant secrète si c'est pour me traiter comme un chien et encore les animaux sont parfois mieux traiter de ce que je l'ai été avec lui.
Je souffle un bon coup et récupère mon sac vide pour aller faire le plein de course dans la cuisine du manoir.
À cette heure-ci je croise quelques hommes qui font des rondes et je sais qu'ils se demandent ce que je suis en train de faire.
Je rentre dans la maison et je file directement dans la cuisine pour prendre les ingrédients de première nécessité ainsi que des produits frais.
Mon regard se pose sur la clé que j'ai posé sur la table et je viens la prendre avant de me diriger vers la porte qu'elle ouvre.
Je pense à m'enfermer une fois dedans et mon regard se pose sur tous les instruments en particulier le piano et sur le carnet qui est posé dessus.
Je viens m'asseoir sur le petit tabouret et je laisse mon doigt appuyer sur l'une des touches.
