Chapitre 65

1.3K 59 8
                                    

Depuis ma crise d'hier, je sens le regard de César sur moi et je me déteste de le rendre si inquiet

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Depuis ma crise d'hier, je sens le regard de César sur moi et je me déteste de le rendre si inquiet.

«Je vais bien » dis-je au professeur qui se trouve derrière son ordinateur.

«Non, ce n'est pas vrai Alma»

Je ferme le livre que j'essaie de lire depuis cet après-midi, mais rien n'y fait, je repense sans cesse à mon cauchemar d'hier matin.

David m'a envoyé des e-mail auquel je n'ai pas répondu.

«Ce n'étais peut-être pas une bonne idée de t'éloigner autant d'eux ».

«Ne commence pas à t'en vouloir, ce n'est pas de ta faute, c'est de la mienne»

«Alma»

«Je suis juste trop faible »

«Ne dis pas ça, ce n'est pas vrai »

J'entends César se lever et venir s'installer près de moi dans le canapé.

Il relève ma tête et me sourit.

«Tu es forte Alma, on t'a privé une nouvelle fois d'une famille et honnêtement tu t'en sors pas trop mal. Tu aurais pu plonger dans le vice de l'alcool, mais tu ne l'as pas fait. Tu aurais pu te noyer dans le chagrin et la solitude, tu ne l'as pas fait aussi. Tu es un petit rayon de soleil pour les autres, mais surtout pour toi, tu es faites pour briller. La noirceur n'est pas pour toi »

Il saisit ma main et me sourit.

«Partir du QG était une bonne idée, mais on aurait pas du s'enfermer dans les montagnes. On aurait dû aller voyager, découvrir le monde. Non mieux on aurait dû aller à Paris et faire comme les français, profiter de la vie même si elle n'est pas toujours en rose»

«On ne peut pas, l'oncle de Dario est toujours dans la nature »

«On serait partie sous une autre identité, un peu comme des hors la loi ».

«Ce n'est pas déjà ce que vous êtes ? » dis-je alors que nous rions.

«C'est vrai, mais on aurait dû te donner de la liberté au lieu d'être ici»

«J'aime cet endroit »

«Oui, moi aussi mais nous sommes en hiver et puis dans les montagnes il n'y a pas grand chose à faire. On ne peut même pas skier ou faire de la luge, c'est trop dangereux avec les risques d'avalanches»

«C'est vrai qu'on est resté comme deux marmottes, mais c'est bien aussi»

«Oui, mais non. Toi ma petite tu dois découvrir le monde. C'est quoi ta destination de rêve ? »

«Je crois que je n'y ai jamais pensé. Je me suis focalisé sur mes études et mon métier »

«Aller tu dois bien avoir un endroit que tu trouves jolie ? »

«L'Angleterre ? »

«Vraiment ? » demande César amusé.

«Je crois que j'ai trop lu les livres de Jane Austen »

Nous rions de bon cœur tous les deux.

«En même temps qui ne craquerai pas pour Lord Darcy »

Je rigole face aux propos de César alors qu'il reprend sa mine sérieuse.

«Oh je sais ce que nous allons faire cette après-midi »

Je le regarde se diriger vers son ordinateur pendant que je m'interroge.

«Ce n'est peut-être pas l'Angleterre, mais que dirais-tu d'aller au cinéma ? »

«Oui, c'est une bonne idée »

«Je te laisse choisir le film, va te préparer on part dans 15 minutes, il y a des séance pour 17h30»

Je remercie César et je monte rapidement en haut pour me préparer le sourire aux lèvres.

C'est comme si on m'annonçait qu'on partait pour Disneyland.

5 minutes plus tard, je descends et nous partons en direction du cinéma qui se trouve à 30 minutes de là où vit César.

Sur le chemin de l'allée, je découvre une petite ville toute mignonne et je souris en voyant une population un peu plus dense que celle de Lagonegro.

César finit par se garer sur un parking en face du cinéma et je sors le sourire aux lèvres sentant les rayons du soleil sur ma peau.

«Tu viens ? »

Je me tourne vers mon ami et nous prenons la direction du cinéma pendant que je pose mon regard sur les affiches de ciné.

«Il y en a un qui te plaît ? »

«Oui, j'aimerais bien voir le nouveau Conjuring »

«C'est quoi ça ? »

«C'est un film d'horreur »

«Un film d'horreur plutôt sang ou plutôt esprit ? » demande César.

«C'est avec des démons et des enquêteurs paranormaux ».

«Oh charmant » dit-il le teint presque pâle.

«Mais on peut voir autre chose, tu n'as pas l'air très rassuré » dis-je légèrement amusé.

«Non, non je t'ai dit que tu choisissais»

Je rigole de bon cœur pendant qu'il me fixe pour savoir si je suis folle.

«Tu... pendant de nombreuses années tu as côtoyé un univers sombre et là tu as peur d'un film de fantôme »

«Je n'ai pas peur, allez arrête de rire » dit-il en rentrant alors que je rigole de plus belle.

Je le suis en calmant mon fou rire et il vient prendre les places avant qu'on se dirige vers la salle 6.

Nous nous installons au milieu de la salle, c'est à dire les meilleurs places pour voir un film.

Je vois César se lever et quitter la salle pour revenir 5 minutes plus tard avec un pot de pop corn.

Il me tend le paquet et je le remercie en piochant dedans.

Être assise dans ces beaux sièges rouges m'avais manqué.

Le cinéma est un plaisir solitaire dont je ne me lassé pas.

Les lumières finissent par s'éteindre et les pubs ainsi que les bandes d'annonces se mettent à défiler sur l'écran.

Le film ne tarde pas à commencer et j'explose de rire quand j'entends César jurer.

«Jésus, Marie, Joseph qui m'a envoyé ici » dit-il en lisant la phrase qui annonce que ce film est inspiré de fait réel.

«Arrête de rire toi »

Je reçois un coup de coude dans mon bras et j'essaie d'arrêter mon rire en entendant des chut venir d'un peu plus haut.

Je me concentre dans le film et du coin de l'œil je vois César s'empiffrer de pop corn pour camoufler sa peur.

Mais le pot finit sur le sol après le sursaut de César à cause d'un screamer.

Merci de m'avoir envoyé cet homme sur ma route.

Voilà le chapitre 65, j'espère qu'il vous a plu?

J'attends vos retours avec impatience :)

Consumer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant