Dehors dansent les silhouettes de ceux qui sont partis
Un après-midi où la lumière baignait leurs cœurs
Les pulsations se sont évaporées avec la mélodie
Leurs yeux n'ont alors plus quitté le ciel,
C'était de là que venait la seule main
Qui leur aie jamais été tendue.
Dans les derniers éclats du jour valsent ceux qui désiraient rester
Un sourire brutal et véritable sur les lèvres
Les poumons emplit d'un quelque chose d'inconnu à ce monde
Ils ont oublié tout ce qui les avait fait vibrer,
Rien n'est comparable à ce qu'ils ressentent à présent
La terre toute entière jusqu'aux étoiles leur appartient
Leurs pieds s'ancrent lentement dans le sol,
Mais leurs mains semblent atteindre les cieux.
Au crépuscule sans lendemain, tournoient les âmes en manque d'amour
Avides et estompées,
Évidentes et exaltées
L'univers leur offre la plus somptueuse
De ses symphonies.
Au crépuscule sans lendemain tournoient les âmes
Qui n'ont pas eu d'autre choix que de s'effacer
Avec la lumière.
Elles en seront le faisceau, l'avènement
Le reflet de ceux dont personne ne se souviendra
Elles en seront le vacillement,
La soubresaut étrange
La nuance indiscernable
Le rythme à trois temps.
Aux prémices des heures nocturnes, ondulent les âmes résiliées
Dans l'attente des astres,
Enivrées sans le savoir par leur propre beauté
Chaque trait de l'existence appartient désormais
Au bal lancinant auquel elles étaient vouées.
Aux prémices du dernier soupir,
La lumière s'inclinera
Majestueuse
Solennelle
Invaincue.
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Musique : Suspirium - Thom Yorke
Suspirium : respiration profonde ; soupir

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Silhouettes
PoetryInformes et vaporeuses, elles rassemblent en elles les personnes que nous étions, celles que nous nous apprêtons à devenir. Elles ont de l'enfance la lueur presque irréelle, de la mélancolie le bleu profond. De l'espoir, la beauté et l'inatteignable...