"Tu n'existes plus pour moi"
"Je me suis faite à ton absence".
Si tu savais à quel point c'est faux
Mais je crois que tu t'en doutes,
Que la froideur de mes mots résonne comme un "Reviens,
Je ne suis rien sans toi
Le vide que tu as laissé me rend dingue
Je ne le supporterai pas
Beaucoup plus longtemps."
Mais tu ignores,
La perversité de la situation
Il n'y a qu'une seule version de toi qui me manque si affreusement
Celle que j'ai connue l'été dernier
Disparue depuis longtemps
Pourtant placardée dans tes beaux yeux
Dans chaque regard
Chaque coup d'œil
Chaque fragment de ton visage
De chaque foutue photo
Sur laquelle tu apparaît.
"Tes mots ne signifient plus rien pour moi"
Pourtant, si tu savais comme j'ai attendu tes réponses,
Les yeux humides et le cœur bouillant
Je crois que tu te dirais,
Que rien n'a finalement changé
Que je suis toujours la même, excessive et dérangée.
"Je pensais que tu ne reviendrais pas"
Tu n'imagines pas à quel point c'est vrai
Au fil des mois, la haine a fait fuir l'espoir
Que tu m'enlaces à nouveau.
J'ai eu si mal,
Que je t'ai souhaité le pire
Pas la mort,
Ne crains rien
Je t'ai souhaité la vie
Amère et douloureuse
Le chagrin qui envahit chaque recoin du monde,
Et le regard de tous ceux
Que tu chéris tant.
J'ai eu si mal,
Que je voulais que tu le saches
Que ça te hante
Que ça te dévore lentement
J'ai eu si mal,
Que tu en aurais pleuré
Comme à chaque fois que ma souffrance s'exprime
J'ai eu si mal,
Que tu m'aurais abandonnée à nouveau
Mais tu aurais eu raison,
Après tout
Chaque seconde de plus passée avec moi
Est une nouvelle et énième
Invitation à plonger.
"Il est préférable que tu ne reviennes pas"
"Tu n'es plus rien ni personne".
Oh si tu savais à quel point,
À quel point je suis fatiguée de te haïr
J'ai usé toutes mes forces à te bâtir un enfer
J'ai piétiné l'amour,
Pour que jamais il ne se souvienne de ton nom
Pour que jamais il ne renaisse,
De quelque façon que ce soit.
J'ai tout fait pour me libérer
De ton image
Du souvenir de ta présence
J'ai hurlé à en étouffer ton rire,
J'ai bu à en foutre en l'air mon cerveau
J'ai tout abîmé
Tout déréglé
Tout dévasté
Et à quoi bon ?
Tu n'existes plus
Pourtant,
Tu
N'es
Jamais
Parti.
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Silhouettes
PuisiInformes et vaporeuses, elles rassemblent en elles les personnes que nous étions, celles que nous nous apprêtons à devenir. Elles ont de l'enfance la lueur presque irréelle, de la mélancolie le bleu profond. De l'espoir, la beauté et l'inatteignable...