| Chapitre 27 |

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Trois jours se sont écoulés depuis l'anniversaire des jumeaux. Karim ne savait plus où mettre la tête. La situation dans laquelle il se trouvait devenait de plus en plus compliqué à gérer.

Depuis le fameux appel de sa mère à la soirée d'anniversaire de Davila, le jeune homme ne savait pas vraiment qui croire. Davila ne lui avait adressé aucun mot jusqu'à la fin de la soirée, mais encore, elle lui avait seulement écrit le lendemain pour savoir comment il allait, et quand bien même il avait répondu, elle n'avait plus fait signe de vie.

Davila comptait énormément pour lui, mais le fait qu'il soit potentiellement le père de ce petit garçon changeait la donne.

Contrairement à son père, Karim s'était promis de prendre soin de ce garçon, si toutefois il était vraiment son père.

Mais ce qui peinait le plus Karim ce n'était pas l'annonce de son potentiel fils, mais surtout le retour de Maria.
Maria avait été sa roue de secours quand son premier amour l'avait abandonné alors qu'il l'aimait. Il s'était lié d'amitié à cette jeune femme qui était sincère dans ses sentiments pour lui, sentiments qui n'ont jamais été partagés.

Quand il en avait eu l'occasion, il l'avait abandonné malgré l'insistance de la jeune femme. Aujourd'hui, il sait très bien que cette information devrait vraiment être prise en compte.

Esaïe 30 : 15 << Car ainsi à parler le Seigneur, l'Eternel, le Saint d'Israël : c'est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut. C'est dans le calme et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l'avez pas voulu !>>

Ce soir quand il avait médité sur cette parole, il avait compris qu'il devait garder son calme. Il ne devait pas prendre de décision sans prendre le temps d'écouter le Saint Esprit. Et depuis qu'il avait compris ça, son cœur était particulièrement en paix.

Il avait demandé à son père spirituel des conseils. Et la seule chose que celui-ci lui avait dite c'était de veiller sur son cœur.

Karim en avait un peut marre de n'entendre que des paraboles de la bouche de tous ceux à qui il se confiait. Même sa responsable n'avait pas été claire dans ses propos. Mais bon, il avait fini par accepté.

Ce matin là, il s'apprêtait à se rendre au bureau quand son téléphone se mit à sonner. C'était Davila. Surpris, il hésita une minute avant de décrocher :

- Allô ? Dit-il hésitant.

- Coucou Karim, comment vas-tu ?

- Bien par la grâce de Dieu et toi ?

- Je vais bien aussi. Désolé de t'avoir abandonné pendant trois jours, je prenais le temps de réfléchir un peu à tout ça. Et je pense que j'ai assez été lâche, je vais donc arrêter de fuir et être là pour t'aider.

Des deux personnages qu'ils étaient, Karim était celui qui était le plus compréhensible. Davila avait un caractère qui était beaucoup centré sur sa personne. Donc entendre ça de sa bouche à elle était vraiment un miracle.

- Heu, elle est où l'arnaque ? Demande-t-il alors qu'elle riait.

- Je sais, c'est nouveau mais va falloir t'habituer. J'ai eu une petite discussion avec mon père. Fin bref dit moi comment tu gères l'information de ton fils.

- Alors déjà on n'est pas encore sûr qu'il soit vraiment mon fils, mais il y a une très forte possibilité oui. S'il s'avère qu'il est vraiment mon garçon, je vais m'occuper de lui comme un père le ferait. S'il n'est pas mon fils, je verrai comment aider Maria.

- Comment tu sauras la vérité alors ? Tu vas faire un test de paternité ?

- J'y ai pensé, mais je ne sais pas s'il est fiable.

Dear KingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant