Dieu avait fait grâce, Karim avait à présent abandonné les béquilles. Et contre toute attente, il n'avait pas hérité d'une nouvelle manière de marcher. Le docteur avait été étonné de voir la vitesse avec laquelle le jeune homme avait évolué.
Karim avait reprit le boulot correctement, et avait même reprit le volant de sa voiture. Ça lui avait manqué de transporter Davila chaque matin. Malgré la maladie et la convalescence, il n'avait pas abandonné les brebis qui lui avait été confié. Il s'était attaché à ce groupe de jeunes qui aspiraient à sévir Dieu de tout leur cœur. Malgré la douleur de ses blessures, il prenait le temps de leur écrire et de leur partager de petites exhortations. Son petit groupe était venu lui rendre visite à l'hôpital avec beaucoup de fruit. Ça lui avait tellement fait plaisir. Certains étaient même venus le voir quand il était rentré à la maison. Depuis qu'il s'était remis debout, il avait recommencé les programmes avec eux tous. Son objectif : faire de cette équipe des tueurs de géant, des gagneurs d'âmes ! Il prenait aussi le temps de prier pour eux chaque soir et de déclarer de belle parole sur leur vie.
Ce samedi, c'était son mariage. Karim était à la fois excité et stressé. Il allait enfin se marier ! Ce jour semblait si lointain. Avec Davila, ils avaient finit par trouver une maison. Celle dans laquelle ils vivraient après leur mariage.
Karim venait d'arriver chez lui, il alla voir sa mère dans la cuisine avant de rentrer dans sa chambre pour se reposer. Le pasteur l'avait appeler ce matin pour lui demander de s'inscrire dans le cursus pastoral. Cet l'appel l'avait choqué parce qu'il n'était pas prêt selon lui. Mais le père de la maison lui avait dit qu'une nouvelle vague de pasteurs allait être consacrée, et qu'il voulait que Karim en fasse partie.Ne pouvant refuser, il avait finit par accepter. Mais après avoir appelé Davila, elle l'avait rassurer comme d'habitude. Karim avait peur, mais elle lui avait rappelé comment il appréhendait au début le fait d'encadrer la jeunesse, mais il avait finit par aimer et par accepter la charge que Dieu lui confiait. Aujourd'hui il n'avait pas d'autres préoccupations que l'évolution de ces jeunes. Accepter un appel n'était pas facile pour tout le monde. Mais quand on décide de lâcher prise et de laisser le Saint-Esprit agir, il le faisait à merveille. Karim avait donc fait ce que lui avait dit son père spirituel. Il s'était inscrit dans le cursus pastoral.
Aujourd'hui avec Stéphane, il devait aller récupérer son costume pour le mariage. Il ne l'avait pas dit à Davila parce qu'elle risquerait de stresser. A quelques jours du mariage, il n'avait toujours pas sa tenue. Mais ce n'était pas de sa faute, il devait s'occuper de plusieurs choses. Il était dans sa voiture avec Stéphane quand il reçut un appel de Davila. Mais non, il n'allait pas décrocher. Il allait d'abord finir sa course avec son ami. Stéphane riait de la situation, il connaissait Davila, il savait qu'elle n'allait pas du tout apprécier le fait que ce soit seulement maintenant que Karim récupérait sa tenue.
La jeune femme de son côté, était avec Naomi et bébé fraise, en train de d'organiser les invités sur le plan de la table.
Elles essayaient de positionner les personnes de manière logique et ordonnée. La tâche n'était pas si simple, surtout avec Shemuel qui courait dans tous les sens et dérangeait tout dans la maison. Quand il trébucha avec son jouet dans la main et se mit à pleurer, Naomi se leva pour aller le récupérer.
- Ce sont les conséquences qui conseillent ho. Depuis je te dis de rester tranquille tu ne m'écoutes pas, maintenant que tu es tombé tu vas t'asseoir dans ton coin.
Davila riait en voyant le petit garçon se coucher sur les jambes de sa mère. Il n'avait plus fait de bruit jusqu'à ce qu'il finisse par s'endormir. La journée se termina assez rapidement, Karim avait finit par rappeler Davila pour lui raconter sa virée avec son ami. Bien sûr elle n'était pas du tout contente de son comportement, mais n'avait pas insisté. Quand Naomi était rentré chez elle avec son fils, Davila avait appelé sa mère pour parler des dernières commandes qui devaient être faites. Le service traiteur avait répondu présent à l'appel, elle et maman Assa avaient opté pour un menu basique qui allait plaire à tous les invités. La seule chose qui manquait c'était son bouquet de fleurs. Elle avait l'intention d'entrer dans l'église et dans la mairie avec un bouquet qui retraçait son histoire. Davila avait choisit un bouquet constitué de dahlia et de tulipe. Les couleurs apparentaient légèrement ses couleurs de mariage : le jaune et le doré. Le dahlia était une fleur intemporelle et perpétuellement séduisante, il n'est jamais longtemps loin du devant de la scène. Dans le langage des fleurs, le dahlia évoque l'élégance et la dignité. Il symbolise aussi la fidélité et l'engagement durable. Davila avait choisit cette fleur parce qu'elle trouvait qu'elle représentait parfaitement sa personnalité. Originaire d'Amérique centrale et du Mexique, il a fallut plus de temps que prévu pour réussir à la faire venir en Côte d'Ivoire, mais elle devait arrivée le lendemain, Davila irait avec Nourah chez son fleuriste.
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Dear King
SpiritualDans cette histoire je vous présente les plaintes d'une âme enchaînée. Vous découvrirez en lisant ces écrits qu'au delà du monde physique que nous voyons, il y a un monde invisible qui ne demande pas à être dévoilé. Pour être plus clair, je vous pré...