| Chapitre 19 |

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La croisade d'évangélisation ? Comment vous dire qu'elle avait été un véritable succès par la grâce de Dieu. Des paralytiques ont marché, des aveugles ont vu, des sourds ont entendu. La gloire de Dieu est descendue au milieu d'eux, c'était une très belle expérience pour Karim.

Il n'avait pas servi en tant que protocole, pas cette fois. Pour cette première expérience, il avait servi dans le département du MRES, le département qui est chargé de prier pour les malades. Contrairement à toutes ses attentes, il avait beaucoup appris.

Sa mère Assa, avait aidé à la cuisine. Elle faisait partie des gentilles dames qui cuisinaient pour les missionnaires. C'était un réel plaisir pour Karim et Davila d'arriver à la cuisine et de voir que maman Assa s'occupait bien d'eux.

En parlant de Davila, elle avait servi dans le département de l'organisation, comme pour ne pas changer. Karim était très souvent émerveillé de la voir, avec ses gants et son chasuble, diriger les malades pour ne pas qu'ils se dispersent. D'ailleurs, ils s'étaient de plus en plus rapprochés grâce à Assa. Le fait de devoir faire le chemin ensemble pendant cinq jours des dortoirs jusqu'au réfectoire, tout en se racontant leurs maux, leur avait permis de se comprendre davantage.
Mais aujourd'hui, retour à la réalité.

Davila commençait son stage à contre-cœur. Elle estimait que depuis que Naomi avait accouché, elle n'avait pas passé assez de temps avec elle à cause de la croisade, et maintenant, elle commençait son stage.

- Mais Naomi ne compte pas déménager, ou fuir avec son fils Davy, tu exagère un peu parfois, se moque Karim au téléphone.

- Dit celui qui perd son calme en face de deux enfants qui mangent son repas. Rétorqua-t-elle.

- S'il te plaît, on ne parle pas de ma vie privée en public, dix mille personnes ont dû entendre tes propos. Mais eux aussi, quelle idée d'emmener des enfants dans une croisade ? Fin bref, concentrons nous sur l'essentiel, ce soir je pars voir Stéphane chez lui, vu que je n'ai pas eu assez de temps.

Davila était dans les transports pour se rendre au bureau, elle avait réveillé Karim pour lui demander quelle couleur il lui conseillerait de porter. Et depuis, ils étaient au téléphone.

- Ça va j'espère ? Pas trop stresser ? Lui demande-t-elle.

- A l'idée de voir Stéphane ? non pas du tout, je me demande juste comment il va réagir face à ce que je m'apprête à lui dire.

- Tout va bien se passer par la grâce de Dieu. Allez, je te laisse, je suis arrivée à l'entreprise. Passe une bonne journée, ce soir tu m'expliques ! Bisous.

- Bien Sûr que je vais t'expliquer, allez bonne journée à toi aussi, bisous.

En regardant son téléphone dans les mains, il comprit que s'il ne dormait pas maintenant, il n'allait pas bien dormir de la journée. En même temps, le chômage dans lequel il était, était pour lui un signe qu'il devait se reposer, Dieu veut qu'il se repose parce que quand il allait reprendre les activités, son temps de sommeil allait réduire considérablement.

Quelques heures plus tard, Stéphane avait demandé à Nourah de cuisiner quelque chose, Karim était sur le point de venir. Il n'était pas allé à l'entreprise aujourd'hui parce qu'il était bien trop fatigué.

Quand Nourah entendit que Karim était sur le point de venir, elle ne put cacher son enthousiasme, mais Stéphane fit comme s'il n'avait rien remarqué.

Dear KingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant