| Chapitre 24 |

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Depuis qu'elle était enceinte, Nourah était en froid avec ses parents. Pour eux qui étaient très pieux, la grossesse de leur fille aînée alors qu'elle n'était pas mariée était une très grande insulte.

Sa mère qui était tout pour elle ne lui adressait plus la parole sous ordre de son père.
Cet après-midi, elle était seule à la maison, Stéphane était au travail. Elle avait senti des douleurs au bas ventre, et c'était un très mauvais signe d'après ce qu'elle avait lu sur internet.

A défaut d'appeler les urgences, elle composa le numéro de sa mère, sans espérer de réponses. Mais contre toute attente, pour la première fois depuis huit mois, sa mère décrocha au téléphone.

- Allô ? Dit la dame hésitante.

- Maman ? Merci d'avoir décroché, tu m'as tellement manqué.

- Parle vite, ton père ne doit pas me voir au téléphone avec toi.
Cette réponse lui brisa le cœur, elle était devenue la risée de la famille, d'autant plus qu'elle avait arrêter l'école, ne pratiquait plus la religion mais qu'en plus de ça, elle était tomber enceinte hors mariage.

- Maman je ne vais pas bien. J'ai de fortes douleurs au bas ventre, j'ai peur pour le bébé. Je sais que vous n'allez jamais l'aimer, mais je t'en prie je sais que tu as une solution pour ces douleurs, j'ai pas envie de le perdre, pleure la jeune femme. Je suis au huitième mois de ma grossesse.

- Fait une infusion avec des feuilles. Et aussi..

La dame fut coupée dans son élan par l'arrivée de son mari. Tout ce que Nourah avait réussi à entendre avant que l'appel ne se coupe, c'était "Tu parles au téléphone avec qui?"
De nature sensible, les hormones de la grossesse n'arrangeaient pas non plus les choses. La jeune femme se mit à pleurer et avec toute la force qui lui restait, elle se leva pour suivre les instructions de sa mère.
Mais la douleur était beaucoup trop forte. Elle se coucha au sol beaucoup trop fatigué pour se rendre dans la chambre.

- Dieu des cieux, je t'en supplie, préserve la vie de mon bébé, il mérite de vivre. Dit-elle avant de s'endormir à cause de la douleur.

La mère de Nourah avait réussi à sortir de la maison pour aller voir sa fille. Nourah était la seule fille que Dieu lui avait donné, elle n'avait eu que des garçons après. Ne voulant pas perdre son unique fille, elle était arrivée devant l'immeuble de leur maison.
Comme par hasard ce jour-là, le propriétaire de l'immeuble faisait une vérification des lieux, donc elle lui avait demandé d'ouvrir la porte parce que Nourah ne répondait pas.

Quand elle entra et vit sa fille allongée au sol, son cœur manqua un battement. Sans attendre, elle essaya de la réveiller.
- Nourah réveille toi pardon ! Heee qu'est-ce que tu veux me créer ? Crit elle en la bousculant.
Nourah ouvrit les yeux lentement. Quand elle vit sa mère en face d'elle, elle était soulagée.

- T'inquiète maman, je me suis juste endormie à cause de la douleur. Tu as pu venir... murmure la jeune femme.

- Bien sûr que je suis venue, je ne veux pas qu'on m'appelle pour m'annoncer la mort de ma fille. Allez lève toi je vais te faire du thé et on va aller à l'hôpital.

Nourah s'assit sur le canapé avec l'aide de sa mère et prit son téléphone pour essayer de joindre Stéphane mais il était injoignable. Sa mère lui apporta le thé qu'elle boit d'un trait avant de sortir pour l'hôpital. Une fois là-bas, elle est tout de suite prise en charge. Le médecin fait une échographie pour voir l'origine de la douleur. Quelques minutes plus tard, il revient la trouver dans sa chambre avec les résultats.

- Alors madame j'ai les résultats de vos analyses. Nous allons devoir déclencher l'accouchement, vous êtes au huitième mois, l'enfant est déjà bien formé. Les analyses ont démontré que l'enfant n'arrivait plus à se nourrir, d'où les douleurs au ventre. Le cordon ombilical est bouché, ce sont des choses qui arrivent, mais c'est très rare. Si vous n'accouchez pas maintenant, vous risquez de perdre le bébé, mais aussi votre vie.

Dear KingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant