La soirée télévisée - (partie 1)

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Vue de Giyu

Je me suis mis devant mon armoire et j'ai analysé chacun de mes vêtements en imaginant des combinaisons dans ma tête pendant environ dix minutes, puis, lassé, j'ai finalement appelé Kate qui était souvent sur des tournages de télévision en tant que journaliste.

-T'as été invité sur un plateau de télévision ? s'est-elle étonnée avant d'émettre un petit cri joyeux, pour ma part, c'est le boulot donc je mets un tailleur, mais est-ce que tu as juste un costard ?

-Non, j'ai une chemise mais j'ai pas le reste, et j'ai pas le temps d'aller m'en acheter un, tu vois. De plus, j'ai vécu un traumatisme ce matin et je ne sais pas trop si je remettrais un pied dans un magasin avant un gros moment... ai-je soupiré.

-Hum... Bah, la chemise ça me semble pas mal, t'aimes pas trop la couleur. Quand tu regardes "The Voice", t'as Jenifer, magnifique, mais avec une robe vert pailleté, peut-être le genre de Tengen ? Quoique, c'est un garçon...

-Oh, tu sais ! Il fait des manucures, donc ça ne m'étonnerait même pas de le voir en robe... ai-je plaisanté.

-Bon... Chemise blanche, j'imagine ? Hum... Ah... Ne te mets pas de contraintes, vas-y dans une tenue de la vie de tous les jours !

-Ma tenue de tous les jours c'est mon haori dégueulasse des années 50 ! ai-je protesté, ou alors un vieux T-shirt Nirvana avec un jean noir.

-C'est très bien, ça !

-T'es vraiment sûre ? Je vais me retrouver comme un con entre les mecs en costard, moi.

-Fallait y penser avant, mon chat, tu fais un truc un minimum classe avec la chemise ou t'y vas avec ton look d'ado en crise.

-Je vais mettre une perruque verte, tant qu'à y être, ai-je ironisé.

Je suis allé voir le chef pour le supplier de mettre mon uniforme, il m'a clairement ignoré et m'a envoyé ballader en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Puis après, je me suis dit : "Pourquoi je m'embête à m'habiller ? Tout le monde s'en fout, en fin de compte !". Bon, je sais pertinemment que je vais être jugé, mais on s'en fout, il reste que cinq minutes, de toute façon. J'ai donc mis ma chemise d'un blanc uniforme, un jean noir et mes Doc Martens qui pétaient le game (je les avais depuis mes quinze ans, Urokodaki me les avait offertes alors que j'étais à fond dans le rock avec Makomo). J'ai souri à mon reflet, pas fait d'efforts, comme d'habitude.

-T'aurais au moins pu mettre un costard ! a soupiré Tsukato dans une élégante robe bordeau, tu me désespères, parfois !

-Je sais, ai-je répondu dans un sourire.

-On attend encore Tengen combien de temps ?! s'est plaint Sanemi dans un costard blanc qui le rendait très classe malgré sa gueule de chien de garde, ça fait déjà quinze minutes !

-Laisse-lui le temps ! a soupiré Kyojuro avant de déposer un baiser sur le front de ma soeur, vous êtes ravissante, madame.

-Vous aussi, mon cher monsieur.

Attendri devant cette scène, je leur ai souri et je suis parti retrouver Sabito et Makomo qui discutaient dans un coin de la cuisine avec Kanae. Celle-ci était juste magnifique dans une belle robe violette comme ses cheveux et longue jusqu'à ses pieds dans des sandales argentées très mignonnes en rappel à ses bijoux de la même couleur. En me voyant arriver, Kanae a écarquillé les yeux et a semblé changer de sujet.

-Ça va ? ai-je demandé aux trois jeunes gens.

-IL N'Y A RIEN DE SUSPECT ICI, ON PARLAIT COMME DANS UNE CONVERSATION NORMALE AVEC DES GENS NORMAUX COMME NOUS !!! s'est empressée de dire Kanae qui n'arrivait visiblement pas à mentir.

Le Séjour à la CampagneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant