Le Séjour à la Campagne

Les premières préparations du mariage

Vue de Giyu

Hum... Vous ai-je déjà dit que Joséphine était en réalité ma professeure de danse quand j'avais la gueule d'un petit poussin puceau sorti tout droit d'une crique poursuivi par un vieux pédophile qui avait pour objectif de me faire bouffer des bonbons comme on boufferait des tubes de colle ? Je vous vois arriver et me dire : "Mais Giyu, mon bro de sang à la chevelure resplendissante, qu'est-ce qu'on en a à foutre ?", ce à quoi je vous répondrais : "Observez, très chers, et fermez vos gueules (j'déconne, je vous aime quand même...)".

Quelques jours plus tard, j'étais tranquillement en train de lire un livre assis dans une position moyennement confortable sur un banc à me faire mal au cul tout en grommelant des mots qui ne voulaient rien dire comme si j'avais une cigarette dans la bouche avec la dégaine d'un sac poubelle quand j'ai entendu un cri perçant venant du poulet rose qu'était Mitsuri Kanroji (bientôt Iguro, du coup...) suivie de la moitié des filles présentes sur le séjour dont Makomo qui semblait manger le plastique de sa bouteille d'eau, avant de voir le Pilier de l'Amour sautiller sur place et de faire une petite macarena improvisée avant de prendre Joséphine dans ses bras en pleurant toutes les chutes du Niagara contre le pull de la pauvre dame qui lui souriait malgré tout. Je me suis tourné sans trop savoir pourquoi et j'ai assisté à la scène la plus émouvante de ma vie.

-Sanemi, mon bro de sang à l'implantation de cheveux qui me ferait vomir les jours d'hiver et à la peau aussi douce qu'un aspirateur trouvé au fin fond de la mer, j'ai une demande très sincère à te demander en tant qu'homme viril et assumé... s'est alors lancé Obanai en posant une main sur son torse et ses abdos aussi mous que du chocolat fondu.

-Obanai, mon bro de sang au sang particulièrement délicat à capter même avec les plus puissantes grues de la région, avec toute la délicatesse du monde rassemblée en mes deux mains agiles à toucher les belles jambes de Kanae nues exposées à mes yeux écarquillés, j'écoute ta requête et ta demande avec toute l'attention qu'il faudra... a répondu Sanemi avec la même sincérité qu'une pochette en plastique qui demande à un tacos s'il pleut en Bretagne.

-Sanemi, mon bro de sang, veux-tu bien être mon reuf d'honneur pour mon mariage dans quelques semaines, être l'homme viril et assumé qui tiendra les alliances entre ses mains et que je détruirais si tu osais les perdre ou foutre la merde le jour de mes noces avec ma belle, tu veux ?

-Obanai, mon bro de sang qui fait la fierté de tout un peuple, bien sûr que je serais ton bro d'honneur pour ton mariage...

Ils se sont frappés la poitrine avec une telle violence que Sanemi a pissé le sang, mais cela leur semblait normal alors que je me demandais s'il ne faisait pas une hémorragie, et ils sont partis bras dessus, bras dessous en pleurant les quelques larmes d'émotion qu'a un homme viril et assumé lors d'une demande aussi sincère. Traumatisé par tant de violence et de balles perdues, je suis allé me remettre de mes émotions en allant me cuisiner des moules au beurre de Bretagne local. Shinobu est rentrée sans que je ne sache trop pourquoi, m'a regardé maltraité ces pauvres moules en leur infligeant le beurre breton dans leur petite gueule de pauvre crustacé, m'a arraché la casserole des mains et l'a balancée par la fenêtre, nous avons même entendu un bruit sourd et une personne qui semblait s'évanouir sur place, mais ça ne semblait choquer personne, visiblement...

-Tu te fous de moi ? Du beurre dans les moules ?! s'est exclamée Shinobu avant d'attraper un tablier de je ne sais trop où et de se l'enfiler avec toute la grâce du monde, c'était quoi le but, exactement ?

-J'ai envie de manger des moules... ai-je répondu machinalement.

-Bon... Je vais faire avec toi pour que ce soit un minimum comestible, ça te va ? a-t-elle proposé.