Le Séjour à la Campagne

Oops I did it again...

Vue de Giyu

  Nous sommes rentrés à minuit, après avoir un peu discuté avec les Piliers, et nous nous sommes endormis comme des souches. Tanjiro était déjà levé à sept heures, je ne sais pas comment il a fait pour dormir si peu, parce que je suis resté au lit jusqu'à treize heures avant qu'une personne non identifiée me lance un pot de ketchup ouvert dans la gueule. Je me suis réveillé, mon superbe pyjama Hello Kitty couvert d'un mélange visqueux de mayonnaise, de moutarde et de ketchup.

-Debout, là-dedans ! Il est temps de réparer tes conneries ! a lancé Makomo en tirant le rideau, faisant entrer toutes les lumières du monde et éclairant la chambre très fortement. Tu te souviens quand même du programme, pour cet aprèm ?

-Euh... Il n'y a jamais eu de programme, ou j'ai la gueule de bois, peut-être ? ai-je marmonné en me frottant la joue du pan de ma manche, pourquoi, on fait quoi, déjà ?

-On va foutre la merde dans le village.

J'ai souri à cette perspective et elle m'a déposé un gros bisou sur la joue, imitant ma soeur.

-Allez mon bébé, il est temps de se lever pour aller à l'école !

Je lui ai balancé mon coussin dans sa tronche et je suis parti sous la douche en vitesse. Quand je suis ressorti dans un tee-shirt rose bébé avec marqué : "Ich bin Jean-Patrick Moutarde" et un vieux bermuda qui avait appartenu à la grand-mère d'Urokodaki, Tanjiro m'avait préparé des cupcakes. Touché, j'en ai pris un et je l'ai engouffré.

-Il est à quoi ?

-Au citron !

Je l'ai immédiatement recraché dans la poubelle et j'ai essuyé ma bouche avec le peu de classe qui me restait.

-Désolé, mais je suis allergique au citron. Je ne voulais pas te faire de peine, il avait l'air super bon, ton cupcake.

Mais celui-ci semblait au bord des larmes, complètement paniqué.

-Je ne savais pas ! Je suis vraiment désolé... a-t-il marmonné, confondu en excuses, je vous en ferai d'autres quand vous reviendrez !

-Tu peux me tutoyer, tu sais, je m'en fous.

-Euh... d'accord.

J'ai pris un gâteau dans le placard et j'ai rejoint Makomo et Sabito qui sortaient le scooter avec beaucoup de galère.

-Vous avez mis le frein.

Ils m'ont regardé comme si j'étais un génie et j'ai enlevé le frein avant qu'ils me le demandent parce que je savais très bien qu'ils ne connaissaient rien aux scooters.

-Allergique au citron ? C'est la meilleure ! a marmonné Sabito en s'installant sur la luge sécurisée, j'ai prévenu le village, ils préparent une fête en notre honneur ! Ils ont réuni tous les gens de Kaori !

-C'est parti, mesdames et messieurs, bienvenue à bord de...

-Groot Fly Air ! ont complété mes amis, en choeur.

Après vingt minutes de trajet à travers des collines en bord de la ville, nous sommes arrivés en haut d'une rizière. J'ai arrêté le moteur, Sabito est descendu en vitesse et a fait de grands signes en criant.

-On est là ! a-t-il hurlé.

-Sabito ! Makomo ! Giyu ! TSUKATO, ILS SONT ARRIVÉS !!!

J'ai laissé le scooter dans l'herbe et nous avons dévalé la rizière (en évitant les plantations, évidemment) à une vitesse hallucinante, le vent dans la tronche faisant voler nos cheveux derrière, et nous avons fait un saut jusqu'à la place du village où les gens s'étaient réunis. Des musiciens jouaient de la petite musique de fond bien sympa, et les gens nous applaudissaient sans que je sache pourquoi.