Suite - Obanai et Mitsuri (le retour...)

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-Voilà, tu peux ouvrir les yeux, Mitsuri.

Il m'a retiré le bandeau des yeux. Un petit chalet, avec un canapé blanc comme neige, avec deux assiettes fumantes dessus remplies de riz et de dinde, une guirlande pour seule lumière et un épisode en pause de la saison 1 de la Star Academy.

-Regardons un prime de Jenifer, cette fois, m'a-t-il glissé à l'oreille.

J'ai souri, lui ai déposé un baiser sur la joue, puis nous nous sommes installés confortablement sous une couverture à motifs de fleurs (beaucoup plus romantique que la dernière fois même si les motifs de rhinocéros n'a visiblement irrité que moi et non Obanai) pour manger tout en regardant un épisode de cette émission que j'aime tant, avec l'homme que j'aime tant, dans un endroit que j'aime tant.




Vue de Giyu

Kanae nous a envoyé un message pour rentrer manger à midi alors que je draguais comme un pro la petite stagiaire qui gérait la boutique de souvenirs, qui semblait à la fois ravie qu'on s'intéresse à elle mais également très paniquée, elle était plus jeune que moi et j'essayais de ne pas la mettre trop mal à l'aise non plus.

Après avoir récupéré son numéro, j'ai foncé à l'hotel, nous sommes arrivés en même temps avec l'autre pétasse, nous nous sommes foudroyés du regard puis je lui ai ouvert la porte d'un air galant, puisque c'était la journée pour.

-Qu'est-ce qu'on mange ? a lancé Shinobu alors qu'on s'asseyait sur les deux dernières chaises libres (c'est une véritable bataille pour avoir accès à une chaise pour les repas, nombreux sont ceux qui mangent tristement sur le sol).

-Je nous ai fait un poulet rôti aux marrons ! s'est exclamée joyeusement Kanae qui commençait déjà à servir en mettant trois tonnes de sauce à Gyomei qui ne voulait justement pas de sauce.

Le débat de ce repas-ci s'est tourné sur "COMMENT VOUS ESSUYEZ-VOUS QUAND VOUS ÊTES AUX TOILETTES ?", lancé par Sanemi. Putain, j'en peux plus de lui.

Notre petite "tradition" après le repas consistait à digérer tous dans le salon, comme on voulait, être sur notre téléphone, lire ou danser la salsa si on en avait la folle envie, et tout ça pendant une heure, et les autres ont refusé qu'on reparte tout de suite à l'assaut d'autres conquêtes, alors on a dû attendre tristement sur les canapés en se jetant des regards à la fois mauvais mais remplis de l'envie de gagner ce défi complètement con.

Quand nous avons pu repartir, je m'apprêtais à foncer au self de la station de ski quand un bras m'a retenu.

-Giyu ?

Je me suis tourné vers Makomo qui venait de m'adresser la parole alors que Shinobu tapait un sprint dehors sous le vent glacial.

-T'as combien de numéros ? m'a-t-elle alors demandé.

-Euh... 26 ?

-Putain t'es dans la merde... a-t-elle alors soupiré.

-Pourquoi ? me suis-je étonné.

-Shinobu a dit à Kanae qui m'a dit qu'elle avait 43 numéros.

-COMMENT ELLE A FAIT ?! ai-je hurlé malgré moi.

-Je ne sais pas ! Mais si tu ne te bouges pas plus, tu vas perdre ! m'a-t-elle répondu, visiblement impliquée dans le défi pour me faire gagner.

-Ok... Alors on va passer au plan B ! me suis-je alors écrié.

-Et... C'est quoi le plan B ?

...

-FREE HUGS ! FREE KISSES ! hurlais-je en déambulant dans les rues animés du grand marché du mardi, en tenant mon affiche au-dessus de ma tête avec détermination.

Le Séjour à la CampagneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant