Crash aérien, vomis et train-train du lundi...

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Vue de Giyu

Bon... Je vais être honnête avec vous, chers lecteurs imaginaires, je vous ai menti... Et oui, nous avons une relation complètement infidèle, vous et moi, comme celle avec mon ex...

-Premièrement : j'ai 21 ans et Shinobu 18, si bien que c'est de sa faute si Muichiro a fini bourré toute la soirée...
-Deuxièmement : très chers, regardez le karaoké ! Ça ne vous semble pas trop, beaucoup trop bonne ambiance ? Que c'est beaucoup trop beau pour être vrai ? Qu'après ne s'être pas vus pendant deux mois, les Piliers étaient soudain tous sympas les uns envers les autres ? Et bien, pour tout vous dire, très chers : oui, je vous ai menti. On ne s'est jamais quittés pendant ces deux mois d'été. Je ne me suis pas cassé dans le vieux chalet d'Urokodaki à discuter avec Joséphine des différents parfums de tisanes... Non, je me suis cassé à la Réunion. Laissez juste moi vous raconter, et croyez-moi, il s'en est passé, des choses ! Et pas que pour moi...

Après m'être disputé avec Shinobu pour avoir casser son petit cul avec mon formidable radiateur rose, j'ai passé ma petite journée à imaginer le couple d'Urokodaki avec Joséphine, après avoir réalisé qu'ils avaient vingt ans de différence : il avait 80 ans, et elle 60, ouch. Ce jour-là, on était le 30 juin 2023. Le chef s'est alors ramené avec des lunettes de soleil posées sur ses yeux alors que tous les Piliers discutaient tranquillement avec leurs proches. Il a réclamé le silence d'un habituel geste ample de la main et nous a adressé un admirable sourire.

-Mes enfants, mesdames et messieurs, je vous remercie de bien vouloir m'accorder quelques minutes, mais j'ai une grande annonce, une surprise, que dis-je, pour vous, mes chers enfants... En effet, cet été, nous partons ! s'est-il exclamé.

-Partir... Partir en vacances ?! s'est enflammée Kanae en s'emballant d'un coup, un drôle d'éclat dans les yeux.

-Eh oui, nous partons en vacances avec vos proches, mes chers ! J'espère que vous n'aviez rien de prévu pour ce week-end, on prend l'avion samedi matin à deux heures !

-DEUX HEURES ?! a hurlé la moitié des personnes présentes.

-Je sais, c'est très tôt, mais, mes enfants, ce n'est pas pour rien ! Je nous ai loué un hôtel tout entier au bord de la mer avec vue sur l'horizon et la plage, les palmiers et les cocotiers... Très chers enfants, ainsi que vos proches, préparez vos valises, nous partons à la Réunion !

Il y a eu un blanc, le temps que chacun réalise ce qu'il venait de dire, puis des cris de joie ont explosé de toute part. Je me suis contenté d'hausser un sourcil, ce qui était pour moi un signe de joie, ok T-T ?

-Mais, samedi... C'est pas demain ? a demandé Muichiro.

-Si, voilà pourquoi je vous demande de préparer vos valises le plus vite possible, et après vingt-trois heures, je barricade le Temple ! Il faut que nous nous rendions à Tokyo pour l'aéroport !

Je me suis immédiatement levé avant d'étouffer car une main avait agrippé ma gorge et m'étranglait en même temps. Suffoquant, j'ai levé les yeux vers mon assaillant, avant de voir le long nez rouge du masque d'Urokodaki. J'ai écarquillé les yeux, je lui ai donné un coup dans le tibia pour pouvoir partir, et, une fois libéré, je me suis tourné vers lui en reprenant mon souffle.

-Pourquoi t'as fait ça ? ai-je articulé, devenu tout rouge en moins de cinq secondes top chrono.

-Espèce de petit con, a-t-il ruminé entre ses dents serrées, est-ce que tu te fous de ma gueule ? POURQUOI T'AS POSTÉ CETTE PHOTO DE MERDE SUR LE GROUPE, CONNARD ?!

-MAIS...

Je me suis tourné vers Makomo.

-Depuis quand il est sur le groupe, lui ? ai-je demandé.

Le Séjour à la CampagneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant