Un nouveau plan de Mitsuri

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Vue de Shinobu

La nuit a été plutôt romantique, si on enlève le fait que je ronfle, que je bouge beaucoup dans mon sommeil et que je tire toute la couverture vers moi, et qu'on enlève le fait qu'il parle dans son sommeil, qu'il dort les yeux ouverts et que c'est archi flippant, et qu'il bave. Je ne sais absolument pas pourquoi, mais j'ai trouvé très mignon qu'il bave, cherchez pas pourquoi, c'est bizarre...

On est montés sur la moto qui attendait dehors pour retourner au Temple, elle était effectivement à une demi-heure de Tokyo, mais nous avions retenu l'itinéraire jusqu'à cette maison qui n'était pas très compliqué.

Alors qu'il rangeait soigneusement Jessie dans le garage, j'ai eu peur d'ouvrir la porte d'entrée.

Ils prenaient leur petit-déjeuner.

-On est confiants et naturels, ok ? m'a glissé Giyu qui me poussait un peu vers l'avant, on fait comme si il s'était passée une journée normale hier, d'accord ?

-Ok, ça devrait le faire.

On est entrés dans la salle à manger.

-Comment va mon petit chaton ?! ai-je lancé d'une voix hyper suspecte en me jetant sur mon petit Muichiro à moitié endormi. Ça va, mon coeur ?

-Vous étiez où, hier ? a-t-il marmonné dans son demi-sommeil.

-On est partis aller prendre des photos de la mer pour toi, parce que je sais que tu adores mes photos, mon chat... ai-je continué en sortant mon téléphone.

-MONTRE-MOI !!!

-Vous êtes vraiment partis au bord de la mer ? s'est étonnée Kanae.

-Bah oui, pourquoi ?

-Tes photos sont trop belles, maman ! J'adore celle avec les moutons !

-Des moutons au bord de la mer ? a repris Kanae, les sourcils froncés.

-T'inquiète...

J'ai passé la journée à sourire, comme à mon habitude, mais à l'intérieur, j'étais complètement confuse, je ne savais plus trop ce que je ressentais, alors, quand je fus seule dans la forêt, j'ai appelé la seule personne de ma famille qui me connaissait vraiment et en qui j'avais le plus confiance : mon père.

-Allô ma puce ? Pourquoi tu m'appelles ? Quelque chose ne va pas ? a-t-il lancé avant même de dire bonjour.

-Non, ça va pas trop, aujourd'hui... ai-je soupiré en m'asseyant sur un tronc couché sur le sol qui ne semblait pas trop sale pour mon pantalon (les saletés sont parfois fatales pour les vêtements, j'en ai déjà fait l'expérience sur mon jean préféré, et ça a mal tourné, cette histoire).

-Dis-moi, qu'est-ce qui ne va pas ? a fait mon père.

-Je ne te dérange pas, au moins ? Ça peut attendre, tu sais, lui ai-je alors intimé, soudainement inquiète.

-Mais non, ne t'inquiète pas, je suis seul et j'étais en train de me promener ! s'est exclamé mon père de sa voix grasse, alors, qu'est-ce qui ne va pas ?

J'ai pris un long soupir.

-Je sais que vous allez bientôt divorcer officiellement et que le moment est sûrement mal choisi pour te poser cette question, mais... Comment tu as su que maman était la femme de ta vie ? Quand tu pensais encore qu'elle l'était ?

-Eh bien... Parce que j'étais amoureux d'elle... En fait, elle n'a jamais été la femme de ma vie...

-Pardon ? me suis-je offusquée.

Le Séjour à la CampagneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant