OTAAT [1] Deja vu || Lee know

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟗

PDV Shizuka

Je soupire en entendant des cris dans le salon, et repousse ma couette avec agacement. Je reconnais sans problème la voix de Sumalee et Daiyu, qui se disputent une énième fois.

J'ouvre la porte, mais m'arrête lorsque j'entends mon prénom dans la conversation, de la bouche de Daiyu.

- Je ne sais même pas pourquoi tu essaies de l'aider, tu ne peux même pas la blairer ! Tu devrais au contraire être fière de moi, j'ai réussi à voler son mec pour la rendre jalouse.

Je me sens vaciller mentalement pendant quelques secondes, et j'aggrippe fermement la poignée de la porte.

Ce n'est pas possible.

- Tu te rends compte de ce que tu dis ? S'effare la Thaïlandaise.

- Tu te rends compte plutôt de ce que tu deviens, contre la plus jeune, une pointe d'agacement dans la voix. Tu te prends pour l'aînée responsable, soudainement ?

Elle prend une voix plus aiguë, imitant Sumalee.

- Je vais aller montré la vidéo que j'ai prise de Daiyu à Minho pour qu'il sache la vérité, comme ça je suis une bonne personne.

Un rire sec se fit entendre.

- Sérieusement, remet toi en question. Elle ne t'aime pas. Qui voudrait être la pote de quelqu'un qui l'a pris de haut des la première rencontre.

Je prends mon courage à deux mains et ouvre la porte. Je crois le regards de Sumalee, et je crois y deceler une pointe de tristesse derrière le voile de colère dans ses yeux.

- C'est vraiment vrai, Daiyu ? Demandais-je d'une voix tremblante.

Elle me lance un regard mauvais et hoche doucement la tête, comme si elle se délecter de l'expression de détresse qui venait probablement de s'afficher sur mon visage.

- Mais...Je croyais qu'on était amie...

- On est pas amie. Shizuka, rentre toi ça dans le crâne.

Elle regarde Sumalee, comme pour lui dire la même chose. Elle se retourne à nouveau vers moi, et elle menace :

- Attention, ose ne serais-ce que essayer de ressortir avec Minho, et je fais de ta vie un enfer.

- Pourquoi tu t'acharnes sur lui ? Demande Sumalee.

- Parce qu'il fait partie de ce qui la rend heureuse.

Je reste la, à fixer une fille avec qui j'ai autrefois partagé des bons et des mauvais souvenirs.

Avec qui j'avais pleine confiance en elle.

Avec qui je disais que c'était une sœur.

Une amie.

Et je prends conscience de tous les éléments qui étaient visible sous mon nez depuis quelques temps déjà. De tous les avertissements. De tous les signes.

Elle ne m'aime pas. Et je ne sais même pas si elle a déjà ressenti ne serai-ce qu'une seule chose de ce que j'éprouvais pour elle.

Bordel, ça fais mal.

Je porte une main à ma joue et constate qu'elle est mouillées de larmes salées que je n'avais même pas sentie couler.

- Je me casse. Pas un mot, compris ?

Elle n'attend même pas ma réponse et sors de la piece. Sumalee s'approche de moi, hésitante - probablement due aux paroles de la jeune, dont je n'y pense pas - et elle demande doucement :

- Shizuka, ça va ?

Je detaille son visage, et remarque qu'elle est aussi choquée et blessée que moi.

Alors même qu'elle me mettait en garde.

- Merci, murmurais-je.

- De ?

- La vidéo.

Elle hoche la tete, et on reste silencieuse.

Parce que entre nous, le silence parle plus que les mots.

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- Shizuka ? Demande Mi-cha en rentrant dans notre chambre.

Je lève mes yeux vers elle. Elle n'est pas au courant de ce qu'il s'est passé il y a deux heures. Mes yeux rouges ont eu le temps de revenir normaux.

Comme si je n'avais jamais pleuré.

- On doit y aller, le chauffeur est là.

J'acquiesce et me lève. Elle fait référence à la collaboration que nous allons faire avec Bébé Rexha.

J'ai pas envie d'y aller.

Pendant quelque minutes, je reconsidére mon idée de simuler une gastro. Mais la raison me rattrape vite, et je descends, pour monter dans la voiture.

Sans savoir que je le regretterais peut être.