OTAAT [1] Deja vu || Lee know

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗

PDV Shizuka

Trois semaines sont passées depuis la chute de Ha-yoon.

Cette pensée me traverse l'esprit lorsque je la vois manquer de se casser la figure en tentant de descendre de sa chaise. On lui a enfin retirer tout son attirail, reste juste à re apprendre à marcher.

En plus, c'est son anniversaire, aujourd'hui.

"Merci, je sais que le 28 avril 2001 était une date mémorable" a-t-elle dit lorsqu'on lui a souhaité son anniversaire ce matin, avant de se rendormir aussitôt.

On lui a offert des livres. Elle est riche, mais elle ne prend jamais le temps d'acheter ce qu'elle veut, et fini toujours par se plaindre.

En deuxième cadeau, on lui a annoncé qu'elle aurait le droit de danser sur notre chanson, mais uniquement la dance break. Autant dire qu'elle est aussitôt sortie de son lit pour s'entrainer.

Je sursaute lorsque sa toque à la porte, et j'ouvre sur une styliste, qui m'annonce qu'elle vient juste prendre des mesures pour les tenues de Mi-cha, Daiyu et Sumalee.

- Ah, Sumalee n'est pas la, elle est sortie.

Pour l'énième fois de la semaine. J'ai arrêté de la chercher la nuit après la troisième fois, la voyant de nouveau le matin dans la cuisine, me remballant à chacune de mes questions.

Qu'elle se fasse kidnapper par un farfadet malicieux, elle arrêtera de disparaître peut être.

Mais maintenant, elle disparaît même la journée. Si au début, je demandais aux filles si elles savaient ou elle était, j'ai également vite arrêté en recevant des réponses négatives à chaque fois. A croire qu'elle vit ailleurs, maintenant.

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- Non, non et non !

Je relève la tête de mon livre, qui est en réalité un des cadeaux de la blonde, lorsque j'entends les cris de Daiyu dans le salon. La porte de ma chambre s'ouvre sur Sumalee, qui je devine, vient tout juste de rentrer.

- Woaw, une revenante.

- Viens vite, Daiyu est en train de s'acharner sur la styliste.

- T'abuses pas un peu ? Je marmonne en me levant.

- Pour une fois, non, elle est vraiment remontée. Et même moi elle refuse de m'écouter.

En effet, lorsque j'arrive dans le salon, j'aperçois Daiyu regarder la styliste d'un regard froid, et je tempère la situation.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Je suis la center, je devrai avoir la robe blanche, pas une jaune !

- Non, Ha-yoon va recommencer à danser. Elle fera uniquement la dance break.

- C'est ma position !

Je plisse yeux, perturbée par le comportement de la Chinoise. Elle est assez susceptible, ces derniers temps. Pourtant, hier, j'avais prévenue les filles du choix vestimentaire. Encore une fois, elle ne m'a probablement pas écoutée.

- Daiyu, le choix est déjà fait. Arrête.

- T'as plus six ans, arrête de faire des caprices, renchérit l'ainée.

La goutte qui déborde le vase.

- De quel droit tu me parles, toi ? T'es jamais là !

- Moi au moins je suis respectueuse avec le staff !

- En arrivant en retard ? Raille-t-elle.

La Thaïlandaise se rapproche petit à petit de la Chinoise, et je fais signe à la styliste de prendre congé.

- Écoute moi bien, tu commences à devenir une petite peste. Si c'était moi la leader, j'aurai déjà touché deux mots au manager.

- Et tu aurais pu en profiter pour lui dire que tu passes toutes tes nuits ailleurs.

- Stop, on se calme, dis-je en voyant Daiyu serrer le point.

Sumalee ne frapperait jamais la première, mais n'hésiterais pas à répondre par la violence si on lui y confrontait. Expérience de vécu. Sauf que la cible était Ji-yu.

Je fais signe à Daiyu de reculer, et j'annonce :

- On va se préparer pour l'interview, pas de débordement jusqu'ici.

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Je soupire en frottant mon front, regrettant de ne pas avoir dit cette dernière phrase à toutes les membres. Parce que lorsque Mi-cha à dit dans l'interview : "J'estime que toutes les membres ont gagné leur place dans Silver tears. Mais Dayu, c'est différent, car c'est grâce à Yeou et Shizuka qu'elle a pu réussir », j'ai vite compris que la journée était fichue.

Surtout pour Daiyu est actuellement en train de se plaindre devant moi depuis cinq minute.

- Elle n'avait pas à dire ça ! Dis le lui !

- Tu n'avais pas à parler comme ça a la styliste, je te rappelle.

- T'es inutile, c'est aberrant.

Elle part, tandis que j'ouvre la bouche, choquée, et je croise le regard de Sumalee, qui a visiblement entendu ce qu'elle a dit.

- Dire qu'elle est bientôt majeure, ça fait peur. Hae-ji est plus mature qu'elle.

J'hausse les sourcils comme pour confirmer ses propos, pour une fois, et je m'approche de Mi-cha.

- Quoi, tu vas m'engueuler ?

- Non.

Elle rigole, surprise, et j'ajoute :

- Évite juste de le refaire. Tu sais à quel point le scandale avait affecté Daiyu.

- J'ai juste dis mon avis. 

Je laisse tomber et on finit par rentrer chez nous.

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- Tu peux me passer tes clés, Shizuka ? J'ai perdu les miennes, et demain je dois sortir.

- Pas de problème, tiens.

Je tends mes clés à Ji-yu, ornées d'un joli pendentif rose, et m'endort après qu'elle soit partie.

Pitié que demain soit une journée calme.