Chapitre 7

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Quand je me réveille, le lendemain matin, le lit est vide derrière moi. Je fouille la chambre du regard, cherchant la présence d'Henry et, quand mon regard tombe sur le réveil, je suppose qu'il est parti déjeuner.

Je me lève doucement en m'étirant, prends mes vêtements et vais me placer devant le petit miroir de la chambre. Mon torse est rempli de traces violettes, et je souris en me rappelant de ce qu'il s'est passé hier soir. Henry m'a marqué pour montrer aux gens que je lui appartiens. Je m'habille en vitesse, me recoiffe, essaye de cacher le plus possible les suçons dans mon cou, puis me dirige rapidement vers la cantine pour le petit déjeuner.

Quand j'arrive dans la salle, Wilhelm et Alexander me saluent. Henry, lui, fixe son assiette dans laquelle il joue avec sa nourriture.

- Bien dormi ? Me demande Alex.

Je pose mon plateau et m'installe à côté d'Henry, puis lui répond :

- Ouais.

En face de moi, Wilhelm se gratte le cou avec un regard de plus en plus insistant envers moi. Mais je ne comprends pas ce qu'il veut dire, alors je continue de manger tranquillement.

- Walter, il insiste.

Je lève la tête vers lui.

- Mmh ?

- Ton cou.

- Quoi mon cou ?

- Tu as... Des traces, me répond Alex.

Je me rappelle d'un coup des suçons et rougis violemment. Je ris, gêné, et essaye de remonter le col de mon sweat.

- Faudra que t'ailles voir Felice, elle pourra cacher, me dit Wilhelm.

Je hoche la tête et jette un regard vers Henry. Il joue toujours avec sa nourriture mais sa tête est relevée. Il finit par se lever et s'en va.

- Il est vraiment pas bien, depuis sa rupture, chuchote Alexander. Il avait des petits yeux quand il est arrivé, tout à l'heure, comme s'il n'avait pas dormi. Il t'en a parlé, à toi ?

Je lâche la porte de la salle à manger du regard pour me reconcentrer sur mes amis face à moi. Je vérifie que personne ne nous écoute, ne voulant pas que tout le monde connaisse la vie privé de mon "meilleur ami", avant de répondre :

- Prune puis Elin, il a l'impression que jamais personne ne tombera réellement amoureux de lui et qu'on se servira toujours de lui.

- Oh, dur.

J'hoche la tête et finit de petit déjeuner. Ensuite, je pars vers la chambre de Felice, accompagné de Wilhelm.

- Simon va pas se demander où tu es ? Je lui demande.

- Je l'ai prévenue. Mais je dois te parler.

Je tourne la tête vers lui.

- C'est lui ?

- Lui qui ? Et quoi donc ?

- Henry, les suçons.

- Peut être, je réponds en haussant les épaules.

Je regarde de nouveau devant moi.

- Ça, ça veut dire oui.

Wilhelm m'arrête devant la chambre des filles et reprend :

- Walter, il se passe quoi entre toi et Henry ?

- Rien. Il est perdu, il sait pas ce qu'il veut. On a juste eu du sexe hier soir, c'est tout.

- Toi, tu veux quoi ?

Je ne réponds pas tout de suite. Oui, je voudrais plus que simplement du sexe, mais je ne peux pas forcer Henry.

- Je vais pas le forcer à sortir avec moi, si c'est ça qui te fait peur. Ça reste mon meilleur ami, avant tout.

- Je suis un expert du côté "je suis perdu". Laisse du temps à Henry pour se remettre de sa rupture et pour trouver ce qu'il ressent. Ne lui force pas la main, ok ?

- Ouais, d'accord.

Il commence à partir mais je le rappelle.

- Wilhelm !

Il se tourne vers moi.

- Je... Je suis gay.

- Je l'avais deviné, Walter, il répond avec un rire.

Sur ceux, je toque à la chambre et rentre. Felice est là, la tête dans son armoire.

- Felice ?

- Walter, elle se tourne vers moi. Qu'est-ce que tu viens faire ici ?

- J'ai besoin de ton aide pour... Cacher ça.

Je laisse apparaître les suçons les plus voyants et je vois ses yeux s'écarquiller.

- Oh bon sang ! Walter ! Qui t'a fait ça ?

- Ça t'embête si on en parle pas ?

- Non, bien sûr que non ! Heureusement que tu es venu me voir moi, Stella et Fredrika t'auraient harcelé pour savoir qui t'a fait ça.

Elle va chercher son maquillage et commence à tout cacher.

- Felice ? Tu ferais quoi si tu apprenais que la personne que tu aimes t'aime peut être aussi mais... Mais qu'il est perdu sur ses sentiments ?

- Je pense que j'essayerais de pas trop changer de comportement avec lui et que je lui laisserai le temps de comprendre ce qu'il ressent. L'amour n'est pas toujours facile, ça ne se contrôle pas. Il faut essayer d'être toujours présent pour lui, sans en faire trop. Ça reste avant tout un ami.

- Mais... Et si il s'éloigne de toi depuis qu'il commence à ressentir ça ?

- Il se cherche juste. Tu l'as dit toi-même, il est perdu. Faut rester prêt de lui, lui montrer qu'on sera toujours là pour lui, peu importe sa décision finale.

Elle finit dans mon cou et se recule pour admirer son travail.

- Ni vu ni connu.

Je me relève et lui souris avant de me diriger vers la porte.

- Walter. Henry t'aime beaucoup, mais il a toujours aimé que des filles. Il sait déjà à quel point tu es une personne génial, laisses lui juste le temps de comprendre qu'il peut aussi aimer les garçons.

Je rougis violemment. Comment a-t-elle pu comprendre tout ça ? Je lui souris et sors, perturbé par ça.

I don't wanna be your best friends (Walty story)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant