Chapitre 22

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Je me réveille dans mon lit, sans me souvenir de rien. La dernière chose dont je me souviens, c'est la partie de beer-pong que j'ai fais avec le groupe avant que tout le monde se sépare.

Je m'étire dans mon lit, essayant d'éviter la gueule de bois qui me tabasse, et me lève doucement. J'ai les mêmes habits que la vieille, quoi qu'un peu sale et froissé de la soirée et de la nuit. J'ai l'impression d'oublier un truc important, mais j'ai tellement bu que je ne me souviens de rien. Je vais me passer un coup d'eau sur la visage avant de prendre des habits propre et de sortir en silence de la chambre pour me diriger vers les douches. Je marche doucement dans le couloir, ne voulant pas réveiller quelqu'un. Arrivé dans les douches communes, j'enlève mon pantalon en premier pour pouvoir inspecter les taches suspects dessus. Mais je remarque aussi la trace violette sur ma cuisse.

- Putain, je souffle. 

J'appuie un peu dessus, voulant voir si ça me fait mal. Je ne ressens rien, mais je mettrais quand même un peu de crème en revenant à la chambre. J'enlève mon t-shirt et me mets sous la douche. Le jet frais me réveille, aidant un peu à faire passer la gueule de bois. 

Je finis par sortir au bout d'une dizaine de minute et me rhabille avant de retourner à la chambre. Je jette mes vêtements sales en boule au pied de mon lit et vais mettre de la pommade sur ma cuisse. 

- Qu'est-ce que tu fous ? J'entends marmonner plus loin.

- Je me suis blessé, hier soir. Je mets de la crème.

- C'est grave ?

- Juste un beau bleu. ça ne me fait même pas mal, donc c'est pas très grave.

Je range la pommade et remets bien mon jean avant de me tourner vers Henry. Il a la couette jusqu'au nez et détourne vite le regard. Putain, il me matait ?

- Gueule de bois ? Je demande simplement.

- Ouais. J'ai mal au crâne.

Je sors deux verres en plastiques que je remplis d'eau avant de mettre un médicament dedans. Je lui en donne un et garde le deuxième pour moi.

- Je me rappelle de rien, il dit entre deux gorgées de son médicament. Tu te rappelles de quelque chose, toi ?

- Nope. La dernière chose que je sais, c'est le beer-pong. 

- La même. 

Il finit son verre et le pose sur sa table de chevet avant de se lever.

- C'est dans combien de temps le rendez-vous à la chapelle ?

- Une demi-heure. T'as le temps pour une douche, si tu veux ?

Il hoche la tête et se lève. Il a également les mêmes habits qu'hier, quoi qu'un peu recouvert d'alcool. Il va en prendre des propres et sort de la chambre.

Je me pose dans mon lit et prends mon téléphone, voulant voir si j'ai des indices sur la fin de soirée. Mais rien. Ni photo, ni vidéo, ni message. Simplement un message à Wilhelm pour lui indiquer qu'on rentrait, avec Henry.

- Putain, ça fait du bien la douche, dit Henry en revenant.

- ça aide la gueule de bois.

- T'en as prit une, toi ?

- Yep. Avant que tu te réveilles.

Je repose mon téléphone et fixe mon plafond.

- C'est fou. J'ai l'impression que je devrais me souvenir d'un truc qui s'est passé hier soir mais je ne sais pas quoi. 

- J'ai la même impression, Walt'. Ne t'en fais pas.

On finit par aller petit-déjeuner, mon ventre grognant de faim. Là-bas, on retrouve Wilhelm et Alexander, un peu moins éméché que nous.

- Vous avez bien bu, vous, rit Wilhelm quand on s'assoit.

- La soirée a été... Arrosé, répond Henry.

Alex rit également. Je fini rapidement mon assiette, ne faisant pas attention au conversation autour.

- Vous avez disparu tout les deux, à un moment, dit Alexander. Vous étiez au bar, puis plus personne.

Je relève la tête, d'un coup intéressé. 

- Je me souviens de rien, explique Henry. Alors je ne pourrais pas te dire où on était.

- Et, plus tard, j'avais un message de Walter comme quoi vous rentriez.

- Je me souviens de rien aussi, j'ajoute. J'ai juste vu le message en me levant, mais j'ai rien d'autre.

On finit notre petit-déjeuner et nous dirigeons vers la chapelle. On s'assoit à nos places habituelles, puis la chorale arrive. Ils chantent le même chant que l'année dernière, et surement les autres années avant, puis la directrice fait un court discours pour encourager les troisièmes années. Après ça, nous sortons tous de la chapelle, emmitouflé dans nos manteaux pour ne pas attraper froid. Notre petit groupe se reforme, et chacun raconte ses vacances. Simon se blottit dans les bras de Wilhelm, tout comme le font Stella et Fredrika. Je me sens bien seul, d'un coup, et j'ai froid. Alors je prends en premier le chemin de l'école, où les cours vont commencer. Les autres me suivent sans poser de question.

- Va falloir commencer à penser aux lettres pour la fête de saint valentin ! S'exclame Stella.

- Les fêtes viennent tout juste de finir, rétorque Felice. Tu vas un peu trop vite.

- Non ! Il faut s'y prendre à l'avance si on veut écrire un beau poème !

Mon regard se tourne vers Henry, qui lui me regardait déjà. Il sait très bien pour qui sera la mienne, et j'espère que la sienne sera pour moi. 

I don't wanna be your best friends (Walty story)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant