La pièce de théâtre m'avait inspiré et, le soir même, j'avais fini par écrire l'avant dernier couplet.
Beaucoup de pièces parlent d'amour
Le type que les gens voient toujours
Le type bien bateau, bien chamallow
Le plus magnifique des scénarios
J'avais essayé d'écrire le dernier dans la foulée mais la fatigue m'avait rattrapé. Alors j'avais posé mon téléphone par terre et me suis laissé emporter par le sommeil.
Mon programme d'aujourd'hui est donc de finir le quatrième et dernier couplet. Ce n'est absolument pas facile, car je ne sais pas comment je veux que ça se termine. Bien ? Mal ? La meilleure possible serait le mieux, même si la mauvaise m'a l'air d'arriver plus rapidement que prévu.
Il ne sait rien passé entre Henry et moi depuis un bon bout de temps, depuis avant les vacances. Il y a comme un malaise entre nous quand on se retrouve seul. Je pensais que le théâtre arrangerait les choses, mais ça n'a duré que le temps d'une soirée.
- Vous savez ce qui serait cool ? Lance un troisième année, assit dans le canapé de la salle commune. ça serait qu'on soit pas obligé de porter les perruques qui grattent, cette année.
- C'est la tradition, répond un autre troisième année. On doit s'habiller comme à l'époque.
- Vous faites ça tout les ans ? Demande un première année en froissant sa feuille.
- Ouais, répond Henry en relevant la tête de son téléphone. Poème et costume.
Moi, je reste concentré dans mon téléphone, écoutant vaguement ce qu'ils disent.
- C'est plus facile quand tu as une copine, reprend un troisième année. T'as pas besoin de la séduire avec le poème, elle est déjà à toi. Tu parles de la relation que vous avez, puis merde.
Je bloque. Je ne sais pas comment finir et ça commence à m'énerver.
Walter : Je le fais finir bien ou mal, mon poème ?
Wilhelm relève la tête vers moi quand il reçoit mon message, puis la rebaisse vers son téléphone.
Wilhelm : Bien, je dirais. ça lui montrerait que tu veux lui laisser une chance.
Walter : Okay, merci !
- Je sais pas quoi dire ! Râle un première année.
- Dis ce que tu as sur le cœur, répond un troisième.
- Ou parles de son cul, rit un autre.
Je prends le premier conseil comme pour moi. Dire ce que j'ai sur le cœur, voilà ce que je dois faire !
Et, putain, je voudrais qu'on la vive
Que tu me répondes par la positive
Quand je te dirais que je t'aime
Puisque c'est comme ça que j'aimerais que soit la vie qu'on mène
Pas très fier, mais c'est tout ce qui me vient en tête. Je relis à la suite mes quatre couplets puis me lève, prétextant une envie d'aller au toilette. Mais je me dirige vers ma chambre. Je dois profiter qu'Henry est occupé en salle commune pour mettre tout ça au propre.
~~~
Le poème plié dans ma poche, j'attends le bon moment pour aller le mettre dans son casier. Mais on a passé la journée ensemble, à aller de cours en cours.
- J'ai trop envie de bouffer un truc, râle Henry quand on passe devant la cafeteria.
Je sors mon téléphone de ma poche, remarquant qu'on a encore une dizaine de minute avant le prochain cours.
- Bah vas y. Achète un truc en vitesse et on va en cours après.
Il n'hésite pas une seconde et se dirige vers la cafétéria. Moi, je ne le suis pas. A la place, je me dirige discrètement vers son casier et inserts ma lettre dedans. Ce n'est qu'après avoir fait ça que je vais aussi à la cafétéria, où je retrouve Henry en compagnie de Simon et Wilhelm.
- T'étais où ? Me demande le roux. Je pensais que tu me suivais.
- Oh, j'ai croisé une prof et je devais lui parler, alors...
Il hoche la tête, ne cherchant pas plus à savoir. Mais son regard ne trompe pas, il sait que je mens encore.
Quand on a tous prit un petit truc à grignoter, on se dirige vers notre salle de cours. Henry voulait passer à son casier avant, mais je l'en empêche.
- On est en retard ! T'as pas le temps !
- Bah non, on a encore cinq bonne minute devant nous.
- Si on veut la meilleure place, on doit y aller.
Il lève les yeux au ciel mais me suit sans répliquer. Dans ma poche, mon téléphone vibre.
Wilhelm: Le poème est dans son casier ?
Walter: Oui...
Wilhelm : Tu sais qu'il le verra obligatoirement ce soir ?
Walter : Je sais. Mais, ce soir, je pourrais l'éviter. Pas là...
A ma droite, je le vois levé les yeux au ciel en lâchant un rire.
Je fais pitié, je sais...
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I don't wanna be your best friends (Walty story)
FanfictionWalter et Henry se sont toujours décrits comme deux meilleurs amis inséparables. Mais l'un d'eux ment sur ses sentiments. Et si tout cela changeait tout entre eux ?