𝐋𝐞 𝐏𝐥𝐚𝐧

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(Moth et Gail en média, les poignards de Mandos. Imaginez le bleu comme le rouge)

Langage commun, Langage elfique (sindarin)

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A la nuit tombée, je sors de ma chambre, prenant soin de ne pas réveiller le prince à mes côtés. J'enfile une robe noire et me dirige vers la salle du trône, prenant soin de ne pas faire de bruit, bien que ne soit pas une chose difficile pour une elfe. Arrivée devant l'entrée Ouest, je retrouve Varhiendil et Finrod accoudés contre un mur, dans la pénombre. Mes amis me saluent d'un signe de tête et Finrod me désigne la salle où je peux apercevoir Aragorn, portant dans ses mains un objet recouvert d'un tissu. Je souffle un coup en sachant très bien quel objet il cache et Varhiendil pose une main sur mon épaule, comprenant mon ressenti. Je ferme les yeux un instant et hoche la tête, Aragorn retirant le tissu pour laisser apparaître le Palantir qui s'illumine aussitôt comme des braises. Il fixe la boule de cristal, les flammes se reflétant dans ses yeux, alors qu'un œil apparaît a travers le cristal, je feonce les sourcils et m'avance aux côtés du dunedain, posant moi aussi la main sur le verre. Aussitôt, je me sens comme attirée vers le Palantir, mais je résiste, contractant mes muscles. Aragorn prend la parole, d'une voix sûre et calme que je me surprends à admirer au vu de la situation.

Aragorn - Trop longtemps tu m'as traqué. Trop longtemps je t'ai évité. Plus maintenant. Contemple l'épée d'Elendil.

Il brandit l'épée qu'il place devant son visage, entre ses deux yeux brûlant de détermination. Finrod me donne un coup de coude, un sourire aux lèvres, tandis que je fixe toujours le dunedain. Ce n'est plus un rôdeur que je vois en face de moi mais un roi. Le dunedain me regarde à sol tour alors que j'entends comme des murmures dans ma tête.

Moi - Tu nous cherches, n'est-ce pas ? Tu n'auras plus à le faire.

Je ressers mes doigts sur le cristal, et les voix semblent ressentir l'étau qui se referme sur elles.

Moi - J'ai fais le serment de te trancher moi-même la tête. Alors crains, Sauron, crains notre arrivée. Je me battrai sans relâche. Tu pourras prendre ma vie, je n'en ai cure. Car je prendrai aussi la tienne.

Les lurlures se rqssemblent en une seule voix qui grogne, n'osant répondre. Mes doigts tremblent d'adrénaline sur la surface de verre. Aragorn pousse doucement ma main et pose le Palantir au sol, le couvrant de nouveau du drap, la tension présente dans la pièce retombant aussitôt. Je recule un peu et Varhiendil pose ses mains sur mes épaules, vérifiant que je vais bien. Le dunedain se retourne vers nous et nous fait signe d'approcher.

Moi - Comment penses-tu procéder ?

Il me regarde un instant, puis Finrod et Varhiendil, avant de sourire et de se tourner vers le trône.

Aragorn - Une diversion, comme a dit Legolas. Détourner son attention.

Je fronce les sourcils en croisant les bras sur ma poitrine et me redressant, attendant la suite. L'homme se retourne vers nous, nous fixant du regard.

Aragorn - La clé, c'est d'être au plus proche. Plus l'on se rapproche de l'Œil...

Moi - ...plus Sauron sera focalisé sur nous.

Aragorn - Exactement.

Je regarde mes compagnons qui tournent la tête vers moi, Varhiendil haussant les épaules, Finrod se craquant la nuque.

Varhiendil - Qu'est-il attendu de nous ?

Aragorn - Contrairement aux autres et à notre armée, vous ne vous focaliserez pas sur le fait de tuer le plus d'ennemis, et simplement attiré le regard de Sauron. Votre but sera de progresser sans vous faire atteindre, sans vous faire remarquer.

𝐀𝐦𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐓𝐎𝐌𝐄 𝟑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant