𝐋𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐞𝐬𝐞𝐧𝐭𝐬

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Langage courant, Langage elfique (sindarin)

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3019, troisième âge

Je fixe le mage avec détermination.
Il nous regarde tous, s'attardant sur le roi. Je me lève et m'approche du lui, lui posant silencieusement une question, à laquelle il me répond en chuchotant doucement.

Gandalf - Le courroux de Saroumane sera terrible, son châtiment immédiat... oui... la bataille du Gouffre de Helm est terminée, celle pour la Terre du Milieu ne fait que commencer. Tous nos espoirs sont désormais tournés vers deux jeunes hobbits, quelque part dans les régions désertes.

Je laisse mon regard divaguer, inquiète en songeant à tout ce qui pourrait leur arriver. Nous n'avons aucune nouvelle des deux petits, nous ignorons tout, et je déteste ne pas savoir. Et à voir le ciel rouge du Mordor au loin, à travers les portes, ne fait que renforcer mes peurs.

Moi - Vous avez raison Gandalf, et nous avons intérêt à réussir.

Le mage hoche doucement la tête, tandis que je retourne à ma place, marchant lentement.

Gandalf - Nous devons nous rendre en Isengard.

J'hoche la tête, d'accord, alors que Theoden proteste en se levant de son trône.

Theoden - Après ce massacre, vous voudriez que j'envoie mes hommes mourir au pied de cette tour maudite ?!

Aragorn - La tour de Saroumane c'est vidée. Aveuglé par sa puissance, il nous a envoyé toute son artillerie. Il est seul à présent.

Moi - Avec dix milles Uruk-haï, il était sûr de gagner. Pourquoi aurait-il fait autrement, au risque de perdre ?

Varhiendil - Aragorn a raison, nous devons arrêter le magicien avant qu'il n'essaie de reprendre le dessus.

Theoden - Reprendre le dessus ?

Gandalf - Ne sous estimez pas votre ennemi, roi Theoden, vous avez remporté une bataille, mais la guerre est encore à venir. Nous ne pouvons laisser le temps à Saroumane de se reconstruire.

Moi - Oui, parce que soyez sûr qu'il le fera et qu'il reviendra.

Le roi ne répond rien, dubitatif. Après quelques instants à attendre en silence, malgré les ronchonnements du nain, je perds patience. Je me relève d'un coup, marchant devant le trône.

Moi - Soit, et bien nous irons sans vous dans ce cas.

Tous relèvent la tête vers moi, plus ou moins surpris, alors que le roi sert les poings. Pour ma part, je me plante devant lui, à côté de Gandalf qui renchérie mon opinion.

Moi - Je me doute qu'à aucun instant, la question de nous suivre ou non est venue à l'esprit de nos camarades, car c'est évident pour nous. Cela ne dépend que de vous. Allez-vous venir ou non ?

Theoden me fixe, moitié en colère, moitié en pleine réflexion.

Theoden - Je ne vois pas pourquoi je vous ferai confiance, Dame elfe.

Un grand silence s'abat sur nous alors que personne ne bouge, me regardant. J'hausse un sourcil, m'approchant duvroi, alors que des gardes s'approchent eux doucement de moi. J'aperçois Finrod se lever du coin de l'œil, prêt à prendre ma défense.

Moi - Vraiment ? Je vais vous dire pourquoi. Si nous n'étions pad là ce jour-là, votre peuple et même vous ne seriez plus de ce monde. Vos ennemis seraient revenus vous attaquer. S'ils ne l'ont pas fait, ce n'est pas par peur de vous, c'est à cause de notre présence en ces lieux !

𝐀𝐦𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐓𝐎𝐌𝐄 𝟑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant