𝐋𝐞𝐬 𝐏𝐨𝐫𝐭𝐞𝐬 𝐍𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬

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Langage commun, Langage elfique (sindarin)

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Un nouveau jour se lève au dessus de nos têtes, me rappelant notre départ de la veille. Nous nous étions ensuite arrêtés pour la nuit, après de nombreuses heures de marche. Le trajet s'avère finalement plus long que ce que nous avions prévus, nos troupes n'avançant pas aussi rapidement que nous l'aurions espéré. Ce matin, la tension est palpable, un silence de mort règne, seulement brisé par le bruit de nos pas et du vent sifflant dans nos oreilles. Je n'ai pu dormir comme je l'aurai souhaité, bien trop préoccupée par notre combat d'aujourd'hui, notre proximité abec le Mordor ne me rassurant pas. Malgré moi, je ne cesse de m'inquiéter pour mes compagnons. Pour Legolas. Pour Finrod et Varhiendil. Pour Aragorn. Pour Gimli. Pour les valeureux Pipin et Merry. Même pour Gandalf que nous avons déjà faillit perdre. Et surtout pour Frodon et Sam, quelque part non loin de nous.

Je lève les yeux, croisant ceux du prince blond venubà ma droite pour ce dernier jour de chevauchée, alors que nous avons pris la place des deux autres elfes à l'arrière. Il me sourit, se voulant rassurant, ayant conscience de ma peur. Instinctivement je porte ma main à mon cou, saisissant dans ma main le collier que m'a offert ce dernier. Je souris en sentant les deux arcs de lune contre ma peau, avant de rajouter dans ma main la clé suspendue à mon cou. Apaisée par ce simple contact, je me ressaisie et me concentre à nouveau sur la route, guettant la présence potentielle d'orques.

Perdue dans mes pensées, je ne remarque pas l'elfe approcher Hasufel de nous. La voix de Gimli me fait sursauter, sous le regard amusé du prince, alors que le nain qui ne s'en aii pas rendu compte, regarde les hommes marcher en silence devant nous, ce qui ne semble pas lui plaire.

Gimli - C'est à nouveau plus gai dans un cimetière.

Je souris, amusée qu'il reprenne cette phrase, alors que Legolas garde son expression sérieuse.

Legolas - L'idée de partir à la guerre n'est jamais heureuse, Gimli.

Je baisse la tête à cette idée, mais le nain ne se laisse pas abattre.

Gimli - Peut-être, mais ce n'est pas bon pour le moral !

Il réfléchi un instant, avant de me regarder et de sourire, entamant une chanson sous notre regard étonné, ainsi que celui des soldats à l'arrière qui ne comprennent pas.

Je souris malgré moi alors qu'il chante les premières paroles, reconnaissant parfaitement ces paroles que Thorin et sa compagnie chantaient autrefois, lors de notre quête. Avec un pincement au cœur en repensant à ces nains, je joins doucement ma voix à celle de Gimli.

Au delà des montagnes embrumées
Non loin des sombres cavernes du passé
Dans l'aube bleutée
Il faut aller
En quête de l'or
Pâle et enchanté

Les pins rugissaient
Hauts et fiers
Les vents gémissaient
Dans la nuit d'hiver
Rouge le feu
Sur milles lieus
Flambaient les arbres
Torches de lumière

Je laisse l'éco de nos paroles nous emporter, revenant au moment présent. Certains soldats se reconcentrent, ne s'étant pas rendus compte de leur égarement. Le nain, lui, me regarde, émerveillé.

Gimli - Vous connaissez !

J'hoche la tête, confirmant ses dires.

Moi - Grâce à Thorin, je connais chaque parole, chaque mot, maître nain.

𝐀𝐦𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐓𝐎𝐌𝐄 𝟑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant