𝐀𝐦𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐓𝐎𝐌𝐄 𝟑

𝐒𝐮𝐛𝐥𝐢𝐦𝐞

Langage commun, Langage elfique (sindarin)

---------------

Maeg secoue la tête, fatigué, et je me penche pour caresser doucement son encolure.

Moi - Courage mon ami, nous sommes bientôt arrivés. Plus qu'une heure environ...

Il souffle des naseaux, semblant comprendre et se calme. Je relève la tête, étirant mon dos en arrière en même temps, commençant à sentir quelques courbatures. J'expire, me retenant de bailler, regardant mes camarades chevaucher lentement. Finrod semble dans la même état que moi, rassurant Aduial qui semble lui aussi excédé. Varhiendil semble perdu dans ses pensés, se contentant de ne pas somnoler. Gimli, lui, ronfle derrière le dos de Legolas, épuisé, ce qui ne semble pas déranger l'elfe, car cela a un effet utile pour une fois. Il le maintient éveillé. Je souris en voyant Merry dormir lui aussi en ronflant légèrement derrière le rôdeur, qui lui parle avec le roi et Eomer. Gandalf est à l'avant, un peu en avance sur nous. Je fronce les sourcils en le voyant serrer la boule de cristal que j'appréhende contre lui.

Un mouvement derrière moi m'arrache à mes pensées négatives et me fait sourire. Le jeune Pipin semble à moitié endormi, bougeant dans son sommeil, non aidé par le pas de Maeg qui se fait de moins en moins régulier. Une boule au ventre me prend, en repensant au fait que nous n'aurions peut être pas pu les sauver. Et Frodon et Sam qui marchent, seuls, quelquepart dans les montagnes... Je ferme les yeux, me concentrant désespérément sur autre chose.
Sentant Pipin se balancer de plus en plus au rythme des pas de Maeg, je décide de laisser mes rênes à mon cheval un instant et me retourne pour prendre le petit dans mes bras, avant de le poser devant moi. Pipin qui ne se réveille pas, se blottit instinctivement contre moi, cher hant inconsciemment du reconfort en ces temps durs. Je le sers contre moi, soufflant des paroles même si je sais qu'il ne m'entends pas. Mais je pense que j'essaie surtout de me rassurer moi-même.

Moi - Courage Pipin. Nous y arriverons...

Je sens un doux regard sur moi, et je dévie lentement mon regard, croisant celui du prince. Le miens reste neutre tandis qu'il me sourit doucement, semblant comprendre ce qui me tourmente. Il approche légèrement Hasufel de moi, ne voulant pas réveiller Gimli et Pipin, et se met à chuchoter, sachant que je l'entendrai très bien.

Legolas - Est-ce les paroles Saroumane qui te mettent dans cet état ?

Je soupire, secouant la tête.

Moi - J'appréhende seulement j'imagine. La nostalgie, les remords...

Je baisse la tête vers le hobbit blottit dans mes bras avant de continuer.

Moi - Quand je repense à notre départ, nos voyages, nos haltes, nos batailles... je ne cesse d'imaginer ce qu'il en serrait si Boromir était toujours là, si Frodon et Sam n'avaient pas prient leur propre chemin...

Legolas - Mais ce qui est fait est fait. Si les Valar en ont décidés ainsi, c'est qu'il le fallait. C'est là leur destin.

Je sursaute légèrement, ne l'ayant pas vu se rapprocher un peu plus de moi. Je ferme les yeux, analysant ses paroles, et surtout essayant de cacher la couleur rosée qui a prit place sur mes joues et la pointe de mes oreilles. J'ouvre les yeux, lui souriant, perturbée. Il lâche ses rênes un instant et vient doucement poser sa main gauche sur ma main droite, l'attrapant doucement sur les bords. La chaleur de sa main me fait le plus grand bien. Je lève ma main du bras de Pipin et sert celle du prince dans la mienne.

Moi - Hannon le...

Il sourit simplement, avant de se reconcentrer sur notre route, sa main traçant des petits cercles sur la mienne pour me rassurer.