𝐀𝐦𝐚𝐫𝐢𝐞 𝐓𝐎𝐌𝐄 𝟑

𝐃𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐕𝐨𝐲𝐚𝐠𝐞

Langage commun, Langage elfique (sindarin)

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Pipin - C'était tellement magnifique !

Merry - Ah ça oui ! Magnifique...

Je souris aux deux jeunes hobbits qui ne cessent de s'émerveiller en resongeant au couronnement d'il y a deux jours. Je laisse moi aussi mes pensées divaguer à cet évènement qui me semble déjà trop lointain, et laisse un sourire apparaître sur mon visage. Je revois parfaitement Gandalf déposer la couronne sur la tête du roi. Je revois ses retrouvailles avec ma sœur. Je revois ces centaines de personnes poser un genou à terre face à quatre hobbits. Je jette un coup d'œil à deux des concernés à mes côtés qui ne cesse de parler, s'écoutant à peine entre eux, se chamaillant tels des enfants. Comment, en voyant ceci, pourrions-nous imaginer un instant qu'il s'agit de ces mêmes personnes qui ont sauvé ces terres ?

Pipin - N'êtes-vous point d'accord, Dame Amarie ?

Je reviens à moi et souris en constant qu'ils débattent toujours sur ce sujet.

Moi - Si, bien sûr Pipin. C'était en effet très beau.

Le semi homme me fait un grand sourire avant de partir en sautillant vers un banc, à l'entrée des jardins. Son cousin le rejoint et se met à l'opposé sur le banc, laissant une place entre eux.

Merry - Asseyez-vous avec nous, Dame Amarie !

Je me laisse glisser entre les deux cousins, rabattant les pans de ma robe sur mes chevilles, inspirant à pleins poumons la senteur de la paix qui flotte dans cet air de nouveau pur. Alors que les deux hobbits recommencent à parler, je pose une question sans les y prévenir, les faisant aussitôt taire, toute ouïe.

Moi - Dîtes-moi, jeunes Merry et Pipin, que souhaiterez-vous faire, lorsque vous serez rentrés dans votre charmante comté ?

Les deux se regardent, étonnés mais aussi émus en repensant à la contrée qu'ils ont laissé derrière eux il y a un an. C'est comme s'ils avaient oublié qu'ils y retourneraient, après tout ça, mais je ne peux que les comprendre.
Je ne vois plus les deux cousins filous et insouciants que j'ai connu, face à moi, mais deux jeunes hommes changés, ayant conscience de ce qu'est réellement la vie. Merry semble du même avis.

Merry - Et bien... plus rien ne sera comme avant, à présent... n'est-ce pas ?

Moi - Est-ce une mauvaise chose ?

Merry semble confus face à ma question, et secoue finalement la tête.

Merry - Oh, non...

Je leur souris tendrement avant de me lever.

Moi - N'ayez jamais peur de ce que la vie vous réserve, maîtres hobbits. Vous savez, à présent.

Je n'ai besoin de préciser ma pensée qu'un sourire prend place sur le visage des deux semi hommes qui comprennent parfaitement le sens de mes paroles.

Pipin - Merci, Amarie.

Je prends une de leur mains dans les miennes.

Moi - Vous êtes les plus courageux hobbits que j'ai rencontré.

Il se regardent tous deux, des étoiles dans les yeux, quand une voix rauque les fait tous deux sursauter en même temps.

Gimli - Ah ! Vous voilà !

Je lâche les mains des deux hobbits et me tourne vers le nain qui arrive gaiment vers nous, en compagnie de Legolas qui ne me lâche pas du regard, comme s'il avait peur que je disparaisse à tout moment.