Chapitre 12 - juin 2027

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   J'ouvre ma porte dans un sursaut et me penche en avant afin de ne pas bouger mes pieds car je ne connais pas la taille de l'obstacle dur. Mes doigts trouvent à taton mon interrupteur que j'actionne. La lumière pénètre donc faiblement dans le couloir et je baisse le regard vers la chose. C'est un sac assez long mais également fin.

   Je me penche en fronçant les sourcils et ramasse le sac. Je le bloque sous mon bras puis entre dans ma chambre avant de refermer ma porte. Le sac en tissu renvoie un bruit sourd lorsque je le lâche sur mon bureau. Je le regarde quelques minutes puis j'entreprends finalement de l'ouvrir.

   Un tas impressionnant de papier bulle en tombe et se répartit sur la surface du bureau. Allant de surprise en surprise, je dégage le reste du papier qui s'étale à présent jusqu'à mes pieds.

   J'ignore qui m'a envoyé ça, je ne sais pas pourquoi et je ne connais toujours pas l'objet emballé mais la crainte me ronge de l'intérieur. Mon instinct me souffle que ce n'est pas une bonne chose.

   Empressé d'enfin avoir des réponses, je vire plus rapidement ce qui encombre mon colis et une petite lettre en glisse. Je la repère et me baisse afin de la ramasser. L'écriture est tout sauf soignée ce qui me laisse croire facilement qu'elle est juste déguisée et donc mon angoisse augmente sérieusement.


Ayden.

Je ne sais pas à quoi tu joues.

Tu commences à m'énerver sérieusement, Pekat devrait être mort depuis tellement longtemps que je ne peux m'empêcher de me demander si tu ne m'as pas juste arnaqué. Sauf que je peux facilement te démasquer en disant qu'on a piraté mon adresse mail et donc que nos mails n'étaient pas volontaires.

Alors tu vas te bouger et le tuer.

Ce petit cadeau devrait t'aider.


   Je ravale difficilement ma salive. Finalement je ne veux plus savoir ce qu'il y a comme paquet. Mes doigts saisissent les bords du tissu et le vire enfin.

   Un fusil surgit de dessous. En voyant cette arme posée si simplement sur mon bureau, mon corps réagit brusquement et je sursaute tout en reculant. Mon dos heurte le mur, j'entrouvre la bouche mais je n'arrive pas à quitter le fusil du regard.


— Ayden, ça va ? 

The shadow in our eyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant