Je marche de nuit pendant plus de trois heures avant de me glisser dans une faille de la roche pour dormir. Le lendemain, bien que mon corps soit de plus en plus robuste, je progresse plus lentement que jamais, sursautant au moindre craquement de brindille, toujours en état d'alerte. Je repasse de l'autre côté de rive de l'endroit où nous avons été attaqués par surprise. Où Hunter est mort. Je me dépêche de m'éloigner de ce lieu oppressant. Deux heures plus tard des gémissements inquiétant se font entendre et je sors mon sabre.
Quelle n'est pas ma surprise quand je me retrouve face à Jaffery, qui a les mains liées dans le dos, attaché par les pieds à un arbre, la tête en bas. Il ne me voit pas tout de suite. Il saigne abondamment au niveau de la tempe, toutes ses veines sont gonflées, déformant étrangement ses traits de taureau. Puis j'ai un haut le coeur en remarquant que ses pieds ne sont pas juste attachés: quelqu'un les a percé avec des crochets. Le pauvre doit souffrir horriblement. Seule une persone peut avoir eu la cruauté et l'imagination pour lui infliger une telle mort: Odinah. Et seul Thread aurait eu la force de hisser Jaffery de cette manière.
Soudain Jaffery releva avec effort son front bombé, me permettant de découvrir plus précisement les horribles traces de couteau qu'Odinah a du lui faire en le torturant. Cela ne pouvait être qu'elle.
Je m'accroupis pour mettre mon visage à sa hauteur, tout en gardant un mètre de distance de sécurité.
-Deux, fait-il d'une voix sifflante. Longtemps que je vous attend, toi et ton petit ami du quatre. C'est toujours mieux que les mutations génétiques. Odinah a dit que le sang frais les attirerait. Une vraie psy cette gamine.
-Dis moi ce qui s'est passé, ordonnais-je.
-Tu sais que je ne t'aime pas deux. Pourquoi te refilerais-je mes informations?
-Parce que à part moi, tu dois être la personne qui doit le moins souhaiter la victoire d'Odinah.
Les yeux du géant se plissent avec effort. Pui il ouvre lentement sa bouche pâteuse.
-Odinah est redoutable. Et instable. L'idée de l'alliance avec elle semblait parfaite au début. pas besoin de la protéger, on distrayait le public et on vous occupait pendant qu'elle rafflait provision, armes, eau, bref tout ce dont on pouvait avoir besoin. Elle attirait aussi les sponsors avec sa gueule d'ange. Oh ils doivent bien rire là-haut maintenant...
-Abrège.
-Il y a quatre jours quand ton carrière est mort je me suis douté de quelque chose. Meme si je ne les avait pas vu bouger. Cela ne pouvait être qu'eux. J'ai fait l'erreur de ne pas lâcher l'alliance. Il n'y a pas trois heures Odinah a convaincu Thread de s'occuper de moi, histoire de distraire le public, comme il n'y avait pas d'animation. Il avait bien besoin de son aide pour se débarasser de moi. Bref elle s'est amusée et m'a laissé pendre en disant qu'elle laisserait les bêtes m'achever. Vous vous êtes bien fait avoir, hein?
En effet. Le sadisme de cette petite fille dépassait tou ce que j'aurais pu imaginer.
-Ils sont encore ensemble?
-Non. Ils se sont séparés pendant que je me balançais. Avec serrementde main et partage équitable des ressources, tout le ram-dam. Je doute que leur prochain face à face soit aussi civilisé. Dis moi deuc, quand est ce que tu vas te décider à me tuer? La vue est magnifique mais cette position est légèrement inconfortable.
Je me relevais, lentement.
-Je m'appelle Leven.
Jaffery eut un rire sans joie. Il était un peu tard pour les présentations.
-Et bien bonjour Leven. Au revoir Leven.
Je restais immobile, le fixais, avec les gouttes de sang qui formaient une petite flaque au sol. Avec sa carrure massive j'aurais peut-être pu le confondre avec Hunter de loin.
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Leven Dehlilah : les 85èmes Hunger Games
FanfictionDans un pays apocalyptique nommé Panem, les douze districts s'apprêtent à envoyer 24 enfants combattre jusqu'à la mort. Dans le district deux, Leven Dehlilah , fille de vainqueur, s'entraîne depuis toujours pour survivre aux jeux... Que les 85 èmes...