Les ombres de l'âme - Tome 2

Chapitre 54 : Jusqu'à ce que la mort nous sépare

Ava

Je réajuste ma robe en souriant devant mon miroir. J'ai remonté mes cheveux en un chignon bohème d'où s'échappent soigneusement quelques mèches. Un bijou doré orne ma crinière et mes yeux bleu lagon sont parfaitement soulignés par mon maquillage léger.

— Ava ?! J'ai besoin de toi.

Je soupire en souriant et quitte ma chambre pour rejoindre Emmy qui se prépare dans la pièce d'à côté.

— Mes cheveux, c'est la cata. Bordel, je ne peux pas me pointer comme ça, panique-t-elle.

— Calme-toi Emmy, laisse-moi le faire.

Je l'invite à s'asseoir et m'attelle à coiffer sa longue chevelure rouge.

— Je voulais faire enlever ma couleur, mais Shawn m'a dit qu'il avait peur de ne pas me reconnaître, pouffe-t-elle.

— Il est naze, gloussé-je. Il pourrait te reconnaître les yeux fermés.

— J'en reviens pas que ce soit aujourd'hui.

Nos regards se croisent dans le miroir et je lui adresse un sourire rayonnant.

— Tu vas être magnifique.

— Tu crois qu'ils seront là à l'heure ?

— Je l'espère. Je n'ai pas de nouvelles depuis hier.

— Roh ! Comme si je n'étais pas suffisamment stressée !

Elle se frotte le visage et inspire bruyamment.

— Les filles ?! tonne une petite voix au rez-de-chaussée.

— On est en haut.

Érina nous rejoint, un grand sourire aux lèvres et un sac du pressing sous le bras.

— Tu es magnifique, Ava. Et toi, Emmy, qu'est-ce que tu fous encore en sous-vêtements ?!

— Je sais, j'ai les mains tellement moites que ça fait vingt minutes que j'essaie de me coiffer, soupire-t-elle.

— Pete ne va pas tarder. J'ai amené tout ce qu'il faut pour te maquiller.

La brune dépose sa robe sur le lit derrière nous et s'approche avec une trousse à maquillage bien garnie. Tandis que je me concentre pour offrir à la chevelure d'Emmy une magnifique coupe, Érina s'occupe d'embellir son visage fin.

— Et s'il refuse au dernier moment ?

— Quoi ? Qui ça ? Shawn ?

— Bah oui, qui d'autre ?!

— Franchement, Emmy, tu l'as vu ? Il est dingue de toi depuis des années.

— Il a attendu longtemps avant de m'inviter à sortir.

— Et maintenant, vous allez vous marier, rétorqué-je avec un sourire.

— Je crois que je vais vomir. Bordel, je suis trop stressée.

— Calme-toi. Tout va bien se passer.

J'arbore un sourire éclatant en regardant mon amie à travers le miroir. Son visage fin est mis en valeur par les talents d'Érina en maquillage et sa belle chevelure est à présent ramenée en arrière par une belle coiffure ondulée. Je glisse quelques épingles en forme de fleurs blanches dans ses cheveux avant d'admirer le résultat final en prenant un peu de distance.

— Tu es magnifique, dis-je en posant mes mains sur ses épaules.

— Merci, Ava.

— Une fois qu'Érina aura terminé, dépêche-toi d'enfiler cette robe ! Tu vas être en retard.