ⅩⅤ: confiance

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ore 15:00, casa smith, italia. 

lyra. 

la confiance se gagne mais se perd aussi

t'essaye de me proposer un arrangement là ? 

...

La confiance, en général, c'est de donner une partie de soi pour prouver qu'on l'aime. Famille, ami, amour, ce sont trois choses dont la confiance n'existe qu'à un petit moment.

Plus la confiance augmente, plus il est plus facile de détruire la personne jusqu'à la détruire. Le regard dans les yeux en ment sans culpabilité, l'humain aime sauf ceux qui n'ont pas reçu cet amour en premier lieu.

La confiance se gagne au même titre que le respect, donc si vos parents ne vous ont pas aimé comme vous les aimez, ne leur donnez jamais votre confiance.

J'ai fait ce choix une fois : il était posé devant moi une bière à la main à moitié bourée pendant que les larmes descendaient le long de mes jours. Cette confiance que j'avais envers mon paternel est partie aussi vite qu'il n'est arrivé.

Mes larmes qui coulent le long de mes jours en lui disant qu'il doit me croire, ne pas penser qu'au paraître, mais penser à moi, une fois.

Je suis ta fille, Papa, moi aussi...

Certains parents ne se rendent pas compte de cette pression constante.

« Sois parfaite ». « Bonne école ». « Treize, c'est peu ». Les diplômes, les réussites qui deviennent les leurs pendant que toi, ton éclat s'éteint. Tu avais confiance en eux, car ce sont tes parents, mais la confiance peut s'estomper plus facilement que l'amour.

Les sacrifices que je fais pour le voir être fier de ce qu'il a accompli, oui, ce qu'il a accompli. J'ai tout fait pour lui, les notes, les classements premiers partout, une enfant parfaite d'une famille assez aisée qui doit tout montrer.

Papa, m'as-tu déjà demandé si j'allais bien ? Maman, toi qui étais fière de lui, me vois m'effondrer, te détruire. Tu es fatiguée ? Je le suis aussi, maman.

- Tes parents ne rentrent pas.

Parler ne sert à rien, j'ai juste souris en allant au lycée comme si rien n'était important. Alors que mes larmes voulaient descendre, j'aurais voulu les haïr, j'aurais dû les haïr, mais suis-je vraiment en droit de les détester.

Erebe qui me regarde dans ce couloir a attendu que je réagisse, alors que je veux juste fuir en ce moment même, fuir les secrets, fuir la vie que j'ai choisie, fuir ma famille et le fuir lui.

Son regard me brûle, car il le sait autant que moi, que ça me fait mal. Toujours des choses à faire mieux que d'aller à mon tournoi de natation.

- J'ai cours cette heure-là.

- Ce n'est pas comme si je t'avais dis d'être là,  Crachai-je presque.

- Désagréable.

- Mais incroyable belle, c'est ça que tu veux dire, Érebe.

Il rigole avant de partir, la crise de colère l'importe sur moi-même. La haine consume mes sens, mes sens ne fonctionnent plus. Les détester les deux, toujours à être premier pour qu'il ne mette même pas le pied dans une de mes compétitions. J'ai tout pour qu'il m'aime comme il aime mon frère, comme il aime Érebe.

Mais rien ne suffit, je ne serai jamais importante comme eux. C'est ça, il faut se rendre à l'évidence.

- princesse. 

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