ⅩⅩⅢ : partir

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Ore 7, house smith, italia. 

lyra. 

Mourir est un choix particulier. 

Ne quitte pas mon monde érebe. 

...

Le suicide, cet acte qu'on fait quand les phrases de notre esprit ou que les passages de notre vie nous compriment dans une noirceur.

Le suicide n'est pas juste mourir, c'est un acte qui dépasse l'étape de justement mourir. Tu y réfléchis constamment en passant aux autres, à ce que tu vas perdre et quand l'étape arrive.

Soit tu rates, soit tu pars.

Mourir n'est pas un choix, mais dans ce moment-là, ça l'est. Tu peux arriver à ce moment quand la douleur des mots, des violences, d'un viol, de problèmes familiaux devient trop imposante.

Mais est-ce vraiment la bonne solution ?

C'est tout ce que je me dis, ma lame à la main, en appuyant de plus en plus profond. Toutes les pensées et idées noires qui tombent sous mes yeux, mais putain, est-ce vraiment la bonne solution ?

Si je le fais, ils auront gagné. Parents, amis, harceler, copain, psy, violeur. Pourquoi leur donner cette réussite de te voir mort ? C'est toi qui va tout perdre, pas eux.

Eux, ils seront vivants à se pavaner pendant que toi, tu seras au cimetière à prier de redescendre.

Assis sur ce canapé de cet appartement, de retour dans cette vie en or, mais qui me bouffe les sens. La sonnerie de la porte me fait me lever, je l'ouvre sans attendre pour trouver une lyra mouille jusqu'au coup.

Je l'ai fixé, mais sans que je cherche à comprendre, sa main se retrouve dans la mienne pour l'amener dans ma salle de bain. Une serviette sur ses cheveux qui bouge pendant que son souffle m'annonce que la soirée n'a pas été celle qu'elle pensait.

– Lyra.

– Pas maintenant, prononce-t-elle à voix basse.

Les mois ont passé, mais je n'arrive toujours pas à la comprendre, mon regard qui la suit se dirigeant vers mon armoire. Une tenue de sport dans ses mains, elle retourne dans la salle de bain en me suppliant de sortir.

Mes pas qui quittent la salle de bain sans rien comprendre, que fait-elle chez moi, putain. Pourquoi est-elle toujours obligée de me perturber avant d'aller travailler ? Je prends ma tasse de café sur la table basse du salon en l'attendant si elle s'habite. C'est que je vais devoir la ramener au lycée avec moi.

— Allons-y, s'exclame-t-elle en s'approchant de moi en tenue de sport.

— Non, pas avant que tu me dises ce que tu foutais dehors et pourquoi tu es venu chez moi.

Elle m'ignore avant de se préparer un café, je ne sais pas si on est complètement bizarre ou c'est juste normal. Mes pas qui se rapprochent d'elle, il y a quelque chose qui ne va pas.

— Lyra, qu'as-tu fait ?

Ses yeux me regardent enfin, de la peur. C'est ce que je vois.

— Tu as encore essayé ?

Son hochement de tête me confirme qu'elle a encore essayé de partir loin, beaucoup trop loin. Près des hommes et femmes qui portent des ailes blanches. Ah cet instant, j'attendais juste qu'elle me dise que c'est faux. Mais les mots ne sortent pas de ces lèvres.

-- Ques que tu veux que je te dise érebe ? Crache-t-elle amèrement.

Elle se dirige vers le miroir avant de descendre un peu la fermeture du gilet de sport, ses cheveux roux en queue de cheval.

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