Chapitre 5. Aline.

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Samedi matin, Aline se reveilla, prit sa douche et se pressa de mettre ses vetêments pour sortir. Elle était excitée et joyeuse de passer sa journée entière dans son hopital, loin de tous bruits et de toutes personnes pouvant abimer son extase. Quand elle fût prête, elle descendit les marches, tout en chantonnant.
- Bonjour Dylan. Dit elle en saluant son frère.
- Bonjour. Répondit il en cuisinant.
- Tu nous prépares quoi ce matin, chef ? Demanda la jeune fille en s'apuyant sur le plan de travail.
- Des pancakes. Répondit il en la servant.
- Dit. Pourquoi tu es si contente aujourd'hui ? Questionna son frangin en mangeant.
- J'ai trouvé un boulot ! À la bibliotheque ! S'exclama t elle avec un sourir.
- T'as quoi avec cette bibliothèque, toi ? Ils te vendent la drogue ? Tu rentres mais tu ne sors jamais.
- Oui c'est de la drogue. Crois moi. Faut que tu m'accompagnes un jour.
- Et pourquoi tu vas travailler ? Si tu as besoin d'argent je t'en donne, soeurette.
- Non mon Dylanou mais je veux m'occuper un peu plus. Maman n'est pas là ?
- Elle est sortie depuis une demie heure.
- Bon jte laisse. Bisoux fréro.
Elle prit son manteau, son sac et sortit. Il faisait froid, son expiration dans l'air faisait une fumée et elle se rappela lorsqu'elle s'amusait a faire cela avec son père. Elle se rappelait lorsqu'elle faisait comme si elle fumait. Et à ces souvenirs, un sourir triste s'étira sur ses lèvres. Quand elle arriva a la bibliothèque, elle entra, enleva son écharpe, son manteau et salua :
- Bonjour Marie. Je suis là.
- Bonjour. Les nouveaux livres sont dans les cartons là bas. Dit la dame en écrivant sur son cahier.
Elle hocha la tête et trottina jusqu'aux cartons. C'était beau de voir la bibliothèque d'abord vide. Les patients n'étaient pas encore arrivés, mais c'était pour bientôt. C'est vrai que la place n'était pas bondée comme les boites et les cafés le sont, et c'était plutôt ça, le charme de la bibliothèque. Pendant qu'elle plaçait les livres dans les rangées, elle tourna sa tête vers la vitre à sa droite, l'essuya légerement et regarda. Elle vit un homme, grand de taille, embrasser une jeune fille. Elle n'était pas mal mais ses vetements étaient trop fins pour cette saison. En inspectant cette scène, Aline se rappela ainsi de lui. Et de la fois où, pour essayer a quoi cela ressembler, ils s'étaient embrassés. Pour elle, c'était bien plus qu'un essaie, mais un remède. Mais peut être que pour lui, c'était une tentative. Pour lui, c'était la ennieme fois, pour elle c'était la première. Elle se rappelait très bien de ce jour, elle l'attendait avec impatience. Mais regretta son arrivée quand il a fallu qu'après, il s'en aille sans rien lui dire.
La sonnerie de la cloche du magasin la sortit de ses pensées. Les patients arrivèrent et remplirent les lits d'hôpital au fil du temps. Quand elle finit sa tâche, elle alla a l'autre rayon et chercha un livre a lire ou plutôt une aventure à faire.
Les heures passèrent et l'endroit se vidait peu a peu. Seul un jeune homme était toujours assis à terre, quelques livres à côtés. Elle voulait lui dire qu'ils devaient fermer mais elle ne voulut pas le déranger. Elle descendit à la cave pour faire quelques cartons. Elle entendit des cris qui la firent sursauter.
- Bordel ! J'arrive.
Lorsqu'elle entendit cela, elle monta les marches et quand elle arriva à l'étage, elle ne vit que la porte claquer et elle comprit que c'était le jeune homme de tout a l'heure qui était sorti. Il avait l'air ennervé malgré qu'elle n'avait pas vu ses yeux rouges de rage, ou ses poings serrés, elle l'avait senti. Ses livres étaient toujours par terre ouvert a la page où il s'était arreté. Elle savait cette horrible sensation d'être interrompu dans la lecture d'un livre.
C'était tel un pêcheur qui pechait depuis des heures et au moment où il voulait remonter sa canne pour récolter son poisson, elle se brisa et la proie s'échappa emmenant avec elle tous les efforts du pêcheur.
- Aline, tu ne vas pas partir ? Questionna Marie.
Elle hocha la tête, mit son manteau et sortit. Une fois chez elle, elle entra à la cuisine, prit un bol de fruit et mangea. Dylan était dans sa chambre et sa mère n'était pas là. Quand elle finit, elle monta à sa chambre et se mit en boule sur son lit. Elle approcha ses jambes à sa potrine et pensa. Elle pensait à sa mère, a son pere et à lui. Elle croyait qu'il restera toujours pour elle, comme tout les gens de la même relation mais, lui, était l'exception. Il lui avait dit des paroles tellement crédibles qu'elle avait cru qu'il restera avec elle jusqu'à l'infini.
Mais, ce qu'Aline devait encore savoir c'est que l'infini est limité et chaque belle paroles n'est qu'un grin de sable dans l'immense plage. Et comme chaque grin, les belles paroles aussi, à cause d'un simple vent, peuvent s'envoler à jamais. Et le temps entre le départ et le retour de ses graines, est lui, l'infini.
Sur cette derniere pensée, avant de dormir, la silouhette du jeune lecteur traversa l'esprit de la jeune fille, laissant place à plusieurs questions d'incompréhension pourquoi cette image fut la derniere qu'elle vit avant de s'endormir.
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Coucou tout le monde ! J'espere que vous allez bien. Je veux vous remercier TOUS pour vos adorables commentaires et messages qui font mon jour. Si ce chapitre vous a plu, cliquer sur l'étoile et n'hésitez pas a donner votre avis en commentaire ou en privée ^^. Je sais que vous attendez avec impatience l'arrivée de ce fameux BadBoy bah bonne nouvelle : c'est le prochain chapitre !
Merci et bisoux mes koalas <3

Behind the walls of lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant