La ville plongeait dans un sommeil profond. Toutes les lumières étaient éteintes. Mais si vous levez les yeux un peu plus haut, vous verrez une lumière, la seule allumée dans ce moment.
D'où provenait elle ? Du dernier appartement de l'étage d'un gratte-ciel en plein milieu de Manhattan. Cette lumière provenait de cette ville, de ce quartier, de cette rue, de ce penthouse, de cette pièce. Exactement d'une chambre. Le lit blanc de celle-ci était vide, mais un peu plus en dessous, au sol de la chambre, se trouvait un jeune brun, la tête penchée vers son livre.
Qui pouvait il bien être ? Bien evidemment, c'était lui. Et qui d'autre à part lui sera reveillé à cette heure ? Oui, c'était lui, Ashton Harding. Et la seule lumière allumée était celle de sa chambre qui luminait les mots de sa lecture approfondie.
Quand il tourna la page de son roman et vit : The End, Il resta un moment devant ce livre, ou plutôt devant ce monde. Après deux jours de rêveries dans cet univers, aujourd'hui et à cette heure-ci, exactement 5 heures huit minutes, il s'était reveillé et devait quitter ce monde imaginaire. Pour Ashton, finir un livre était comme perdre un ami, un ami qui lui était cher, très cher. C'était une remarque que lui avait fait sa mère il y a quelques années.
Mais sa perte à elle, qui était bien plus qu'une amie, n'était que la fin d'un chapitre du grand livre. Et pour une fois, il n'était pas l'héro de ce chapitre mais, elle.Et sa perte à lui aussi, qui était bien plus qu'un ami, n'était que la fin du début d'un chapitre. Il hésita quelques moments avant de fermer son roman. Il le prit et le posa à côté des mille autres qu'il avait dans sa bibliothèque. Sa bibliothèque qui portait tout en haut la photo de sa mère, de sa très chère mère.
Ashton lisait souvent le soir très tard le soir. Car, comme tous les enfants, et même si Ashton n'en n'était pas un, chaque soir quand l'obscurité remplit les coins de la ville, une peur s'emparait de lui. Oui, il craignait l'obscurité. Il avait peur de rester seule dans ces coins sombres qui lui rappelaient des souvenirs affreux.
Des souvenirs d'une enfance partiellement brisée.
Donc pour fuir à cette peur, il prennait un livre et lisait pour se convaincre que, peut être, malgré leur départ, elle et lui, il n'etait pas totalement seul.
Le jeune homme se jeta sur son lit et chercha le sommeil qui ne tarda pas à venir à cause de la grande fatigue intérieur et corporelle.À huit heure pétante, la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement laissant apparaitre la silhouette de son père.
- Ashton, debout. J'ai une réunion et un voyage pour quelques semaines. Passe de temps en temps à la société. Ordonna son géniteur d'un ton sec.
- D'accord papa.
Son père hocha la tête et ferma la porte. Sans dire adieu ou à bientôt. Il allait voyager pour des semaines sans saluer son fils, son unique fils, ou presque. Le jeune homme se leva, prit sa douche et mis ses vêtements. Il prit son petit déjeuner et roula à son Université pour la premiere fois ce mois.
Il toqua la porte de sa classe et le professeur dit :
- Monsieur Harding, vos absences sont très nombreuse, ces derniers jours.
- Je sais.
Le professeur ne put prolonger cette discussion encore plus, car, et comme tous le monde, lui aussi, il craignait le jeune brun.
Il rejoignit sa place et rêva jusqu'à ce que la sonnerie le sortit de ses pensées. Il rangea ses affaires et sortit.- Hey Ashton ! Dit une voix féminine.
Il tourna la tête pour examiner la fille. Elle était brune aux yeux miels. Non, elle n'était pas son genre. Il la connaissait déjà, c'était Léana. Elle lui collait depuis deux ans. Il l'ignora et monta à sa voiture.
Pendant qu'il conduisait, son téléphone sonna et il vit le nom d'Alec, son meilleur ami, s'afficher.
- Ash' je peux te voir ?
- J'arrive.
Il raccrocha et alla chez son meilleur ami. Arrivé devant sa maison, il vit la porte ouverte et entra. Alec était allongé sur son ventre, jeté sur son lit. Il s'assit à coté de lui et dit :
- Alec ?
- Elle m'a trompé. Retorqua son ami la tête plongée dans son coussin.
- Hein ?
- Elle m'a trompé.
- Bon si tu enleves ce putain de coussin je t'entendrai peut être.
L'ami se redressa et serra son coussin contre sa poitrine.
- Elle m'a trompé, Ash. Dit-il d'une mine boudeuse.
- Qui elle ?
- Alicia. Ma Alicia.
- Rooh ! Quand même tu ne vas déprimer pour une meuf !
- Mais je l'aimais. Je l'aimais.
- Alez debout fréro. Depuis quand tu tombes amoureux ?
- Depuis que j'ai vu ses yeux.
Ashton éclata de rire mais quand il vit l'état de son ami il se força à se calmer et reprit d'un air sérieux :
- Ça va passer, mon gros.
- Tu as un coeur de pierre. Tu ne comprendras jamais l'amour. Ça NE va PAS passer.
Certes, toute le monde savait qu'Ashton était sans émotions et que son coeur était en pierre mais,
ce que personne ne savait, c'était que même les pierres, peuvent êtres brisées.
Et que lui aussi, comme toutes les pierres, à cause d'un courant fort, il pouvait se torpiller. Malheureusement, ce courant fort ravageur avait effectivement brisé la pierre qui lui servait de coeur.
- On dirait Lamartine qui parle. Ricanna le brun en ignorant ses pensées.
- Tu connais Lamartine, toi ? Demanda son ami en levant ses yeux vers lui.
Il ne le connaissait pas seulement mais il avait appris tous ces poèmes également.
Alphonse DeLamartine était son poète préféré. Car son poème "Le Lac des Meditation poétiques", parlait d'Ashton et de son état d'âme. Mais, comme je l'avais déjà dit, il gardait cette passion secrète. Il la gardait pour lui, il la gardait pour sa force.
Car un être humain qui lit, est une dangereuse créature.
- Je n'ai jamais su qu'Ashton Harding connaissait Lamartine ! Tu lis ?!
- Ai je l'air ?
Vu sa force, oui, il avait l'air. Car dans son cas, si les livres n'existaient pas, lui nomplus n'aurait pas été des nôtres en ce moment.
- Désolé je dis un peu n'importe quoi ! Biensur que tu ne lis pas. Un pur BadBoy qui lit ça pourrait servir d'histoire, ça.
Les deux ados rigolèrent ensemble mais chacun à sa propre blague :
Alec pour avoir dit qu'un BadBoy qui lit servira de roman et Ashton riait car c'était vrai. Il était un Bad boy qui lisait et c'était le sujet de son histoire, l'histoire de sa vie. Il ne voulait pas avouer à son meilleur ami qu'il lisait. Non pas car il avait peur qu'il soit aussi puissant que lui, mais, car il se rappelait aussi, que quand il avait dit, à lui qu'il lisait, elle avait commencé à lire aussi, et des lors, il ne l'avait jamais revu.Il sortit de la demeure de son ami et alla à la société de son père. Il ne trouva pas un dossier donc décida d'appeler son géniteur. Une voix feminine le répondit et il comprit aussitôt qu'il était bel et bien occupé. Pendant que sa mère se glacait dans sa tombe, son père se réchauffait les côtes au près d'une pute.
Il prit sa voiture, serra les poings sur son volon, la vitre légérement baissée pour laisser l'air frais le calmer, et rentra chez lui.
Remporté par la rage, ce n'est quand il vit des gouttes de sang au sol qu'il comprit qu'il avait brisé le miroir. Les morceaux cassés de la glace tombèrent au sol et à ce moment, tous les souvenirs submergèrent à nouveau. Sa mère, son enfance, elle et puis lui aussi.
À cet instant précis, le masque d'Ashton, le fort Ashton intouchable, tomba au sol telle des feuilles d'un arbre en plein automne. À présent, Ashton n'était qu'un être ratiboisé par ses souvenirs les plus profonds et anéanti par ses sentiments les plus obscurs. Il comprit que pendant toutes ces anées, ce n'était pas les gens qu'il essayait de dissuader de sa force et son coeur de pierre, mais plutôt lui même. Il se repettait qu'il était fort et qu'il avait traversé toutes ces rancunes, mais il se rendit compte aujourd'hui, qu'il ne faisait que re dire à lui même en boucle le même mensonge, la même bêtise.
Il n'était pas fort, mais faible.
Quand son regard trisite et chagriné, rencontra l'image du miroir entièrement brisé et les morceaux de ce dernier au sol, il comprit que si après son petit coup dans la glace aucune rognade n'est resté saine sans se briser, que nomplus lui ne le restera. Le miroir était a présent noire et vide telle son âme et les morceaux en mille eclatté au parquet en bois telle son coeur.
Il voulait se relever et combattre à nouveau, mais, les souvenirs qui le hantaient étaient bien plus puissants que sa volonté et, après toutes tentatives, il finit par baisser les bras au destin et laisser le démon prendre le dessus.
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Hey ! J'espere que vous allez bien. J'ai vu que quelques uns ne pouvaient patienter jusqu'à lundi ^_^ mais bon je poste quand même avant pour faire plaisir à mes tres chers lecteurs. Merci pour les +300 vues. Wow ! Vraiment merci.
À bientôt.
Kiss mes koalas <3
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Behind the walls of life
RomanceUne jeune fille un BadBoy. Une bibliotheque Un livre. Deux personnes une histoire. Deux coeurs Un Amour ...