Chapitre 9. Aline.

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Juste un petit changement : la dame de la librairie s'appelle désormais. Lucie.
Bonne lecture.

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Le sang coulait entre ses doigts à cause des verres enfoncés dans sa chair. Ignorant ses saignement, Aline ramassait les débris de son espoir, ou plutôt, de son vase.

Dylan, était toujours adossé à l'embrasure de la porte, les bras croisés au niveau de sa poitrine. Il n'avait pas bougé d'un doigt, stupéfait devant l'état de sa soeur.
- Aline tu saignes. Dit-il dans un murmur.
Elle ne répondit pas et sortit de la chambre comme si son frère n'était pas là, inexistant. Elle ne jeta pas ces morceaux brisés mais les mit dans un sac en plastique avec la rognade rebelle qui est restée sans se casser.
- Tu dois les jeter, Aline. Rétorqua Dylan.
- Non. Répondit elle.
- Pourquoi, non ? Inststa-t-il.
- Parce qu'à chaque fois où je perderai l'équilibre, ou perderai l'espoir je vais regarder ce vase. Je vais regarder ces milles morceaux torpillés et cette parcelle saine, sans aucune égratinure. C'est elle, ma motivation, mon espoir.

Le frangin, abasourdi par les propos de sa soeur, n'osa dire aucun mot. Il était paralysé. Oui, paralysé. C'est le mot.
Lui, qui était bien plus agé qu'elle, n'aurait jamais pensé à cela de la sorte. Aline tenait à la vie et à son espoir par n'importe quoi.
Et cette fois, ce n'importe quoi fut un vase déchiqueté.
Qui aurait trouvé son espoir et sa motivation dans un morceaux de cristal ?
Dylan prit sa soeur dans ses bras et caressa ses cheveux.
Ce n'était pas elle qu'il réconfortait, mais lui-même.
Les jeunes gens se décalerent après un bon moment et il dit :
- Ça va aller.

Disait il cela à sa frangine ou à lui-même ?

- Je sais. On est fort. Je vais sortir maintenant. Répliqua la jeune fille en prenant son manteau.

Il n'avait pas besoin de demander où elle allait. C'était évident. Elle allait se soigner dans son propre hopital. Sa bibliothèque.
La force d'Aline et sa grande sagesse, donnait une grande envie à son frère d'aller lire aussi pour acquérir le même degré de patience.

La brise du vent glacé, caressa le visage humide d'Aline. Ses larmes étaient encore présentes sur ses joues légerment rosies par le froid. Serrant son manteau contre elle, elle essayait de se réchauffer en frottant ses mains contre ses bras.
Pendant qu'elle marchait, une voiture noire passa à la vitesse de l'éclair à côté d'elle et la vitre légèrement baissée laissait apparaitre des poings serrés sur le volon. Une question traversa son esprit :
Etait-il aussi comme elle, triste et en colère ? Fuyait-il aussi à un passé qui le hantait et un présent qui l'étouffait ?

Elle secoua la tête à l'idée qu'elle se faisait des scénarios et que qui pourrait bien avoir le meme sort qu'elle ?
- Aline ? Tu fais quoi là ?
La jeune adolescente n'avait même pas remarqué qu'elle était venu, ici. Elle avait laissé libre court à ses pieds et la totale liberté à son coeur et son cerveau d'aller là où il voulaient. Donc, vu que la tombe de son père n'était pas dans le cimetière de la ville, elle ne savait même pas si elle l'était dans un autre, et que sa mère était partie quelque part, il ne restai qu'un refuge pour la jeune errante. Et biensur, c'était ici, ce refuge.
- Aline ? Tu vas bien ?
Elle sortit de ses pensées, secoua sa tête et sourit à la femme agée devant elle :
- Oui madame Lucie. Désolé je ne vous ai pas entendu.
- Que fais tu là, ma fille ? Tu ne travailles pas aujourd'hui.
- Désolé, je m'ennuyai et je suis venue. Je peux rester ?
- Oui biensûr. Tu es la bienvenue quand tu veux. Souria la dame.
Elle lui sourit et allai dans les rangs de la bibliothèque. Elle laissa ses doigts trainer entre les livres et en prit un. Elle tourna la tête et décida de s'assoir là où le jeune homme était assis. Il avait l'air calme et serein et elle voulait aussi trouver ce calme et cette séreinité. Elle s'assit à terre et ouvrit le livre.

Ce n'est que quand son doigt effleura la page du roman que son touché lui revint. Ce n'est que quand l'odeur du livre ancien se propagea dans l'air que son odora renait. Ce n'est que quand elle visualisa le premier mot, que sa vision réapparût. Et, ce n'est que quand elle respira tout ce mélange que tous ses sens lui revinrent. Elle ferma les yeux pour déguster ce moment de bonheur et les ouvrit après lacher un long soupir.
Des heures et des heures passèrent, et la jeune fille se trouvait toujours sous l'ombre d'un livre.
Au moment où elle toucha le bout de la page pour la tourner et vit : La Fin, un leger vide se plaça en elle et elle resta figée devant cette phrase pour des moments.

Etait ce la fin du livre ou la fin de son confort ?

Elle hésita un moment, fixa l'horizon à travers la vitre de l'autre bout de la pièce et finit par fermer ce livre, cette porte vers ce monde imaginaire.
Son père lui disait toujours : Finir un livre était comme perdre un ami cher, très cher.
Et malgré cela, sans finir un livre, elle perdit un ami cher, très cher. Peut-être que ce n'était que la fin d'un chapitre du grand livre. Un chapitre où, lui, en était l'héro.

Elle se leva, prit le livre et le déposa dans la rangée de la bibliothèque avec plusieurs autres puis le reprit et alla à la caisse.
- Madame Lucie, puis je prendre ce livre ? Questionna la jeune.
- Oui biensûr tu peux, ma fille. Répondit la dame en souriant.
Elle lui rendit son sourir et prit le livre avec elle à sa maison. Pourquoi l'avait elle prit ? Ben car son père allait l'aimer.
C'était bizzare comment cette séance lecture changea son humeur.
Elle sortit de sa demeure triste, les larmes aux yeux et y entra joyeuse, le sourir grand aux lèvres.

Elle se précipitai d'enlever ses bottes et son manteau et entra à sa chambre. Elle alla vers sa bibliothèque et déposa le livre dans la bibliothèque qui portait, tout en haut, la photo de son père, de son très chère père, avant de dire :
- Tu vas aimer celui-là, papa.
Son père l'accompagnait à la bibliothèque de Marie et lui achetait pleins de livres pour ensuite les lui lire avant de s'endormir. Et à chaque fois qu'un livre les plaisait, ils le mettaient dans cette bibliothèque.
Aline se rappelait comme si c'était hier. Or, cet hier, datait de bien plusieurs années. Si vraiment ces souvenirs étaient hier, alors aujourd'hui date de nombreuses décenies.
Voilà pourquoi Aline aimait cette bibliothèque. Cette bibliothèque et ces livres n'étaient pas que du bois ou que des mots, mais toute une enfance.

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Le lendemain matin, après la symphonie des oiseaux, Aline se leva et se prépara pour une nouvelle journée d'école. Elle mit ses vetêments et rejoignit son frère à table pour déjeuner.
- Je vais tarder un peu ce soir, Aline. Déclara son frère.
- Pas de problème, moi aussi je pense.
- Viens je te dépose. Pas la peine de marcher dans cette pluie.
- Non c'est bon mon école n'est pas loin en plus tu vas être en retard si tu m'emmènes.
- Comme tu veux. Allez à ce soir. La salua-t-il en l'embrassant sur le front.
Aline se leva à son tour et prit son sac pour aller à son bahut. Pendant qu'elle marchait sous le ciel embrumé déclarant l'arrivée d'une pluie, elle vit un jeune homme assis sur le banc devant le lac. Elle ne voyait que son dos mais il avait la même allure que le jeune homme qui venait à la bibliothèque, le jeune homme qui la charmait même si elle ne l'avait jamais vu.
Elle ralentit ses pas en espérant qu'il se retourne ou fasse le moindre mouvement lui permettant de le voir mais, une rousse apparut sur son champ de vision. Elle s'assit sur les genoux du jeune homme et l'embrassa.
S'il était là, il aurait ricané et répliqué qu'il avait envie de vomir.
Un sourir suivit d'un léger rire jaillit sur le visage de la jeune adolescente et lumina ses traits attrisités. Elle riait comme s'il était là et comme s'il venait de lui parler, comme il le faisait, il y a bien longtemps.
Quand elle remarqua que la rousse la regardait, elle baissa la tête et continua son chemin le sourir legèrement tracé sur ses lèvres.
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Hey ! Donc comme vous le remarquez, je vais poster tous les dimanches car lundi je n'aurai pas le temps. Je pensais à poster deux fois par semaines, qu'en pensez vous ?
Et voilà pour ce chapitre, il est long hein ;). Les prochains contiendront quelques rebondissements ^^ attachez vos ceintures et la rencontre entre les deux est proche :) votez et commentez si vous avez aimé.
PS : N'oubliez pas de voter pour cette histoire dans les awards du mérite -1-
Et oui vous aimez la nouvelle couverture ? Si non dites le mois ou proposez moi d'autres ^^
Bisoux mes koalas !

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