Chapitre 21. Aline.

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- Le ciel est trop grand. Objecta-t-elle, les mains derriere la nuque.

- Je sais.

- Je ne trouve rien à dire, en fait.

- J'avais remarqué.

Un silence s'installa où tous les deux fixerent les étoiles filantes du ciel noircit.

- J'ai peur. Dit-elle en le brisant.

- De quoi ?

- Que tu me laisses. Je ne peux rien faire sans toi.

- Je ne partirai pas.

Il prit son visage dans ses mains et chuchotta :

- Promis.

Et c'est cette phrase, ou plutôt ce mot, promis, qui changea tout en elle mais rien en lui. Et c'est à cette instant que les définitions commencerent à prendre différents sens au cours des jours.

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Elle enleva son manteau et au moment où elle voulût l'accrocher, elle vit sous le seuil de la porte une feuille, une sorte d'enveloppe.

La lire ou pas ?

Elle hésita un moment et se baissa pour la prendre. Elle mit une meche derrière son oreille et la tourna et lit :

" À ma fille, à mon fils "

Elle n'avait pas besoin de plus de temps pour savoir qui était le destinataire. C'était évident.

- Aline ? Tu viens ? Demanda Dylan.

- J'arrive. Cria-t-elle en rangeant la lettre dans sa poche.

Elle s'avança au salon où son frère était assis, occupé par ses révisions. Elle passa une main sur sa jupe et dit :

- Oui ?

- Tu faisais quoi devant la porte depuis tout à l'heure ?

- Rien rien. J'accrochai juste mon manteau. Mentit-elle.

Il la regarda un moment et elle priait Dieu qu'il ne demande rien de plus car s'il le savait, il allait jeter la lettre sans savoir ce qu'y était écrit.

- D'accord.

- Tu me veux en quelque chose ? Demanda-t-elle plus à l'aise.

- Oui. Qui a écrit le spleen de Paris ? Je suis bloqué. Sauve moi.

Elle sourit et répondit :

- Charles Baudelaire. Et pense à lire un peu plus.

Il la remercia d'un signe de main et elle alla à sa chambre. Elle mit son pyjama et fit ses devoirs. Quand elle finit, elle s'allongea sur le lit et demanda à son père :

- Je la lis ou pas, papa ?

Un silence de reflexion et elle concluat :

- Non. Je ne vais pas la lire. Pas maintenant.

Elle la rangea dans sa boite sous son lit et prit un livre jusqu'a ce que les mots devinrent une berceuse.

De bon matin, Aline se réveilla, prit sa douche et mit ses vetements. Une fois prête, elle prit ses livres et jeta un coup d'oeil à son frere endormi avant de sortir.

Pendant qu'elle plaçait les livres dans leurs places, elle vit Mathilda parler avec quelqu'un avant de fermer la porte, furieuse.

- Qu'est ce qu'ils sont chiants, ces adolescents gatés ! Braya-t-elle.

Behind the walls of lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant