6. Son empire ne tomberait pas. Pas tant qu'il en serait le maître.Pensant s'être débarrassée du problème, Sofia fut surprise d'entendre à nouveau la porte s'ouvrir. Elle s'attendait à voir le vieil homme revenir, mais c'était lui. Alessandro, celui qui la retenait ici.
— Je vois que vous aimez beaucoup me désobéir, dit-il en entrant, sa voix calme mais glaciale.
Sofia sentit son cœur s'emballer. Ses yeux, perçants, l'examinaient de haut en bas comme un chasseur évalue sa proie. Un frisson de malaise parcourut Sofia alors qu'elle tentait de cacher ses jambes en tirant sur le grand t-shirt qu'elle portait.
— Vous pensez pouvoir m'éviter ? ajouta-t-il, s'approchant lentement, ses yeux devenant plus intenses. Vous êtes sous ma responsabilité, Sofia, et croyez-moi, je ne tolère pas l'insubordination.
Elle recula d'un pas, essayant de maintenir une certaine distance entre eux, mais la pièce était trop exiguë pour offrir un véritable refuge. Son dos heurta le bord du lit, et elle comprit qu'elle était piégée.
— Je ne suis pas votre prisonnière, répliqua-t-elle avec une bravoure forcée, bien que sa voix trahisse un léger tremblement. Vous ne pouvez pas simplement m'ordonner de faire ce que vous voulez.
Alessandro s'arrêta à quelques pas d'elle, la dominant de toute sa hauteur. Son regard, sombre et calculateur, semblait percer à travers elle, révélant sa peur.
— Vous êtes ici parce que vous n'avez pas laissé d'autre choix, rétorqua-t-il, sa voix basse résonnant avec une menace à peine voilée. Si vous continuez à me défier, je vous assure que votre situation deviendra bien plus compliquée.
Il tendit la main vers elle, effleurant la manche de son t-shirt, une touche à la fois légère et autoritaire. Sofia frissonna, non seulement à cause de son geste, mais aussi de l'intensité de son regard.
— Maintenant, habillez-vous.
— Je n'ai pas de vêtements, répliqua-t-elle.
— Philippe ira vous en acheter tout à l'heure, répondit-il d'un ton implacable. Pour l'instant, descendez prendre votre petit-déjeuner en bas. Hier, vous avez refusé de manger, et je ne suis pas un homme patient. Ne me faites pas perdre mon temps.
Il se détourna et sortit de la pièce, laissant Sofia seule avec ses pensées et ses inquiétudes. Elle observa la porte se refermer derrière lui, puis se dirigea vers l'armoire pour choisir des vêtements parmi ceux qui étaient disponibles. Elle se prépara rapidement, ses pensées tourbillonnant sur ce qui l'attendait.
En ouvrant l'armoire, Sofia avait trouvé principalement des t-shirts et des chemises. Cependant, après avoir fouillé un peu plus, elle découvrit enfin un jogging qui, bien que beaucoup trop grand pour elle, et une chemise blanche. Elle les enfila rapidement, puis se dirigea vers la porte.
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Entre l'ombre et le désir
RomantizmSofia Bianchi est une jeune femme vivant à New York, où elle mène une vie ordinaire en tant que photographe. Tout bascule le jour où elle est témoin d'un meurtre orchestré par un puissant clan de la mafia italienne. Alors qu'elle tente de fuir la sc...