Chapitre 9

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Rider

Nous sortons de la messe, je ne tarde pas à rejoindre Emy. Elle voulait aller voir la forêt, Neymar lui a dit qu'elle pouvait y aller quand elle veut sans souci. Bien sûr, elle ne préfère pas y aller sans moi. Alors quand je l'aperçois dehors, dans la partie jardin, je suis content. C'est bien qu'elle prenne confiance dans cet endroit inconnu en si peu de temps.

Emy observe les chèvres qui courent et sautillent, Smithers assis à ses pieds est prêt à bondir, comme s'il la protégeait. Lorsqu'elle m'aperçoit, un sourire rassuré s'étire sur ses lèvres.

— C'était long, rouspète-t-elle.

— C'est bien que tu sois sortie, Squirrel.

— Andrea a dit que nous serions tranquilles.

Au moment où Pauline descend de la balançoire pour courir dans les bras d'Aaron en criant, Emy grimace.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je n'aime pas quand elle crie, avoue-t-elle.

— C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Emy, tu cries tout le temps à travers la maison ou le jardin pour demander quelque chose à l'un de nous.

— Ce n'est pas pareil. Moi c'est moins fort et pour demander quelque chose, elle s'est juste pour crier.

Je suis obligé de rire, elle n'a pas conscience qu'elle crie, il faudrait l'enregistrer un jour pour lui faire constater.

Pauline réclame d'aller à la rivière, Aaron lui dit d'aller chercher le sac dans la maison et je m'approche de lui.

— Vous avez une rivière sur le terrain ?

— Oui, au centre de la forêt. C'est surtout pour tremper nos pieds et permettre aux animaux de boire.

— Tout est sécurisé ? demandé-je.

— Dimitri a installé une centaine de caméra de surveillance à détecteur de mouvement. Au moindre oiseau qui passe il y a une alerte traiter par un logiciel. Un prospect gère en permanence les caméras par sécurité.

C'est sûr qu'ici, il n'y a rien à craindre. Chez nous, il y a plusieurs caméras à l'intérieur et trois à l'extérieur, une au fond du terrain et deux à l'entrée.

Aaron propose à Emy que nous les accompagnons visiter, elle accepte. En levant la tête pour détailler la façade, je remarque Alice qui nous observe sur la terrasse. Dès qu'elle me voit, elle fuit à l'intérieur.

Samuel arrive avec Pauline, il donne le sac à Aaron et se dirige vers Riley, qui jardine malgré son ventre bien rond.

— Toi ! Ne m'approche pas ! s'agace-t-elle.

— Qu'est-ce j'ai fait encore ?

— C'est ta faute si je dors pas, elles arrêtent pas de bouger !

Aaron nous fait signe pour que nous avancions et rattraper Pauline qui est déjà bien loin.

— Riley attend des jumelles ?

— Non, des quadruplées, se marre-t-il.

— C'est quoi des quadruplées ? demande Emy.

— C'est quatre bébés en même temps dans le ventre. Mes frères, Anthony, Maxime et Simon sont des triplés.

Aaron explique ensuite que son père et Riley ont toujours été chat et chien et que la grossesse amplifie la situation. Donc là elle vient de l'engueuler et dans un quart d'heure elle pleurera parce qu'il l'ignore.

Emy reste silencieuse, elle contemple la nature. Pendant que Pauline court dans tous les sens. Avant de réclamer les bras.

— Quelle est l'histoire de tes frères ? Parce que Neymar a parlé de Simon et Maxime, mais pas d'Anthony par rapport à l'orphelinat.

— Ma mère est partie quand j'avais dix-huit mois. Parce qu'elle était enceinte. Elle pensait n'en avoir qu'un. Lorsqu'elle a découvert que c'était des triplés, elle voulait en élever qu'un, Anthony. Donc lui a grandi avec elle et on l'a rencontré lors d'un partenariat avec l'université après l'arrivée de Max et Simon.

— Ça a dû te faire un choc ?

— Pas vraiment, je ne sais pas c'est comme si je le savais au fond de moi qu'elle avait eu d'autres enfants. Pour mon père ça a été plus compliqué. Par contre le choc a été d'apprendre leur enfance.

Je me demande combien d'enfant on subit la violence de ces pédophiles... Je comprends qu'il est temps de changer de sujet, Pauline et Emy n'ont pas besoin d'en entendre davantage. De plus, nous arrivons à la rivière. Aaron précise à Emy qu'elle peut venir quand elle veut ici avec un talkie. C'est une ligne droite, elle ne peut pas se perdre.

Pauline sort ses bateaux en plastique du sac et va jouer dans la rivière sous le regard protecteur d'Aaron.



Nous retournons à la terrasse à l'heure du déjeuner, Billy et Bell, nos nomades, se garent.

— Pourquoi est-ce qu'ils sont là ? chuchote Emy.

— Tu sais que d'aussi loin, ils ne t'entendent pas. Ils sont là pour aider aux recherches. Le Prés' leur a interdit de t'embêter, ne t'en fais pas, ils te laisseront tranquilles.

Lors de la rencontre avec Emy, Billy s'est amusé à la terroriser d'un simple regard. Je vais les saluer et me réinstalle à table. Je remarque qu'Alice n'est pas présente, elle est sortie hier, c'était déjà beaucoup lui demander.

Le repas se passe dans le calme. Daisy annonce qu'elle a préparé le dessert, Aaron fronce les sourcils en même temps que la voix bourrue de Bell résonne de l'intérieur.

— Bouge de là !

Aaron se précipite à l'intérieur.

— Tu ne hausses pas le ton sur ma fille !

— Elle a qu'à pas être là !

— Tu ne hausses pas le ton sur une gamine de quatre ans et encore moins sur ma fille !

Neymar et Tilgman entrent dans le salon du club pour calmer les problèmes. Tom vient de confier son fils à Elise pour réagir s'il devait intervenir. Alors qu'aucun de nous n'aurait bougé si les deux se battaient.

Aaron ressort avec Pauline dans les bras et se rassoit. Ce mec est calme, il ne faut pas toucher à sa famille et tout va bien.

Je sais que le Prés' ne laissera pas passer cet écart de conduite de la part de Bell. On ne touche ni aux femmes ni aux enfants.

— Il n'y a plus de dessert, quelqu'un est apparemment passé avant nous, sourit Tilgman en observant Pauline qu'Aaron débarbouille.

— Est-ce qu'on peut aller dans la chambre ? murmure Emy au creux de mon oreille.

Nous sortons de table pour retrouver notre chambre. Mon petit écureuil retire son tee-shirt et s'allonge sur moi pour des papouilles. Des larmes humidifient mon torse.

, mon petit cœur, que se passe-t-il.

— Alice ne m'aime pas. Elle m'a crié dessus ce matin quand t'étais pas là et elle n'a pas mangé avec nous.

— Elle a besoin de temps. Je sais que c'est difficile pour toi d'attendre mais tu ne peux pas la forcer à aller plus vite.

Elle souffle et retrace le tatouage sur mon bras.

Je la câline pour l'apaiser. Il va falloir du temps à Emy pour comprendre que le problème ne vient pas d'elle, qu'Alice a des problèmes de gestions émotionnelles bien plus importants.


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Emy n'aime pas que quelqu'un cri, l'hôpital qui se fout de la charité 👀

Comment ça va se passer avec les jumeaux tueurs à votre avis ? 😳

Aaron toujours aussi protecteur 🫶

C'est compliqué cette situation pour Emy 🥺



Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? 🤩



Bon semaine à vous ☀️

Le délai d'attente sera plus long, à jeudi pour le prochain chapitre 😁



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By-Cœurs 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant