Chapitre 2

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Rider

   Emy dort encore, je profite de son corps pressé contre le mien.

    Depuis que Gunner est parti, elle compte les jours avec impatience. Elle est ravie de partir en vacances avec Smithers. Même si ce n'est pas tout à fait des vacances, à ses yeux ça en sont.

Le calme fut de courte durée. À peine ouvre-t-elle les yeux, qu'elle bondit hors du lit.

— Je veux bien, des crêpes aux fruits, un lait au chocolat de Gian et les pâtisseries, s'il te plaît.

— Pour ça, je veux d'abord un câlin, Squirrel.

— Non, parce que... elle pointe du doigt la salle de bains.

— Il n'est pas encore huit heures. Je te promets, que ce n'est pas un bisou qui nous fera partir en retard.

— Je dois vérifier aussi.

— Emy, tu as vérifié huit fois ta valise, elle est prête, tu n'as rien oublié.

— Mais au cas où...

Je souris face à sa bouille d'amour. Les filles ont eu la bonne idée de lui apprendre à emporter des ''au cas où'' et depuis, elle me fait tous les scénarios possibles et donc rajoute un tee-shirt, un carnet de dessin, des crayons ou n'importe quoi dans sa valise.

    — Squirrel, tu as tout prévu, ta valise est prête depuis lundi. On la revérifiera après le petit-déjeuner si ça te rassure. Pour l'instant, je veux un câlin.

    Elle cède et revient dans le lit s'allonger sur moi, comme à son habitude. Son doigt retrace le tatouage qu'elle m'a dessiné.

    — Est-ce que tu vas beaucoup travailler tous les jours ? s'inquiète-t-elle.

    — C'est possible. Je ne sais pas du tout, petit cœur.

    — Tu crois qu'ils sont gentils les Whisperers ?

— Gunner m'a dit que oui. Si tu veux, tu peux appeler Gunner et il te dira.

— T'as toujours pas fait ta valise. Tu veux que je t'aide ? propose-t-elle.

— Je ne l'ai pas préparée parce que je n'ai pas grand-chose à prendre. Oui, tu m'aideras si tu veux. On verra après le petit-déjeuner.

    Elle m'embrasse avec douceur et se redresse.

— Comment je fais si j'oublie quelque chose et que j'en ai besoin là-bas ?

— En fonction de ce que ça sera, on le rachètera ou tu attendras qu'on rentre.

— D'accord, mais si j'en ai besoin ?

— On improvisera. Tu n'oublieras rien, Squirrel, tu as fait trois listes et tu as tout pris.

    Elle doute puis s'enferme dans la salle de bains. J'enfile mon jean et descends, en premier j'ouvre à Smithers. Quelques frangins se trouvent déjà en bas, j'entre dans la cuisine Duncan me salue en buvant une gorgée de café.

    — Emy est prête ?

— Elle a fait sa valise avant-hier, elle l'a vérifié hier vers dix-huit heures puis juste avant de se coucher et elle veut absolument qu'on revérifie ensemble. Elle est impatiente surtout.

    Je lui prépare ses crêpes et Gian lui chauffe son lait au chocolat. Quand tout est prêt, Ethan arrive avec le sac de la pâtisserie, et je réalise qu'Emy ne nous a toujours pas rejoints.

    Je remonte donc la chercher et la scène qui s'offre à moi m'amuse, Tilgman est dans la chambre et observe la valise ouverte d'Emy avec elle.

— Gamine écoute-moi, il y a tout ce dont tu as besoin. Si tu oublies quelque chose, je te le rachèterai si c'est possible.

Je pousse la porte et entre.

— Squirrel, je t'ai dit la même chose tout à l'heure. Tu ne vas rien oublier.

By-Cœurs 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant