Story Time 7

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J'espère que ce chapitre vous plaira 😁. Bonne lecture ⚘.

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J'ai pris une bonne douche et maintenant, c'est l'heure du repas. Pablo n'arrête pas de parler, ça me saoule. Comment un mec peut-il parler autant pour ne dire que des sottises sur sa vie ? Bref, je ne dis rien et je m'efforce de ne pas lui faire de reproche.

_ Alors Miguel ? Demande mon père, ça a été ta journée ?

Je hoche la tête sans rien dire.

_ Ils t'ont pris dans l'équipe ? Il demande à nouveau.

Je hoche à nouveau la tête et j'évite son regard. Se rendant compte que j'évite la conversation, il aborde un autre sujet avec Fabiola et je m'en réjouis. Je n'ai pas envie de faire partie de leur famille. Ma seule famille désormais, le Basket.

Après le repas, Estella et Fabiola s'occupent de la vaisselle, Papa reste devant la télé, et moi je monte dans ma chambre. Je m'assois confortablement dans mon lit et feuillette un documentaire sur les nouvelles Jordan. Je suis sur la gêne quand je remarque que Pablo m'observe.

_ Un souci ? Je demande

_ Non, il répond. Je me demandais juste ce que tu lis.

_ C'est pas un truc pour les gars dans ton genre. Je répond sèchement.

_ OK ! Répond il sur un ton abattu. Tu crois que tu pourrais m'apprendre à jouer ?

Je suis choqué quand il me pose cette question. Pour un gars qui n'arrive même pas à soulever une petite valise de rien du tout, c'est carrément culotté. Je me redresse et je le fixe bien pour savoir s'il blague mais son visage affirme que ce n'est pas le cas. Je ferme mon magazine et je le scrute encore un moment sans rien dire. Un frisson de dégoût parcourt mon corps tout entier. On dirait un clown... De toutes façons, il n'est pas interdit de rêver alors, je reprend ma position de tout à l'heure et j'ignore sa demande.

_ Alors ? Insiste t-il

_ On verra ça Samedi ! Je dis sur un ton joueur.

Il se réjouit de ma réponse et bondit sur son lit. Je sais très bien qu'il en est incapable. Il n'est bon que dans les papiers. C'est un futur bureaucrate, il n'a pas l'allure d'un sportif. Ce qu'il essaie de faire, je l'ai compris : me copier. Il veut décidément tout faire comme moi, et être comme moi. Il doit comprendre qu'il est fait pour bosser dans un grand bureau. En même temps, décevant de penser qu'un homme soit aussi faible. Il agit comme une mauviette et se comporte comme une fille... Ce n'est pas la peine de l'appeler garçon.

Au Prix Du Sang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant