Au Prix Du Sang

Story Time 43

PDV de Miguel

J'ai dû m'adapter à cette nouvelle vie et avancer car il faut comprendre que la vie n'est pas une ligne droite. Désormais, j'agirai comme un vrai dealer, dans le but de me démerder très bientôt. Je ferai tout, et je sortirai de ce business. Dans ma vie, j'ai toujours visé haut et ce n'est pas parce que je n'aime pas ce que je fais que je laisserai les gens me regarder de travers. Je vais me créer un réseau de vente encore plus grand, et agrandir mon personnel. J'ai déjà des hommes à l'université de la ville et dans le quartier Sud. Si je vend n'importe où, je risque de déclencher une guerre alors vaut mieux pour moi de vendre dans des zones sans risque. Mais ça ne m'empêchera pas de m'attirer les clients d'autres personnes.

Je vais à la rencontre du boss pour les comptes à l'entrepôt habituel. Dès qu'il me voit arriver, son chauffeur lui ouvre la portière et il descend. Il tient dans ses mains deux sacs que je suppose contiennent la marchandise. Je dépose le sac d'argent que j'ai apporté et je mets mes mains dans mon sweat.

_ C'est quoi tout ça ?! Je demande avec ma tête sérieuse.

_ Tu vas monter d'un cran ! Il reprend avec un sourire narquois, tu vas également vendre de l'héroïne.

Je soupire silencieusement, puis je ramasse le sac et je le balance aux pieds de son chauffeur qui l'ouvre pour regarder le blé. Il en sort une liasse et me la lance au nez. J'attrape et je me révolte :

_ Vous êtes sérieux, là ?!

_ C'est quoi le problème ? Demande celui qui tient les rênes de mon calvaire.

_ J'ai une dizaine de gars à payer et tu crois vraiment que c'est suffisant ?

Il me lance deux autres liasses sous les ordres de son patron, et ramène jusqu'à mes pieds les deux sacs qui contiennent la marchandise. J'ouvre et je constate que les sacs sont pleins à craquer, comme quoi la nouvelle semaine sera longue.

Après avoir déposé les sacs à mon appartement, je ressors avec Julius et Willis pour qu'on se refasse une petite beauté comme disent les femmes. Car en effet, depuis l'accident je ne me suis pas coiffé et j'ai les cheveux qui commencent à démanger. Je vais donc les diminuer, et en profiter pour me faire des soins du corps avec mon salaire de la semaine.

On arrive au barber shop le plus célèbre de la ville, sous instructions de Willis. C'est un VIP, et c'est très chic. Je m'installe et visiblement, tout le monde est concentré sur le journal. Le vieil homme de peau noire et à la barbe blanche qui semble être le propriétaire me recouvre le corps d'un grand tissu et ramasse son matériel.