— Est-ce que tu as eu quelqu'un avant Abi ?
Son visage s'est décomposé en un instant. Je l'ai vu, elle a essayé de le cacher, mais c'était trop tard. J'en étais sûre, elle me cache quelque chose. Un secret qu'elle garde en elle, et qu'elle ne peut plus dissimuler.
— Pourquoi cette question non, n'ose jamais dire une chose pareil Nessayem enfin
— Arrête de me mentir yemma, droit dans les yeux en plus...?
— Nessayem ton père à toujours et seras toujours Kemal un point c'est tout je n'ai jamais eu quelqu'un
Elle ne savait même pas mentir. Je pouvais le lire dans son regard, c'était évident. Dès que j'ai prononcé ces mots, son visage s'est décomposé. Tout s'effondrait en elle, malgré ses efforts pour garder contenance
— Très bien si tu ne veux rien me dire je le découvrirais seule alors
Je suis parti rejoindre les filles au salon, et sans hésiter, j'ai de nouveau enlacé ma sœur.
Elle m'avait tellement manqué. Sentir sa présence, la chaleur de ses bras autour de moi, c'était comme retrouver une partie de moi-même que j'avais perdue.
— Comment ça ce passe à la maison ?
— Ça peut aller quelque fois mais sinon cava, d'ailleurs nos vacances étaient incroyables
— Contente que tu t'es plu
Nous avons entamé plusieurs discussions, riant et partageant des souvenirs.
Saeid et mon père sont revenus nous rejoindre au salon. L'atmosphère s'est un peu alourdie quand mes parents ont annoncé qu'ils allaient partir
Mon père m'a jeté un coup d'œil rapide, mais son regard était furieux. Je l'ai senti, comme une menace silencieuse
— Eh bien à bientôt Kemal, aurevoir les filles dit mon beau père
J'ai refermé la porte derrière eux et, en me retournant, j'ai sursauté en apercevant Ismaël, debout juste devant moi.
Sans un mot, il m'a tendu un casque de moto, son regard plein de malice. Je l'ai pris, un peu hésitante, me demandant quelle aventure il avait encore en tête.
— Quoi ? Les tours de moto avec moi ne t'as pas manqué ? Demande t-il
— Elle m'ont toujours plu, elle m'ont manqué oui
Nous sommes sortis de la maison, je suis monté à l'arrière.
— Tu ne veut pas conduire un peu ça serait beau de te voir conduire gülüm...
— Ça serait dommage de faire un accident, je n'ai jamais touché à ça
— Je serais derrière toi ne t'inquiète pas c'est facile je t'assure
Je suis monté finalement à l'arrière, ses main était placé au dessus de mes mains, je sentais une forte tension en moi
Sous un ciel bleu éclatant, où quelques nuages flânaient paresseusement, le moteur de la moto vrombit avec une douceur rassurante.
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Nessayem
RomanceL'amour, c'est lorsque le bonheur de l'autre est aussi important que le sien De l'antagonisme à l'affection, il n'y a parfois qu'un pas que l'amour peut franchir