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SELIM

— Fou moi la paix putain, tant que je n'aurais pas cette salope de Nessayem ici je vais finir par tous vous butter.

Je l'ordonne froidement de quitter la pièce elle part aussitôt, la haine que je ressens en moi est inexplicable

Je descends les marches, chaque pas étouffé par l'épais silence qui règne au rez-de-chaussée. La doña est là, sombre et intransigeante, son visage fermé, le regard dur comme la pierre.

Ces derniers temps, sa colère éclate sans prévenir, imprévisible et tranchante. La défaite récente ne fait qu'attiser ce feu qu'elle porte en elle, un brasier que rien ne semble apaiser

Aujourd'hui, elle a abattu cinq de ses propres hommes.

D'un simple geste, sans un mot, elle leur a ôté la vie comme s'ils n'étaient rien, de simples pions sacrifiés dans le grand jeu de son pouvoir

Le choc a saisi chacun d'entre nous, glaçant l'air déjà lourd. Personne n'ose prononcer un mot, même respirer semble une audace

Et moi, je me tiens là, immobile, compréhensif dans ma propre rancœur. Sa colère, aussi violente soit-elle, je la comprends.

Elle est le miroir de la mienne. Nous avons perdu, et la défaite, pour elle comme pour moi, est une morsure insupportable

— Je vais finir par devenir folle Selim grogne la Doña

Des nouvelles des autres ? Demande-je

Au Mexique pour l'instant le principal c'est qu'on est récupérer notre part

— Et la gamine ?

— Je ne sais pas elle nous fait perdre notre temps pour l'instant ont laisse ça pour plus tard

— Et tu crois que j'ai de la patience pour cette puta ?

— Parle moi correctement Selim, je te rappel que sans moi tu ne l'aurais pas trouvé encore moins son père.

Je sors de la villa, le cœur enragé, les pensées en feu. Je ne prends même pas le temps de réfléchir, mes pas me mènent directement à ma voiture.

J'ouvre la portière d'un geste brusque, m'engouffre derrière le volant, et démarre sans attendre. Le moteur gronde sous l'impulsion de ma colère, et je m'élance sur la route, les mains crispées, le regard fixé droit devant.

Je roule sans plan, sans destination, seulement poussé par cette fureur sourde qui pulse en moi. Les paysages défilent, flous et indistincts, comme si le monde entier était devenu aussi instable que mon esprit.

Flashback *

Culiacàn, ( Sinaloa )

Retour en arrière...

— Prenez tout mais sauf mes fils...

La terreur me paralysait. Karim me tenait fermement la bouche, m'empêchant de pousser le moindre cri. Son regard pressant disait tout : ne pas attirer l'attention, rester silencieuse.

Ces hommes s'étaient déjà introduits chez nous, encore et encore, comme des ombres menaçantes, toujours plus audacieuses. Leur présence pesait dans chaque recoin, transformant notre maison en un piège.

Je savais, au fond, d'où tout cela venait. Mon père, avec ses affaires sombres, ses secrets qu'il pensait maîtriser.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 31 ⏰

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