chapitre 21

87 7 0
                                    

Le vol en provenance d’Abidjan atterrit à l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar. Le groupe, composé de Rokhya, Fatou, Hadim, et Émilie, était fatigué mais plein de souvenirs lumineux de leur séjour en Côte d’Ivoire. Alors qu’ils descendaient de l’avion, un mélange de nostalgie et de soulagement flottait dans l’air. Après avoir passé trois semaines en terre ivoirienne, les voilà de retour au Sénégal, où le quotidien les attendait.

À la sortie de l’aéroport, le chauffeur de la famille Bah, un homme d’une quarantaine d’années, les attendait, debout près d’un SUV noir. Son sourire chaleureux se reflétait dans les yeux fatigués mais joyeux des quatre voyageurs. Il s’avança pour les saluer et récupérer leurs bagages, toujours aussi professionnel et attentif.

— "Bienvenue à Dakar, Rokhya, Fatou, Hadim, Émilie," dit-il avec respect en ouvrant le coffre pour ranger les valises.

Rokhya, bien que fatiguée, sentait l’excitation monter. Elle était impatiente de retrouver son fils, Ibrahim, qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs semaines. Le temps passé loin de lui avait été difficile, malgré les appels vidéo et les photos échangées. Elle s'était réjouie de chaque moment passé en Côte d'Ivoire, mais rien ne valait le bonheur de revoir son petit garçon.

Le trajet vers la maison de Rokhya se fit dans un calme relatif. Fatou discutait brièvement avec Émilie des derniers moments passés en Côte d'Ivoire, tandis que Hadim, assis à l’avant, restait pensif, regardant défiler le paysage sénégalais qui lui semblait à la fois familier et étranger après ces semaines loin de chez lui.

Lorsqu’ils arrivèrent dans le quartier résidentiel où habitait la famille de Rokhya, l’atmosphère dans la voiture devint plus légère. Rokhya se redressa, observant les rues de son enfance, impatiente de retrouver ses proches. Le SUV s’arrêta devant la modeste maison, et dès que Rokhya mit un pied dehors, elle aperçut son père et sa mère, déjà sur le seuil, accompagnés d’Ibrahim, son fils, qui la cherchait du regard avec impatience.

— "Mama ! Mama!" cria Ibrahim dès qu’il la vit, courant à toute vitesse vers elle.

Rokhya éclata de rire, ses bras s’ouvrant grand pour accueillir son fils, qu'elle serra contre elle avec tendresse. Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'elle caressait les cheveux d’Ibrahim.

— "Tu m’as tellement manqué, mon trésor," murmura-t-elle en l’embrassant sur le front.

Ibrahim souriait de toutes ses dents, agrippé à sa mère comme s’il ne voulait plus jamais la laisser partir. Les parents de Rokhya s’approchèrent à leur tour, les yeux brillants de joie.

— "Alhamdoulillah, tu es de retour, ma fille," dit son père en l’embrassant sur les deux joues. "Comment s’est passé le voyage ?"

— "Incroyable, papa," répondit Rokhya avec un sourire radieux. "Mais rien ne vaut le fait d’être de retour à la maison."

Sa mère l'embrassa également, avant de prendre Ibrahim dans ses bras pour lui permettre de respirer un peu. Rokhya se tourna vers ses amis restés près de la voiture, échangeant des sourires complices.

— "Merci à vous tous. Ce séjour a été magique, mais c’est bon d’être chez soi. On se voit bientôt, in shaa Allah," dit-elle à Fatou, Hadim et Émilie.

— "Oui, repose-toi bien, Rokhya. On se retrouve vite !" répondit Fatou avec un clin d'œil.

Après un dernier signe de la main, le chauffeur referma le coffre et repartit, laissant Rokhya savourer ses retrouvailles avec sa famille. Fatou, Hadim et Émilie reprirent la route, chacun réfléchissant à son propre retour, mais le cœur léger de savoir que Rokhya était enfin réunie avec son fils.

L'Ombre du Mensonge(TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant