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Salam aleykoum















Le meilleur d'entre vous est le plus utile aux autres - hadith-














Point de vue de Asma Aidara

Franchement, j'ai perdu ma bonne humeur avec l'histoire du docteur. Ça fait maintenant deux jours mais j'ai toujours pas digéré. En plus, il ne fait que m'appeler mais je l'ignore. Je me sens honteuse de faire cela à un homme comme lui, que je respecte autant, mais j'ai été blessé dans mon égo. Le pire, c'est de devoir admettre qu'il me voit réellement comme cela. A priori, je m'en fous. Mais ce n'est pas du tout le cas en ce moment. Je suis revenue des cours vers 14h. Je suis allée au salon pour saluer mes parents.

- Papa, tu vas mieux maintenant ?

- Oui Habiba, Al hamdoulilah, ça avance avec le BAC ? Faut se préparer hein. Comme on dit " le bac c'est demain "

- Ohooo lâchez moi un peu avec cette phrase. Vous n'ajoutez que du stress en vrai. Maman faut parler à ton chéri

- Donc c'est maintenant que tu me remarques ?

- Héee Ma, ne recommences pas. J'allais te saluer quand même. Comment je pourrais ignorer ma mère ? Quand même on parle de Salimata Baldé, chérie de Assane Naar Aidera.

Ils se sont mis à rire face à mon immaturité. Je m'installe sur le fauteuil en enlevant mes baskets. Je suis épuisée. Je mets mes pieds sur les jambes de ma mère.

- Maman, masse moi un peu stp. J'ai vraiment mal je te jure.

Je pensais qu'elle allait me réprimander en me traitant de tous les noms d'oiseaux mais elle a réellement commencé à me masser les pieds.

- Je sais maintenant pourquoi papa aime tant que tu lui masses. Tes mains sont justes mouah ! fis-je en lui envoyant un baiser volant

- Respecte ton vieux père Habiba

- Vieuuuux ? Papa, t'es jeune. T'as 16 cheveux blancs sur la tête, tu es encore frais, un vrai gentle. Crois-moi, je dois aller te trouver une belle femme de 25 30 ans dehors, une de ces apoutchou. Kirassoulilah, narguais-je ma mère.

Elle m'a pincé la cuisse ce qui me fait hurler en retirant mes jambes.

- Tu penses que je ne suis pas l'apoutchou de ton père ? Assane, réponds-lui, lance-t-elle sur un ton menaçant

- Ta mère, Asma, est la première, la seconde, la troisième ainsi que la quatrième femme. Elle est ma femme de 25 ans, encore plus belle que nos ado du quartier. Parfois je me demande si une femme du paradis ne se serait pas enfuie pour juste venir être mon épouse.

- KIRASSOULILAAAAAH, hurlais-je en allant le serrer dans mes bras trop heureuse, papa ya diongué nak ( papa vraiment tu es galant ), non tu dois apprendre à Rassoul dès fois, lachais-je en voyant ce dernier arriver.

- Je pensais que t'étais fâchée contre moi, sort-il visiblement pas amusé par ma blague.

- Y a quoi encore ? Asma, qu'est ce que tu as fait ?

- Tout ce qui se passe, c'est Asma. Asma Asma Asma ! Demandez à votre fils. Moi je n'ai rien fait. Il vient gâcher l'ambiance comme ça tchiip.

- Asma, c'est comme cela que tu me parles ? C'est à moi que tu parles là ?

Je me suis de suite rétractée. Je dois dire que ça m'a échappé. Mais je vais genre j'ai pas peur.

- Maman tu vois comment ta fille me parle ?

Mon imam d'amour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant