Le dix-septième jour.
Tao ajusta le panier contre sa hanche en se redressant, ses muscles tirant légèrement après plusieurs heures passées à ramasser des châtaignes en compagnie des villageois. Le froid mordant avait engourdi ses mains. Les piquant à chaque contact avec les coques épineuses, mais malgré la sensation désagréable, un sourire s'étira sur ses lèvres en contemplant le panier presque rempli.
Tao laissa son regard dériver vers le reste du groupe, où les rires fusaient, emplissant l'air d'une légèreté que seuls ces moments partagés pouvaient offrir. Les villageois échangeaient des blagues et des récits, des histoires.
— T'as fait une belle récolte, Tao, fit une voix derrière elle.
Elle se retourna pour voir Emon, un des anciens du village, s'avancer lentement vers elle. Son panier, tout aussi bien garni, reposait à son bras. Ses yeux pétillants de malice, encadrés de fines rides, reflétaient toute la sagesse et la bienveillance accumulées au fil des ans.
— On ne peut pas en dire autant des autres, ajouta-t-il avec un clin d'œil complice en direction des plus jeunes, qui préféraient visiblement les plaisanteries à la tâche ardue de ramasser les châtaignes.
Tao étouffa un rire en regardant la joyeuse bande, se rappelant qu'elle aussi, autrefois, préférait s'amuser lors des récoltes. C'était une tradition bien ancrée dans la vie du village, où tout le monde, des plus jeunes aux plus âgés, mettait la main à la pâte pour faire des réserves. La récolte des châtaignes était primordiale pour passer les mois froids, et personne ne pouvait se permettre de laisser une tempête gâcher leur travail.
— Nous avons tous été ainsi à leur âge, n'est-ce pas ? répondit-elle en souriant.
Le vieil homme hocha la tête, un sourire amusé éclairant son visage marqué par le temps.
— Oh oui, soupira-t-il, d'un ton faussement dramatique. Il y a bien longtemps...
Il s'éloigna pour aller houspiller les jeunes ramasseurs, leur ordonnant de se remettre au travail. Tao observa la scène, un sourire doux sur les lèvres. Il y avait une beauté tranquille dans ces moments.
Son panier plein à craquer, elle reprit la route vers le village, son pas léger malgré le poids de sa récolte. Les chemins sinueux, bordés par les falaises imposantes, nécessitaient une attention particulière pour ne pas glisser et voir tout son labeur réduit à néant.
Alors qu'elle avançait prudemment, une main se saisit de son panier. Tao sursauta légèrement avant de reconnaître Ben à ses côtés. Elle ne l'avait même pas entendu arriver, comme à son habitude.
— Laisse-moi t'aider, murmura-t-il d'une voix grave.
Elle le regarda un instant, surprise mais ravie, avant de lui tendre le panier sans protester. Ses bras fatigués accueillirent cette aide avec gratitude.
— Merci, souffla-t-elle avec un sourire sincère.
Ben acquiesça, silencieux, son regard sérieux tourné vers le chemin. Il marchait à ses côtés, son pas mesuré et sa présence imposante la rassurant instinctivement. Le silence qui les enveloppait n'était pas pesant, bien au contraire. Tao aimait ces moments où les mots n'étaient pas nécessaires, où l'instant se suffisait à lui-même.
Le parfum délicat qui émanait d'elle s'insinuait dans l'air frais, une fragrance légère et florale que Ben ne pouvait s'empêcher de remarquer. Il la suivait du regard à la dérobée, observant la façon dont ses cheveux dansaient légèrement au rythme de ses pas, absorbés malgré lui par cette étrange attraction qu'elle exerçait sur lui.
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Pas merci à mon moi de hier qui savait très bien que j'allais terminer le travail tard, donc rentrer très tard et qui a eu la flemme de faire le chapitre du jour. Doonc, je dors debout, j'ai écrit ce chapitre à l'arrache, je l'ai pas relu désolée pour les fautes... Et on se retrouve demain !
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31 jours à Brumevent || Ben Beckman
FanfictionBen sourit légèrement, profitant de l'instant pour garder sa main dans la sienne un peu plus longtemps que nécessaire, ses doigts serrant les siens avec douceur mais fermeté. Tao, troublée par cette proximité, leva les yeux vers lui, se perdant dans...