Ben sourit légèrement, profitant de l'instant pour garder sa main dans la sienne un peu plus longtemps que nécessaire, ses doigts serrant les siens avec douceur mais fermeté. Tao, troublée par cette proximité, leva les yeux vers lui, se perdant dans...
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Le vingt deuxième jour.
Tao ouvrit lentement les yeux, profitant de la douce lumière du matin qui baignait la pièce. Le calme environnant contrastait avec les émotions tumultueuses de la veille. Un soupir de contentement lui échappa alors qu'elle sentit des caresses légères remonter le long de son dos. Ses joues prirent une teinte rosée en se remémorant les détails de la nuit passée, chaque instant encore gravé dans sa mémoire.
Se tournant doucement, elle croisa les yeux gris de Ben, toujours aussi perçants malgré la tendresse qui y régnait. Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle se pencha pour déposer un baiser furtif sur les siennes. Puis, elle se rallongea, posant sa tête sur son torse, s'amusant à tracer des lignes imaginaires du bout des doigts sur les contours fermes de ses muscles.
— Je n'ai pas eu l'occasion de te le dire hier, commença Ben d'une voix rauque, alors je le fais maintenant. Je t'attendais, et cette femme... Sira... Elle m'a abordé, mais elle ne m'intéresse pas.
— Je ne...
— Tao, je l'ai vu dans ton regard, murmura-t-il doucement.
Tao soupira légèrement. C'était vrai, elle avait toujours eu du mal à masquer ses émotions quand elles devenaient trop fortes. Elle ne parvenait pas à cacher la jalousie qui l'avait envahie, bien malgré elle.
— Tu es la seule qui m'intéresse ici, ajouta-t-il, sa voix grave mais honnête.
— Tu dois dire ça à toutes les femmes que tu rencontres, répondit-elle avec un sourire malicieux, essayant de masquer son soulagement.
Ben éclata de rire, un rire chaleureux qui fit vibrer son torse contre elle, avant de la ramener dans ses bras avec une tendresse qu'elle ne lui connaissait pas.
— Peut-être bien, plaisanta-t-il, mais tu es unique, Tao.
Elle se laissa aller un instant, savourant la chaleur de son étreinte, avant que ses pensées ne la ramènent à la réalité. Leurs moments ensemble étaient comptés, elle le savait, il ne lui restait que quelques jours avant son départ.
— Je sais que ce n'est que temporaire, murmura-t-elle, sa voix adoucie par la résignation. Je n'attends rien de plus, et ça me va.
Ben hocha la tête, ses traits détendus par un mélange de soulagement et de compréhension.
— J'en suis heureux. Je n'aurais pas voulu te briser le cœur, avoua-t-il, sincère.
— Tu feras toujours partie de moi, d'une manière ou d'une autre, répliqua Tao avec un léger sourire. Je chérirai nos moments, même si je sais que tu ne reviendras jamais ici.
Elle avait accepté la réalité. Il partirait vers le Nouveau Monde, loin de cette île perdue en East Blue. C'était ainsi. Mais malgré la tristesse, elle n'en tirerait que des souvenirs précieux.
