CHASED (Dark Romance) 18+

24. Danielle/Blaine

J'ai la gorge qui me brûle lorsque j'entre dans ma chambre. Je ne me rappelle plus la dernière fois que j'ai autant couru. Je viens de faire quelque chose de vraiment mal.

Numéro inconnu

Cours, petite licorne, cours.

Mes mains tremblent sur mon téléphone pendant que je lis son message. Je ne lui réponds pas. De toute manière, qu'est-ce que je pourrais lui répondre ? Je pose ma main contre ma poitrine et essaie de reprendre une respiration plus profonde et moins douloureuse. Quand je suis arrivé dans le stationnement et que j'ai vu sa voiture, j'ai sortie le couteau de ma poche de sweat et je me suis avancé d'un pas déterminé. Des images de toutes nos échanges, de sa façon de m'utiliser, de toutes les marques qu'il a laissé sur mon corps défilaient devant mes yeux pendant que je gravais ce mot sur la peinture noir de son véhicule. Lorsque j'eu fini, je trouvais que ce n'était pas assez. J'ai pris un bon élan et j'ai enfoncé la lame dans le pneu avant. L'alarme s'est instantanément déclenchée et mon cœur a fait un bon. Je me suis accroupie et j'ai retiré la lame en forçant comme une déchaînée. J'ai recommencé sur le pneu arrière et j'ai autant galérée pour retirer le couteau du caoutchouc. J'ai aussitôt commencé à courir, aussi vite que je me le permettais mes jambes qui tremblaient de peur et d'adrénaline. J'aurais aimé le voir en colère en regardant l'état de sa voiture mais je ne pouvais pas prendre le risque que ses yeux de lynx me captent dans la noirceur.

L'essentiel, c'est qu'il sait que c'est moi. Le message texte que je viens de recevoir le prouve. Il est trois heures du matin et je suis totalement épuisée. Je sors mon couteau de ma poche pour le lancer sur le lit et retire mon sweat et mes leggings. Je verrouille ma porte, glisse le couteau sous mon oreiller et me faufile sous la couverture pour me réchauffer. Mon cœur ralenti doucement et je laisse la fatigue m'envahir, calmant l'adrénaline qui avait envahie mon corps.

Je me réveille en sursaut, couchée sur le ventre. La couverture a été complètement tirée. Il y a un poids contre mes fesses. Des doigts s'enroulent dans mes cheveux et tire vers l'arrière. Un soupire quitte ma bouche et je plonge ma main sous l'oreiller en cherchant mon couteau. Je sens Blaine se pencher proche de mon oreille et chuchoter d'une voix rauque.

- C'est ça que tu cherches ?

Un frisson me parcourt l'échine lorsque je le sens appuyer doucement la lame froide contre ma gorge. J'ose à peine respirer. Son corps est lourd contre mon bassin et sa prise dans mes cheveux m'empêche de bouger à ma guise. La pointe de la lame flatte la peau tendre de mon cou jusqu'à mon épaule et je la sens frôler la bretelle de mon soutien-gorge. Blaine tire doucement et je sens l'élastique se trancher en deux. La froideur de la lame continu son chemin sur mon flanc et je pousse un petit cri lorsqu'elle tranche vivement le côté de ma culotte. Elle remonte doucement et stoppe sur mes côtes.

- J'aimerais bien savoir, petite licorne, si tu baises aussi bien sous la menace d'une arme, susurre-t-il contre ma joue.

Il n'a qu'une petite pression à faire et cette lame va facilement entailler ma peau. J'ai les deux mains sur le matelas et je tremble comme une feuille. Je n'ose plus bouger, je suis comme tétanisée.

- Tu ne ferais pas ça, répond-je dans un souffle.

Les doigts de Blaine resserrent leur prise dans mes cheveux et il tire de nouveau vivement. Je gémis de douleur et mon dos se cambre afin de diminuer la tension contre mon cuir chevelu.

- Tu crois ? rugit-il en appuyant avec minutie le métal contre la peau.

Une sensation de brûlure envahie la peau qui couvre mes côtes et je grogne en retenant mes larmes. Je sais que j'ai maintenant une petite entaille et mon cœur accélère en me rappelant que je ne le connais pas du tout. Je ne connais pas Blaine Watts. Vivement, il lève les hanches et me retourne face à lui. Des larmes coulent sur mes tempes pendant qu'il enroule ses grands doigts autour de ma gorge. Il se redresse et la largeur de ses épaules s'impose à moi. Il est tellement grand et large. Ses yeux mauvais me scrutent pendant qu'il fait glisser la lame entre mes seins jusqu'au centre de mon soutien-gorge. Un coup brusque et il se déchire, exposant ma poitrine à son regard vicieux. Un sourire carnassier étire ses lèvres pleines pendant qu'il relève le couteau et se penche vers mon visage. Sa bouche est tellement proche de la mienne que je peux sentir son haleine chaude contre la mienne. D'un coup rapide, je saisis son poignet et lève les hanches. Blaine tombe en bas de mon lit dans un bruit sourd et je me redresse. Mon soutien-gorge complètement détruit glisse contre mon bras gauche. Lorsque je me décide à descendre enfin du lit, il m'agrippe la cheville et je tombe vers l'avant, la poitrine au sol. Il me tire vers lui et me retourne sur le dos avant de grimper sur moi. Blaine plaque mes mains sur chaque côté de ma tête. Je me serais attendu à des sourcils froncés, une colère dans ses yeux, mais Blaine a toujours ce vilain sourire sur le visage. Il s'amuse.