CHASED (Dark Romance) 18+

26. Danielle

Je me suis senti terriblement mal durant toute la soirée d'utiliser Thomas afin de rendre Blaine jaloux. Mais comprenez-moi, il a pénétré dans ma chambre et il m'a agressé avec un couteau... Mon couteau, en plus ! Lorsque j'ai annoncé à mon ex-copain que je voulais reconsidérer son offre, il n'a pas hésité longtemps avant de me proposer d'aller dîner au restaurant pour en discuter. Nos conversations n'étaient pas mieux que d'habitude, mais je m'en fichais, j'espérais seulement que Blaine n'était pas loin et qu'il nous regardait. J'avais besoin de sentir que Thomas croyait vraiment que je voulais renouer avec lui et j'ai dû être rusée pour l'amener à s'approcher. En sortant du restaurant, je regardais partout autour de moi afin de voir un sweat à capuche rôder dans les environs, mais je ne l'ai vu nul part. Je me suis senti déçu de ne pas avoir attirer son attention comme ce matin. Ce n'était qu'un court moment de contact visuel, mais j'ai senti cette sensation qui le caractérise. Son regard bleu et dur attaché au mien. Thomas m'a proposé de me raccompagner en marchant et nous avons emprunter un chemin que je ne connais pas. L'endroit était désert, nous n'avons pas croisé aucun autre piéton, ni même des voitures malgré la soirée encore jeune. C'est lorsqu'il a glissé sa main dans la mienne que les cheveux se sont dressés sur ma nuque. J'ai avalé ma salive et j'ai continué de marcher pendant qu'il me parlait. Je n'écoutais rien de ce qu'il disait, je me concentrais sur un point fixe devant moi et je marchais.

Ça fait un bon moment que nous marchons. L'air frais me fait frissonner et même la main chaude de Thomas enroulé autour de la mienne ne me réchauffe pas. J'entends un clic métallique sec et des pas rapides derrière nous et la main de Thomas se détache rapidement de la mienne. Je n'ai pas le temps de me retourner qu'un bras s'enroule autour de ma taille et qu'une main étouffe mon cri.

- Tu as été une vilaine, vilaine fille petite licorne, susurre une voix grave près de mon oreille que je reconnais toute suite comme celle de Cole.

Il me retourne vivement et je chancelle sur mes pieds. Un frisson remonte le long de mon dos et j'écarquille les yeux. Thomas est collé contre un arbre, il a un couteau sous la gorge et je vois la haute et large carrure de Blaine qui le menace, la main enroulée dans le tissu de son t-shirt. Je me débats contre Cole mais il resserre sa prise en me disant de rester tranquille. J'entends Blaine parler tout bas proche du visage de Thomas mais je te distincte pas ce qu'il lui dit. Il a peur mais il ne quitte pas le regard de mon amant dangereusement psychopathe. Je regrette de l'avoir mêlé à tout ça, j'ai sous-estimé la folie de Blaine et maintenant c'est la mauvaise personne qui en paie le prix. Blaine claque des doigts et je sens bouger Cole contre mon dos. Il lui lance une corde. Blaine attrape la corde avant de frapper avec force Thomas à l'abdomen. Mon ex-copain se penche vers l'avant et j'entends un grognement de douleur sortir de sa bouche. Blaine pousse un rire sadique et creux avant de le prendre par les bras et d'attacher ses poignets derrière l'arbre. Je fronce les sourcils en continuant de me débattre en voyant que Thomas ne cherche même pas à se libérer. Pourquoi il ne fait rien ? Je crie contre la paume de Cole et j'arrive à sentir son érection dur contre mon dos tellement il me serre contre lui. Blaine contourne l'arbre sans m'accorder un seul regard, complètement obnubilé par l'homme attaché devant lui. J'inspire vivement lorsqu'il approche la lame du col de Thomas pour ensuite faire un mouvement rapide vers les bas. Le t-shirt se déchire en plein centre, exposant le torse et l'abdomen de mon ex-copain, déjà couvert de bleus. Blaine sort un rouleau de ruban adhésif de sa poche arrière et en découpe un morceau qu'il colle férocement contre la bouche de Thomas. Blaine approche la lame du couteau près de la peau du torse. Mon corps se raidit et je hurle de nouveau en essayant de lui dire de le laisser tranquille, qu'il n'a rien fait de mal et que tout cela est ma faute. Il m'ignore complètement.

- Je pourrais graver « connard » en grosse lettre non ? Comme ça tout le monde saura ce que tu es... Thomas Jefferson.

Il a prononcé ça assez fort pour que puisse l'entendre. Thomas a de grands yeux apeurés scotché sur ceux de Blaine. À chaque fois qu'il promène la lame de droite à coche de son sternum, je m'attends à voir le sang gicler et ma peau se remplit d'une chair de poule relié à ma peur. La tête de Blaine tourne doucement vers moi et ses yeux sont malfaisants. L'expression de son visage me fait tellement peur que mon corps entier se tend devant ses traits sévères et tendu. Un sourire sadique et effrayant étire un coin de sa bouche et mon corps rate un battement.