CHASED (Dark Romance) 18+

43. Danielle/Blaine

Une forte douleur sur le coin de mon crâne me sort du sommeil. Je suis étendue sur le matelas. Ma vue est embrouillée et je me sens un peu confuse. Ça me prend un certain temps avant de reprendre mes esprits et me souvenir où je suis. Je vois les contours d'une silhouette devant moi et cligne plusieurs fois les paupières avant de plisser les yeux. Ma vue s'éclaircie et je vois Matheo assit face à moi sur une chaise, le pistolet sur la cuisse.

- La fleur du mal se réveille.

En me redressant, je remarque qu'il a rattaché mes poignets mais pas mes chevilles. Je suis toujours nue et je tente de cacher mon corps comme je peux.

- C'est inutile, tu crois que je n'ai pas eu le temps d'en profiter ? glousse-t-il avant de se pencher vers l'avant en prenant l'arme dans sa main droite.

Je fronce les sourcils et lui lance un regard mauvais. Son sourire ne disparait pas pour autant. D'ailleurs, je remarque que la situation lui plaît. Je vois dans ses yeux des lueurs joueuses, les mêmes que j'ai distinguer dans le regard de Blaine et celui de Cole aussi. Toutefois, dans celui de Matheo il y a quelque chose de plus sombre.

« Je n'ai pas de barrière »

J'avale ma salive et lève le menton en signe de défi.

- Qu'est-ce que tu comptes faire de moi au juste ? dis-je avec un ton méprisant.

Matheo hausse les épaules en faisant une moue.

- Ça va dépendre de mes envies du moment, mais pour l'instant, ce serait bien que tu manges. Ça fait quand même deux jours que tu es ici.

Mon ventre se contracte autant par la faim que par la peur. Deux jours... Dans d'autres circonstances, j'aurais eu l'espoir que Blaine me sort de ce pétrin mais étant donné que nous sommes en froid, ça m'étonnerait qu'il vienne à ma rescousse. Prenant en compte aussi la photo que Matheo a prit de moi et qu'il m'a dit qu'il lui enverrait, si Blaine tenait à moi, il serait déjà ici. Mon cœur se serre dans ma poitrine et je sens mes yeux brûler mais je détourne le regard. Ma hâte de d'accélérer les choses ont tous gâchés entre nous et je m'en veux maintenant de lui avoir mit la pression. Je ne sais pas à quoi je m'attendais en croyant qu'un homme comme lui pouvait tomber amoureux de moi. C'est un meurtrier et moi je ne suis qu'une petite femme qu'il a trouvé sur sa route. Si je n'avais pas renversé son café ce matin-là, rien de tout ça ne se serait produit. Il a complètement chamboulé ma petite vie ennuyeuse.

Matheo se lève de sa chaise et me domine de toute sa grandeur avant de coller le bout du canon sur le côté de ma tête.

- Lève-toi, dit-il d'une voix rauque.

Je me lève péniblement du matelas et chancelle en sentant une pression dans ma tête. Je gémis de douleur et mon corps tombe vers l'avant. La main libre de Matheo me saisit la gorge et je l'entends ricaner en m'empêchant de tomber. Je sens sa main serrer et mes jambes tremblent.

- Ne gémis pas trop souvent de cette manière, je vais y prendre goût.

- Va te faire foutre Matheo, grogne-je à cause de la pression contre ma gorge.

- Par toi ? réplique-t-il après avoir remonter mon visage pour que nos yeux se fixent. Rien ne me ferait plus plaisir fleur du mal.

D'un mouvement, il se place derrière moi et lâche ma gorge avant d'appuyer de nouveau le canon derrière ma tête.

- Avance.

J'avance prudemment, essayant de garder mon équilibre malgré la pression dans mon crâne. Nous sortons de la chambre où j'étais enfermé et nous marchons dans un petit couloir peu éclairé jusqu'à la cuisine. La table est déjà dressée. Je fronce les sourcils en voyant les deux assiettes. Comme s'il savait que j'allais me réveiller bientôt. Il me dit où m'asseoir et je m'installe sur la chaise en posant mes mains attachées sur mes cuisses. J'ai un frisson lorsque mes fesses et mes cuisses nues entre en contact avec les matériaux de la chaise. Matheo s'assoit à ma droite et dépose l'arme à sa droite avant de prendre sa fourchette. Je n'ose pas bouger d'un pouce et en regardant l'assiette de pâte devant moi, mon estomac gronde mais je ne peux pas en prendre une bouchée.