Maladie ?
2 Mois plus tard.
Grand théâtre,
Coeur de la ville,
21h.Dans les couloirs du théâtre, Gabriel courait en urgence, serrant son ventre douloureux. Il se réfugia dans la première cabine des toilettes, l'estomac retourné, et vomit violemment, incapable de garder quoi que ce soit. Depuis quelque temps, un mal étrange l'accablait, une fatigue sourde et ces nausées répétitives qui le prenaient toujours au moment où il s'y attendait le moins. Il s'était rassuré en mettant ça sur le compte de ses répétitions intenses, du stress, ou de ses insomnies. Mais ce soir, il se sentait plus faible que jamais.
Une fois son malaise passé, il tira la chasse d'eau, puis s'appuya sur le lavabo, observant son reflet dans le miroir. Des cernes marquaient son regard, son teint était pâle, ses yeux, fatigués. Prenant une grande inspiration, il secoua la tête pour reprendre contenance avant de retourner vers la scène, déterminé à ignorer ce malaise. Mais à peine arrivé que la douleur le prit de nouveau, plus vive cette fois. Incapable de supporter ce tourment, il se rendit aux vestiaires et avala un Doliprane, priant pour que le médicament apaise enfin ce calvaire. S'allongeant sur un banc, il ferma les yeux, espérant se ressourcer, même pour quelques minutes.Appartement de Stéphane et Gabriel.
Paris, Centre.
23h.À 23 heures, Gabriel était de nouveau à genoux devant les toilettes, vomissant encore le peu qu'il avait pu avaler. Stéphane, visiblement inquiet, restait à ses côtés, lui frottant le dos en silence, sa présence douce et rassurante. Gabriel, épuisé et fiévreux, agrippa faiblement le bras de Stéphane, qui lui tendit un verre d'eau pour se rincer. Puis, posant son regard grave sur lui, Stéphane brisa enfin le silence.
- Gabriel, il faut vraiment que tu consultes un médecin. On ne peut pas continuer comme ça... Tu ne manges presque plus, et quand tu essaies, tu finis par tout vomir. Tu ne dors presque pas, et avec tes entraînements acharnés, tu es en train de t'épuiser. Tu me fais vraiment peur...
Gabriel sentit le poids de l'inquiétude de Stéphane. Mais, fidèle à lui-même, il se força à sourire, espérant le rassurer.
- Ça va aller, Stéphane, vraiment. C'est sûrement une crève ou un truc du genre. Demain ça ira mieux, tu verras.
Stéphane l'observa, découragé par cette obstination qu'il connaissait si bien.
- D'accord... mais si ça ne va pas mieux, tu iras aux urgences, compris ? Je n'aime pas te laisser seul dans cet état.
- Ne t'inquiète pas pour moi, Steph. Je suis resté à la maison malade bien de fois. Et si ça empire, promis, je t'appellerai.
Stéphane hocha la tête, résigné mais toujours soucieux. Il prit ses affaires et partit pour l'Élysée, son cœur alourdi par l'inquiétude.
Gabriel, une fois seul, se rallongea sur le canapé, scrutant son téléphone où deux notifications attendaient : des messages de Jordan et de... Greg. Son cœur se serra en voyant le nom de Greg, mais il décida de lire d'abord le message de Jordan, un sourire éclairant son visage fatigué.
Jordan : " Stéphane m'a dit que tu as été malade récemment. Tu veux que je t'apporte quelque chose ? À manger ? Ma présence ? Moi ? "
Un rire lui échappa en lisant ces mots doux et rassurants, et il répondit simplement que ce n'était pas grave, qu'il allait se reposer. Mais Greg... Il devait aussi régler cette histoire.
Après un instant d'hésitation, Gabriel ouvrit le message de Greg et le lut :
Greg : " Tout va bien ? Je ne t'ai pas vu aux entraînements, le prof m'a dit que tu étais malade. Tu veux que je passe ?"
Gabriel soupira, puis rédigea un message clair, espérant que Greg finirait par comprendre.
" Greg, je te remercie de t'inquiéter, mais je vais bien. Je veux que tu arrêtes de m'envoyer des messages ou d'aborder au théâtre. Je ne veux plus jamais revenir vers toi, ni te donner une seconde chance. Je suis avec Jordan maintenant, il me rend heureux alors laisse-moi vivre ma vie et oublie-moi. Adieu. "
En appuyant sur « Envoyer », Gabriel soupira, un poids s'éloignant légèrement de son cœur. Pourtant, quelque chose en lui, lui disait que Greg ne comprendrait pas. Et en effet, à l'autre bout du téléphone, Greg fixait le message, un sourire étrange aux lèvres, persuadé qu'il arriverait à briser cette résolution.
Durant la nuit, Gabriel se tourna et se retourna dans son lit, incapable de trouver le repos. L'estomac noué, il se leva pour se verser un verre d'eau. Alors qu'il se forçait à boire, son téléphone vibra. C'était Greg. Gabriel hésita, puis, décidé à mettre un terme définitif à cette situation, décrocha.
- Greg, je te l'ai déjà dit tout à l'heure, je ne veux plus de contact avec toi. Passe à autre chose. Moi, je l'ai fait !
- Tu crois vraiment pouvoir me jeter comme ça ? Comme un objet sans valeur ? Tu te trompes, Gabriel. Ta mère m'adore. Elle saura te dire que j'ai changé.
Les mots de Greg le secouèrent ; il savait combien sa mère l'appréciait autrefois. Mais Gabriel prit une grande inspiration, serrant les dents pour ne pas se laisser manipuler.
- Ne t'avise plus jamais de me parler ainsi, Greg. C'est terminé.
Il raccrocha brusquement, un goût amer dans la bouche. À peine avait-il posé son verre qu'une nouvelle nausée l'envahit, et il se précipita vers les toilettes, vomissant encore, vidé et déboussolé. Alors qu'il tentait de reprendre son souffle, une question le hantait : pourquoi ces symptômes persistaient-ils sans fièvre ni douleurs particulières, hormis ces vomissements ? Est-ce qu'il couvait une mauvaise maladie ? Un virus ? Ou bien... autre chose ?
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Dansons Ensemble Tome1 Naissance d'un amour en flamme
Любовные романыDeux hommes, deux mondes différents. L'un est danseur de ballet, l'autre politicien. Leurs chemins n'auraient jamais dû se croiser, mais le destin en a décidé autrement. C'est une histoire d'amour qui oscille entre interdits et tensions, où deux hom...